samedi 31 juillet 2010

La traque est lancée


Résumé: Washington, New York, Dublin, Tokyo :
Dans la nuit des grandes villes a commencé une course-poursuite secrète... mortelle.

L'enjeu ? La survie de la planète.
Les hommes ne le savent pas encore, mais le monde qu'ils ont toujours connu est sur le point de disparaître.

Jack Spark s'est donné pour mission de les protéger. S'il réussit à échapper aux forces invisibles qui veulent sa mort. Et surtout, s'il parvient à vaincre ses propres démons...

L'automne, c'est la saison des grandes chasses.
La traque est lancée !


Mon avis:Tout d'abord, je tiens à vous dire que ce billet risque de contenir des Spoliers. Même si je vais faire attention de ne pas trop en dévoiler.

Comme je l'avais dit dans mon billet précédent, après avoir terminé sur une note frustrante la 1ere saison de Jack Spark, j'ai enchainé sur la 2e.
Et cette 2e saison de Jack Spark commence sans temps mort là où la première saison se terminait.

Victor Dixen réussit le pari de nous proposer un environnement différent du 1er tome tout en restant sur la trajectoire qu'il s'est fixé sur l'histoire et "l'univers" qu'il a crée.
Après le huis-clos de Redrock, oppressant, angoissant et étouffant par moments, il ouvre les frontières, nous faisant voyager de Washington à Dublin en passant par New York et Sandy Claws, petite île du Massachussets.

Dans ce 2e tome, toujours aussi captivant qu'on ne le lâche pas une seule seconde (où à contre coeur quand des préoccupations professionnelles nous appellent), Jack n'est plus le seul à qui l'auteur s'intéresse. Certes, quand Jack est présent, le "je" est toujours de rigueur, mais comme les autres personnages sont éparpillés un peu partout sur le continent, ou sur la planète, on va apprendre d'un chapitre à l'autre, le devenir de Sinead, Joshua (deux des personnages qui vont découvrir quelque chose de spécial chez eux),Ti-Jean. Et l'une des bonnes astuces de l'auteur c'est qu'à pratiquement chaque début de chapitre, il y a un petit rappel de ce que Jack, Sinead ou Joshua on fait deux où trois chapitres avant, comme dans une série télé en fait.

Dans ce 2e tome, il y a également une nouvelle galerie de personnages: le Révérend Nod, le père de Joshua qui combat les Fés, Morgane la Fay, présidente de la Prométhéan Trust For Human Development qui s'avèrera être la mère biologique de Jack, faisant ainsi de ce dernier, le nouveau président du Trust après la disparition de Morgane.
Ce fameux Trust, composé de Raspoutine (oui, le même qui s'est fait passer pour un guerisseur auprès du Tsar Nicolas II); Dame Orca; la Princesse Titania, The Bogeyman (croquemitaine de son état qui hante les cauchemars des petits enfants), jusqu'au comte Vlad Drakul, plus connu sous le nom de Dracula. (Comme quoi, les vampires sont partout. Misère!)

L'auteur nous fait voyager entre le rêve et la réalité, en se servant des personnages de contes de fées ou de légendes arthuriennes et autres mais également de personnages historiques ayant réellement existé comme Raspoutine (qui garde une image de fourbe et de traitre même dans le roman. J'avais deviné sa trahison connaissant un peu l'histoire du personnage. Mais les ados la connaissent aussi puisque Raspoutine a été un personnage de dessin animé: Anastasia pour ne pas le nommer) ou Gilles de Rai, personnage qu'on a surnommé Barbe Bleue, ayant existé au temps de Jeanne D'arc: l'auteur en fait un des enfants de Morgane, un enfant Fée. Très astucieux).

Si dans le 1er tome ou 1ere saison, (comme c'est indiqué sur la couverture, faisant un rapprochement avec les séries télé), la menace était les Fés, dans le 2e, une menace extraterrestre prend sa place. Elle était présente à la fin du 1er tome sous le nom d'Entités, mais ils se nomment Xénotrons: extraterrestres qui s'étaient servi de la famille Krampus pour assouvir leurs mauvaises intentions et qui veulent envahir la Terre.

Comme je le disais plus haut, ce livre est sans temps mort et se lit d'une traite. Et même si vers la fin, il y a beaucoup de bla-blas qui ralentissent un peu l'action et est un peu long parfois; ces passages sont indispensables car ils servent l'histoire et en donnent une meilleure compréhension.

En conclusion ce 2e tome de la saga Jack Spark est tout aussi, voir même plus, prenant que le premier. J'ai tourné les pages sans m'en rendre compte et j'ai été frustré par une fin qui me laisse sur ma faim...et là, je n'ai pas la 3e saison puisqu'elle n'est pas encore sortie. Ce qui me laisse un peu fébrile je l'avoue. Mais je saurai être patient. Mais jusqu'à quand... (C'est que je veux savoir moi.)

Encore un grand merci aux éditions Jean-Claude Gawsewitch et à Livraddict pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir cette superbe saga. Une saga qui me donne envie de me replonger dans la littérature jeunesse un peu plus souvent.

Victor Dixen: Jack Spark: Saison 2: Automne traqué, ed.Jean-Claude Gawsewitch, 576 pages, 2010

mardi 27 juillet 2010

Quitter le monde de l'enfance


Résumé: Redrock, Colorado :
Un camp de vacances aux allures de prison.
Des adolescents anéantis par des éducateurs sans pitié.
Jack Spark est le seul à résister. Mais son corps subit d'étranges mutations et il découvre en lui de terribles pouvoirs.

Fuir ou combattre, Jack a-t-il vraiment le choix ?...


Mon avis: En littérature, j'aime la diversité des genres. Et je ne ferme aucune porte, tous genres confondus, que ce soit des romans historiques de la SF, de la fantaisy ou des romans jeunesse. Alors, quand Les editions Jean-CLaude Gawsevitch et Livraddict ont proposé la saga Jack Spark, j'ai sauté sur l'occasion de découvrir ce que propose la littérature jeunesse. Et je suis enchanté.

Le roman de Victor Dixen est excellent. L'histoire de Jack est captivante et très familière. Qui n'est pas parti en colo quand il était ado? Qui n'est pas tombé amoureux pendant ces camps d'été? Qui n'a pas connu et regardé les transformations de son corps avec des yeux ébahis? A l'aide d'une histoire fantastique, Victor Dixen nous parle des bouleversements que l'on peut vivre à l'adolescence: ce fameux passage du monde de l'enfance au monde adulte.
Jack se sent différent des autres: déjà par le fait qu'il est atteint d'insomnies. Ses parents l'envoient alors dans un camp d'été où sa vraie nature va se dévoiler. On va faire connaissance avec tout un petit monde: de Sinead, LA fille dont Jack va s'éprendre, Ti-Jean, le pote qui deviendra un rival sur un quiproquo, Josh, "le suicidaire" qui ne s'habille qu'en noir, Brandy, la petite boulotte, Doug, le gros dur qui deviendra l'ennemi de Jack, Mary Ashley et sa bande de pimbêche: un clone de Blair de Gossip Girl (sorry pour cette référence mais c'est juste pour la comparaison.). Les moniteurs, tous sadiques. Et la famille Krampus qui cachent un bien terrible secret. Certes, ils ne sont que des stéréotypes vus et revus mais ce n'est pas ça le plus important. C'est qu'ils sont soit attachants ou angoissants: qu'ils nous interpellent et qu'ils ne nous laissent pas indifférents. Moi c'est tout ce que je demande.

Comme vous vous en doutez, je ne vais rien dévoiler de l'histoire, ce serait gâcher tout le suspense. Juste vous dire que c'est un très bon roman jeunesse, écrit par un auteur français (pour une fois) qui à l'audace d'apporter quelques chose de nouveau (Les Fés nous changent des vampires) en détournant les contes de fées: (D'ailleurs il faut se méfier des fées, elles ne sont pas si angéliques) on croisera ainsi les noms du marquis de carrabas, la fée Morgane, Napoléon Ier... Jack est un jeune sympathique qui dans les trois quarts du livre se posent des questions sur les changements qu'il subi. Cela pourrait paraitre lent, poussif, c'est tout le contraire: le suspense est là dès le début: on entre tout de suite dans le vif du sujet avec l'annonce des parents que Jack ira au camps dès les 15 premières pages du livre, environ. Et les évènements vont s'enchainer sans faiblir, avec ce suspense en toile de fond car l'auteur nous donne les infos progressivement et une fois qu'on a les cartes en mains, l'action peut démarrer et tout s'emballe jusqu'au final qui m'a laissé très frustré. Tellement que j'ai envie de lire la suite. Ce que je vais m'empresser de faire avec la Saison 2: Automne Traqué.

En conclusion, un roman jeunesse, novateur avec un héros sympathique, idéal pour l'été. Et qui par un ton simple (mais pas simpliste), plaira aux ados mais aussi aux adultes Que demander de plus.

Je remercie les editions Jean-Claude Gawsevitch et Livraddict pour ce partenariat. Merci pour cette formidable découverte.

Victor Dixen: Le cas Jack Spark (Saison 1: Eté mutant),Editions Jean-Claude Gawsevitch, 516 pages, 2009

mercredi 21 juillet 2010

Partir...


Synopsis: La vie de Stanley Phillips, père de deux petites filles, bascule, lorsqu'il apprend la mort de sa femme Grace.
Comment annoncer à ses filles que leur mère les a quittées. Stanley tente de repousser ce moment en conduisant les petites à un parc d'attraction en Floride, dans un voyage impromptu et emprunt d'émotions.


Jamais un film ne m'a autant bousculé émotionnellement depuis longtemps. Quand je suis allé le voir au cinéma (il y a de cela 2 ans, je crois), je suis resté jusqu'à la fin du générique dans la salle: d'une part parce que la musique, composée par Clint Eastwood est superbe et la chanson finale interprétée par Jamie Cullum est belle et touchante (c'est bien simple à chaque fois que je l'entend et que j'en parle, j'ai les larmes aux yeux); et d'autre part car je voulais arriver à contrôler mon émotion avant de sortir de la salle (en clair, je pleurais comme une madeleine et je ne voulais pas que ça se voit. J'ai ma dignité quand même)

L'histoire de cet homme impuissant face au décès de sa femme (morte au combat en Irak) et incapable de trouver les mots pour l'avouer à ses filles ne peut laisser personne insensible.
J'ai été touché au coeur, passant du rire aux larmes. John Cusak est sublime de simplicité et on ne sait pas quoi faire devant sa douleur. Il ne sait pas comment dire à ses filles que leur mère est partie. Il décide alors de faire un petit voyage vers un parc d'attraction que sa fille cadette rêve de visiter (cette escapade symbolise pour moi un voyage vers l'acceptation du deuil). Stanley espère que cette petite aventure lui permettra de trouver les mots justes pour annoncer la terrible nouvelle. Mais comment pourrait il y arriver alors que lui même n'est pas encore capable de l'accepter: il téléphone chez lui rien que pour entendre la voix de Grace sur le répondeur et converser avec elle, lui demandant des conseils par delà la mort, pour trouver le courage de tout dire.

La scène la plus aboutie, à mon sens, est celle où Stanley annonce à ses filles la nouvelle. Cette annonce se fera sur la plage, devant un coucher de soleil, après cette journée au parc. Cette scène est pour moi l'une des plus belles du film. Aucune parole n'est entendu, la musique couvrant les voix. Tout passe donc par les regards des comédiens et la musique renforce l'émotion de cette scène. En passant, les deux jeunes partenaires de John Cusak sont formidables de justesse et très touchantes.

Grace is gone est également un film engagé contre le conflit en Irak à sa manière, en s'interessant à la vie de ceux qui restent dans l'attente de nouvelles trop rare et dans la crainte de la nouvelle qu'apprend Stanley dans le film.

Ce film m'a touché. Il fait parti de ces films qu'on ne peut oublier et qui reste en mémoire pour longtemps.


Grace is Gone (VOST)
envoyé par gotti57. - Regardez des web séries et des films.



La chanson finale du film, interprétée par Jamie Cullum, écrite par Clint Eastwood. (une chanson que je ne peux pas chanter car j'ai toujours une boule au fond de la gorge à chaque écoute.)

mercredi 14 juillet 2010

Dernier voyage

En ce moment, mon blog tourne au ralenti, comme moi, et mes lectures n'avancent plus guère: je suis toujours dans Nord & Sud et c'est un peu laborieux. Mais je m'accroche, tant bien que mal aux pages pour le faire avancer. (J'en suis a un peu plus de la moitié.
Mes vacances se terminent et c'est bien triste. Mais j'ai encore une semaine qui m'attend début août (chouette!).

Cette semaine j'ai eu envie de vous parler d'une série mais j'ai eu la flemme de faire un billet. La chaleur me rend léthargique, pauvre de moi! (Mais le billet sur cette série dont je garde le nom secret hé hé!) se fera un jour, ne vous inquiétez pas.

Mais j'ai quand même décidé de faire un billet et quoi de mieux qu'une petite chanson. Et un petit slow qui tue, pour être précis.

Et le slow qui tue de cette semaine est un très beau duo:

Maurane & Daran: Dernier voyage



Cette chanson me bouleverse. La première fois que je l'ai entendu à la radio, j'ai écouté les paroles de la chanson et la dernière strophe m'a fait pleurer. J'avais l'air malin dans ma voiture a avoir des larmes dans les yeux surtout que la vue brouillée, c'est pas l'idéal pour conduire). Mais ces quelques phrases combiné avec les voix touchantes de Maurane et Daran ont ouvert les vannes.
Et je vous livre ces dernières phrases (la phrase en gras est celle qui a fait couler les larmes):

Inutile de s’aimer sans se voir
Inutile d’avancer dans le noir
Impossible de donner sans recevoir
Dans nos yeux les étoiles sont trop rares
C’est la fin de notre histoire


J'espère que cette chanson vous touchera autant qu'elle m'a touché.

Bonne écoute!

mercredi 7 juillet 2010

Chère mystérieuse Lillian Dawes


Résumé: "Il y a presque toujours dans la vie un moment clé, un point divisant le temps entre un avant et un après - un accident ou une histoire d'amour, un voyage ou peut-être un décès".

Ainsi commence le récit que fait Gabriel, dix-sept ans, de l'été qui changea le cours de sa vie. Renvoyé du pensionnat, il s'installe à Manhattan chez son frère Spencer, qui a renoncé à la carrière diplomatique pour la bohème littéraire.

Enivré par sa liberté toute neuve, Gabriel goûte aux plaisirs de la ville et croise le chemin de Lillian Dawes. Artiste ? Aventurière ? Espionne ? Cette jeune femme, indépendante et mystérieuse, est de celles qui enflamment l'imagination des hommes. Ni Spencer ni Gabriel ne sortent indemnes de cette rencontre...


Mon avis: Ce qui m'a attiré vers ce livre, c'est d'abord la couverture: cette femme au manteau rouge, nous regardant d'un regard un peu espiègle et rêveur, m'a intrigué. Puis, ce fut la 4e de couverture qui a fait que j'ai voulu lire ce livre: le fait que l'histoire se passe à New York n'y est pas étranger: j'adore cette ville.
Où est ce que je veux en venir, vous demandez vous? Eh bien tout simplement au fait qu'une couverture et un résumé de livre peut être trompeur. Et on ne le sait qu'après avoir lu le livre.
Le livre n'est pas mauvais, loin de là. La plume de Katherine Mosby est plaisante, charmante et raffinée (comme cela est indiqué sur la 4e) et pas du tout snob.
En fait, tout le contraire de ces personnages. Ces gens de la petite bourgeoisie new -yorkaise, ne voyant pas plus loin que le bout de leur nez, égocentriques, se laissant vivre, m'ont exaspéré au plus haut point. Et le narrateur, Gabriel, 17 ans, n'est pas épargné. L'entendre parfois se plaindre et geindre m'énervait. C'est un petit con prétentieux, qui ne fait rien de ses journées et qui ne pense qu'à flemmarder. Qu'est ce qu'il a pu m'énerver! Et malheureusement pour moi, l'auteur nous raconte l'histoire à travers lui, à la première personne, ce qui accentue encore plus le moi je, moi je.

Les seuls personnages qui ont trouvé grâce à mes yeux sont Tante Lavinia, vieille femme excentrique qui forme un couple charmant avec M. Phipps, son chien. A chacune de leur apparition j'avais un petit sourire en coin.
L'autre personne fut cette mystérieuse Lillian Dawes que veut rencontrer Gabriel à tout prix car il est tombé sous son charme. Je dois dire que moi aussi. Et si je suis allé au bout du roman c'est pour avoir le fin mot de l'histoire et trouver la clef du mystère. Cette chère Lillian Dawes aux multiples talents et multiples identités est la seule personne que je n'ai pas eu envie de baffer. Surement parce qu'elle ne vient pas de ce monde bourgeois qu'elle fréquente pourtant.
Et je dois dire que j'ai été surpris par la résolution de ce mystère.

En conclusion, ce n'est pas une lecture qui restera dans ma mémoire bien longtemps. J'ai été charmé par la plume de Katherine Mosby mais son personnage Gabriel m'a trop énervé pour que le charme fut complet et ma lecture totalement agréable.

Je remercie les éditions Folio et Livraddict pour ce partenariat.

Katherine Mosby: Sous le charme de Lillian Dawes (The Season of Lillian Dawes), Folio, 347 pages, 2009

mardi 6 juillet 2010

Avant la guerre


Résumé: Louisiane, Géorgie, Nouvelle-Orléans, Caroline du Sud, immense Mississippi et frontière du Mexique, paysages de rêve, arbres immenses enserrés dans les lianes, existences choyées dans de somptueuses propriétés...

Nord et Sud nous offre cette atmosphère romantique, délicieuse pour les uns, le plus souvent insupportable pour les esclaves noirs.

Il nous dépeint les vicissitudes, les amours et les joies de deux familles -Les Main et les Hazard-, unies durant deux générations par l'amitié née de la rencontre de deux jeunes hommes à West Point (le Saint-Cyr américain).


Mon avis: Avant de commencer, juste une petite précision: dans le livre, trois personnage ont vu leur prénom changé par rapport à la version originale: Orry Main est devenu Harry Main; Ashton s'appelle Anne; Brett se prénomme Beth. Peut être qu'à l'époque de la traduction (1983), les traducteurs francisaient le plus possible les prénoms pour une meilleure lisibilité.
Pour les deux prochains tomes de la saga, le nouveau traducteur à gardé les prénoms originaux.
Je dis ça car au début ça m'a un peu surpris et gêné d'appeler Orry, Harry.

Bref. La saga de John Jakes Nord & Sud est connue de tous. Du moins grâce à la télé qui en a fait une série prestigieuse avec un casting de rêve (James Read et Patrick Swayze pour les deux rôles principaux, entre autres). En ce qui me concerne, c'est en regardant la série télévisée sur Antenne 2 que j'ai découvert cette saga. J'avais regardé les 6 épisodes de la 1ere saison (qui correspond à ce livre) avec mes parents et j'avais été fasciné. Puis, l'année d'après la deuxième saison (correspondant au 2e tome). Mais ce fut lors de sa rediffusion sur M6, à la fin des années 90 ou début 2000, je ne sais plus, que je découvris la 3e saison inédite (correspondant au dernier tome de cette saga). Mais surtout que je voulus lire ces livres. Je suis alors allé à la librairie qui m'appris que les livres étaient épuisés et plus édité. Misère! Je les ai finalement trouvé dans un magasin d'occasion.

Le livre est très intéressant: John Jakes nous parle de la vie dans le Sud des Etats Unis avec ses planteurs, ses maitres et ses esclaves; dans le Nord, plus industrialisé et n'acceptant pas l'exclavage comme un fait établi. Et c'est une très bonne idée d'avoir choisi de faire de ces deux amis Orry et Georges des habitants des deux contrées. L'auteur nous parle de leurs points de vue et de leurs conflits intérieurs.
Mais comme toute saga digne de ce nom, il y a l'amour (impossible pour Orry et Madeline car elle est mariée à l'odieux Justin Lamotte; compliqué avec George et Constance qui sont de deux religions différentes; difficile mais pas insurmontable pour la génération suivante, pour Billy et Brett, lui du Nord et elle du Sud, alors que le conflit s'annonce entre les deux nations) la haine (de Bent pour Orry et George à West point et qui reviendra les hanter tout au long du roman; de Virgilia pour les Main, abolitionniste extremiste qui ira jusqu'à vivre une histoire d'amour avec un esclave, Grady; d'Ashton pour Billy et Brett car elle est amoureuse de lui et qu'elle ne peut pas l'avoir), de complots.
J'ai passé un moment captivant et même si je connaissais l'histoire, ayant vu la série télé trois fois, je la redécouvrais au fil des pages, en me disant: ah oui, c'est vrai, il se passait ça. J'ai été surpris en découvrant les descriptions de Bent (un obèse trouillard et arriviste alors que dans la version télé, il est svelte, mais toujours aussi trouillard et arriviste) et de Virgilia (vieille fille laide). J'ai détesté tout de suite Ashton que j'ai qualifié de "putain" par son comportement. Elle ne pense qu'au pouvoir qu'elle peut avoir sur les hommes, couchant avec les premiers venus (comme à West point où elle couche avec sept cadets la même nuit et se retrouvant enceinte:elle n'a eu que ce qu'elle méritait) et complotant pour détruire le bonheur de Billy et Brett. J'ai été un peu déçu que Madeline ne soit pas aussi présente que dans le feuilleton. Mais c'est l'inconvénient quand on raconte la vie d'une dizaine de personnages dans un roman: l'auteur passe d'un personnage à un autre en leur donnant une part de l'histoire.
L'auteur décrit très bien les évènements historique de cette époque (la guerre au Mexique, les conflits entre nordistes et sudistes qui aboutiront à la Guerre de Sécession...). On sent qu'il s'est beaucoup documenté sur ces années là. Alors même si c'est un peu complexe et qu'il m'a fallut un peu de temps pour tout assimiler, ce n'était pas inintéressant de comprendre cette période trouble de l'histoire, qui m'a toujours passionné.

Je compte bien continuer la saga cet été avec le 2e tome qui narrera les évènements de la Guerre de Sécession. Ce sera un plaisir de retrouver les familles Main & Hazard.



John Jakes: Nord & Sud (North & South), France Loisirs, 377 pages, 1983

dimanche 4 juillet 2010

Indépendance day: découverte du colis "Americain sixties swap"



En ce jour d'indépendance américaine, il est temps de dévoiler le colis du Swap American Sixties.

J'ai reçu mon colis un jeudi: jour où je ne travaille pas le matin. Je regardai Amour, gloire et beauté (eh oui, personne n'est parfait! lol) quand la sonnette à retenti. Je me suis dirigé vers la porte en jetant un petit coup d'oeil par la fenêtre de la cuisine où j'ai vu le haut d'une voiture jaune de la poste. C'est alors que j'ai commencé à sauter sur place en faisant un hiiiiiiii!
Je me suis alors ressaisi et j'ai ouvert à la gentille factrice qui m'a tendu un bordereau à signer et m'a mis un magnifique colis dans les bras. Je lui ai dit au revoir, j'ai refermé la porte et j'ai posé le colis sur la table du salon.
C'est à ce moment là que j'ai découvert le nom de ma swappeuse: la si gentille et formidable organisatrice de ce swap fabuleux: Tiphanie.


(il est pas joli ce paquet?)


Mais il a fallu que j'attende le soir pour découvrir toutes les merveilles que contenait ce colis: j'avais promis à des amis qui m'ont aidé dans mes recherches de cadeaux pour le swap qu'ils seraient présent pour l'ouverture du colis.
Pour que l'attente soit moins longue, j'ai caché le colis dans un coin de l'appartement où je ne le voyais pas. Et j'ai vaqué à mes occupations de la journée. (Ahhh, Frustration!!!!!!!!!!) Mais une promesse est une promesse.

Arrive donc le soir tant attendu. Je sors le colis de sa cachette et je commence à l'ouvrir.
Vous êtes prêt pour ce voyage temporel dans l'Amérique des sixties: 3...2...1...: Go!



En premier lieu, j'ai cherché le petit mot de ma swappeuse (et j'ai cherché un petit moment: c'est l'enveloppe qui est juste dessus et qui ressemble à un étui de CD. Et que j'ai pris pour un CD justement. Il m'arrive parfois de ne pas être fut fut en fin de journée.)

Et j'ai tout déballé:



Et après avoir enlevé délicatement le papier d'emballage de tous ces merveilleux cadeaux (oui, je suis un garçon délicat. Il en existe encore: on est peu nombreux mais on est là.), voici le détail en photos:




Tout d'abord, les livres:

La pastorale américaine: Philip Roth: un auteur que je voulais découvrir depuis que j'avais vu une interview de lui dans l'émission de François Busnel: La grande librairie.

Sur la route: Jack Kerouac: Grâce à Tiphanie, je vais enfin pouvoir lire ce classique de la Beat generation.



Le DVD:Across the universe: là, je dois dire que Tiphanie ne s'est pas trompé: j'adore les comédies musicales (je collectionne d'ailleurs les films musicaux: j'en possède quelques uns (que je n'avais pas précisé dans le questionnaire). Et Tiphanie a fait un très bon choix: d'abord parce que je ne connaissais pas ce film, et surtout il est rempli de chansons des Beatles: mon groupe préféré. J'ai hâte de le découvrir!



Côté gourmandises:

Des cookies chocolat au lait et macadamia (qui ne sont déjà plus de ce monde: paix à leur âme.) vraiment trop bon.

Du pop-corn (idéal pour ma prochaine soirée ciné "musicals").

Passons maintenant aux objets: (et là aussi j'ai été gâté):



Le magnet Beatles (qui accompagnait la jolie carte américaine) et qui va faire joli sur mon frigo.
Le Mug "Marylin Monroe (hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!!!!!!!!!!): prendre le petit déjeuner où un thé avec une de mes idoles: un rêve devenu réalité grâce à Tiphanie. Merciiii!!!!!!!!!!!!
Les cartes-marque-pages: Bob Dylan et John Lennon. (Je les aime beaucoup. Sur celle de John Lennon, il y a les paroles de la chanson "Imagine" qui me bouleverse à chaque écoute).

Mais Tiphanie m'a réservé une autre surprise et pas des moindres: Je peux vous dire que j'ai couiné en la voyant:



Une magnifique taie d'oreiller avec un joli dessin très american sities! Je l'aime trop et j'adore le petit message. It's so cute!




Voici une jolie photo de l'ensemble du colis.

Un grand merci à Tiphanie pour ce colis et l'organisation de ce merveilleux swap. C'était mon premier swap et j'ai adoré y participer. Et en plus j'ai été trop gâté. J'ai couiné comme pas possible à la découverte de toutes ces petites merveilles.

Merci merci merci merci merci merci Tiphanie. Et bon independance day à tous les participants du swap.

samedi 3 juillet 2010

Et si tu n'existais pas

Pour fêter la sortie du triple album anniversaire de Joe Dassin, le slow qui tue de la semaine se met au diapason:

Joe Dassin: Et si tu n'existais pas



Bonne écoute!

jeudi 1 juillet 2010

L'été où tout à basculé


Résumé: Cette année 1987, une chaleur caniculaire s'abat sur la côte Est pendant le long week-end de Labor Day. Henry a treize ans, vit avec sa mère, ne supporte pas la nouvelle épouse de son père, aimerait s'améliorer au base-ball et commence à être obsédé par les filles. Jusque-là, rien que de très ordinaire, sauf que sa mère, elle, ne l'est pas. Encore jeune et jolie, Adele vit pratiquement retirée du monde et ne sort qu'en de rares circonstances. La rentrée des classes qui approche la contraint à conduire son fils acheter vêtements et fournitures au centre commercial. Et là, planté devant le présentoir des magazines où il essaye de feuilleter Playboy, Henry se heurte à Frank, ou plutôt Frank s'impose à Henry : Frank, un taulard évadé, condamné pour meurtre... Pendant quatre jours, le trio va vivre un surprenant huis-clos, chacun se dévoilant un peu plus au fil des heures. Et, vingt ans plus tard, avec émotion et humour, Henry révélera les secrets de ce long week-end qui lui a appris à grandir...

Mon avis: Pou une fois, je ne vais pas faire durer le suspense bien longtemps: ce livre est un véritable coup de coeur. Et c'est grâce à In Cold Blog,que j'ai fait cette découverte après avoir lu son billet.
J'ai été touché par l'aventure exceptionnelle que va vivre Henry et sa mère. Parfois, une rencontre peut tout changer. En rencontrant Frank au Pricemart, un taulard qui vient de s'évader, la vie d'Henry et de sa mère vont radicalement être chamboulée. Et rien ne sera jamais plus comme avant.
Déjà, Henry est à un âge où l'on vit pas mal de changement: il a 13 ans. Il se trouve à cette frontière pas si facile à franchir, où l'on passe de l'enfance à l'adolescence. Où on commence à se poser des questions, où on est obsédé par les filles. Mais Henry n'a plus son père comme modèle: il vit seul avec sa mère. L'entrée de Frank dans leur vie va les faire avancer tous les deux. Sa mère qui n'est plus la même depuis ses fausses couches à répétitions et la séparation d'avec le père d'Henry. Henry, qui lui ne supporte pas la nouvelle famille de son père dans laquelle il ne trouve pas sa place. En entrant dans leur vie, Frank va tout remettre en question. Et progressivement, on va oublier, personnages comme lecteurs, le statut de prisonnier de Frank. Avec lui, Adèle va redevenir une femme à part entière et va retrouver goût à la vie. Et Henry va trouver en lui un "père" de substitution jusqu'à ce qu'il devienne progressivement un rival car il voit que sa mère lui échappe.

Joyce Maynard réussi à se mettre dans la peau d'un ado de 13 ans. Elle réussi le tour de force de nous faire partager les questionnements et les doutes d'Henry. Les dialogues se fondent dans la narration comme si tout se qui se passe à l'extérieur du monde d'Henry n'existait pas.
Ce long week-end du Labor Day va être comme une parenthèse dans la vie de ce couple mère-fils, se retrouvant coupé du monde et vivant enfin comme une vraie famille avec cet évadé auquel j'aurai également donné toute ma confiance.
Sauf que les contes de fées ça n'existe que dans les livres. Pas dans la réalité. Et la fin m'a chamboulé.
Un livre touchant et drôle, fait de joies et de drames. Comme la vie.

Joyce Maynard: Long week-end (Labor Day), Editions Philippe Rey, 286 pages, 2010