lundi 21 juin 2010

Journal d'un médecin de campagne


Résumé: Depuis trois ans, Jean Nérac a abandonné les concours médicaux et mène la vie joyeuse d'un simple étudiant. Marianne, son ancienne fiancée, n'est plus qu'un souvenir parmi d'autres. Une lettre venue du Cantal va marquer un tournant: Clément, un condisciple installé là bas, lui demande de venir remplacer le docteur Delpuech, vieux et malade.
A Peyrac le Château, sous la houlette de cette haute et belle figure, Jean va s'initier au rude métier de médecin de campagne.


Mon avis: Troisième tome (et dernier en ce qui concerne l'histoire de Jean Nérac) de la saga "les Hommes en Blanc", celui ci m'a beaucoup plus (contrairement aux deux premiers qui m'avais laissé un sentiment mitigé).
On quitte Paris pour le Cantal et on va suivre Jean Nérac, toujours étudiant en médecine, dans son apprentissage de la médecine rurale. Après nous avoir parlé de la première année de médecine où l'on apprend les rudiments, dans le 1er tome, puis l'externat et le monde chirurgical dans le 2e, André Soubiran va s'intéresser au médecin de campagne (il n'est pas le premier: Balzac en a parlé dans son roman Le médecin de campagne, qu'André Soubiran cite dans son roman). Et en s'intéressant à ce rude métier, il m'a captivé. J'ai aimé partager les rudes épreuves que traverse Jean dans son apprentissage. Il découvre le monde paysan et montagnard, qui craint les étrangers nouvellement arrivé. Il remarque que ce n'est pas facile de se faire accepter. Il fait la connaissance de plusieurs confrères: le docteur Ricaud, venant de la ville comme lui et qui n'arrive pas à s'intégrer (ce qui m'a fait mal car il a bon cœur). Pas comme un autre confrère, Bonnifay: qui ne voit que l'argent mais qui arrive à se faire respecter. Incompréhensible pour moi mais tellement vrai.
Il nous parle aussi de la "guerre" entre rebouteux et médecin: les paysans préférant avoir affaire à des soi disant charlatans plutôt que de laisser faire les médecins. (Je dis soi disant charlatan car certains rebouteux arrive à soigner, sans qu'on sache comment. Une personne de mon entourage a été soigné par un "rebouteux", qui l'a guéri alors que la médecine n'avait rien pu faire).
On fait aussi la connaissance du bon docteur Delpuech, un homme qui m'a beaucoup touché car il prend Jean sous son aile comme s'il était son fils. D'ailleurs, Jean, va se trouver un père de substitution en la personne de ce bon docteur.

Cette première partie m'a beaucoup plus car elle me changeait du ton un peu parisianisme et égocentrique que pouvait avoir Jean dans la capitale avec ses camarades et je tournais les pages du roman rapidement.

En revanche, la 2eme partie: "Val de Grâce" voit le retour de Jean à Paris, pour son service militaire et la préparation de sa thèse, dernier passage avant la fin des études. Et revoilà toute la bande de petits étudiants parisiens que je n'aimais pas trop qui fait son grand retour et cette 2e partie a été un peu plus pénible à lire car on retrouve le style parisien qui ne me plaisait pas dans les autres livres. (C'est en lisant la 1ere partie de ce roman que j'ai compris ce qui clochait dans les deux premiers tomes de la saga. Je n'aimais pas sa vie parisienne et son égocentrisme, son nombrilisme même). Et de cette 2e partie, je ne retiendrai pas grand chose: heureusement c'est la plus courte du roman.

Une petite précision s'impose: dans le billet que j'ai fait du 1er tome, j'avais situé l'action dans les années 50, date à laquelle le roman a été écrit, car aucune période n'était citée. Dans ce 3e tome, j'ai appris que le livre commence en 1936. (Donc, le 1er tome commence au début des années 30 et non 50, comme je le pensais puisqu'il se passe trois ou quatre ans avant celui là. ). Erreur réparée.

C'est donc sur une note positive que s'achève le parcours "médical" du héros Jean Nérac qui nous dis adieu dans ce roman.
Il reste pourtant un 4e tome de la saga des "Hommes en Blanc", qui va s'intéresser au monde psychiatrique. Mais d'autres personnages vont faire leur entrée avec ce 4e et dernier tome de la saga, que je lirai surement dans quelques semaines ou mois. Mais je compte bien aller au bout de cette saga médicale avant la fin de l'année.

André Soubiran: Les Hommes en Blanc Tome 3: Le grand métier, Le Livre de poche, 510 pages, 1999

1 commentaire:

  1. malgré les petits défauts notés tout au long de cette série; j'ai bien envie de la découvrir.

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