vendredi 30 décembre 2011

Rien qu'un petit bilan de fin d'année

2011 se termine déjà. C'est donc l'heure du bilan.

Comme l'année dernière, je vais le faire en classement.

Du côté série, il y a un petit peu de changement par rapport au classement de l'année dernière.

5/Doctor Who (Saison 5)/ Friday Night Lights Saison 4)


J'avais peur du changement du Doctor, lors du dernier épisode spécial Noël. Déjà qu'il avait fallu dire adieu à Donna la saison passée, voir s'en aller David Tennant, que j'apprécie beaucoup, a été très tristounet. Heureusement, Matt Smith et Karen Gillan, alias le Doctor et Amy Pound ont réussi leur entrée dans l'univers Whosien haut la main. Il y a également Rory (Arthur Darvill) que j'ai également adoré. En bref, une série que j'apprécie toujours.

Dans Friday Night Lights aussi, il y a du changement: les Taylor sont toujours là (heureusement car la série ne serait plus la même sans eux) mais les élèves ont changé. Cela ne change en rien le ton de la série qui est toujours juste. Les nouveaux jeunes s'intègrent bien et amènent du sang neuf, permettant à la série de ne pas nous lasser et d'avancer. Les derniers épisodes du personnage de Matt sont ceux qui m'ont le plus bouleversé. Je regrette son départ: la série ne sera plus la même sans lui.

4/Southland (Saison 3)


La saison 3 de Southland est ma préférée de la série. La psychologie des personnages est fouillée et le spectateur est en empathie avec eux. 10 épisodes explosifs dans le sens action mais surtout émotionnellement. Une très belle saison. Vivement la 4e!






3/ Downton Abbey (Saison 1)



Ma série coup de coeur de cet hiver. Découverte, il y a peu, cette série a su ravir mon petit coeur tout mou en me racontant de belles histoires anglaises. Une saison 1 magistralement orchestrée et filmée. Mention spéciale à Maggie Smith qui m'a fait avoir quelques fous rires dans le rôle de la comtesse douairière, Dan Stevens que je trouve cute dans le rôle de Matthew, Jessica Brown Findley qui incarne une Sybill espiègle et épris de liberté.
Je n'ai qu'une envie: me plonger dans la saison 2!

2/ The Good Wife (Saison 2)



J'avais trouvé la saison 1 excellente, malgré son côté classique au niveau des intrigues procédurales, mais j'avais deviné un potentiel. Ce potentiel est apparu lors de cette excellente saison 2: les intrigues judiciaires sont toujours parfaites mais le plus de cette série, et qui m'a captivée est son côté politique: la campagne de Peter Florick pour le poste de procureur. C'est fascinant: le côté politique de la série est ce qui m'a le plus plu (le personnage d'Ari Gold n'est pas étranger dans ma fascination: j'adore ce personnage!). J'ai également aimé le personnage de Blake qui apporte une nouvelle dimension au personnage de Kalinda, que j'aime toujours autant. La scène dans la chambre d'hôtel fera partie des mes préférés. Et je ne dis pas ça parce qu'on voit Scott Porter en petite tenue, non mais. Je sais me tenir (!)
Vivement la saison 3!

1/Mad Men (Saison 4)



Plus la série prend de l'âge, plus elle devient passionnante. Là aussi, la saison 4 est celle du changement: de nouveaux bureaux, les questionnements de Don Draper sur sa vie. De plus, les scénaristes ont distillé beaucoup d'humour dans cette saison. Oui, j'ai rit aux éclats devant Mad Men. On peut être sophistiqué et avoir de l'humour.
En clair, une saison 4 parfaite qui culmine à mon panthéon des séries. Je pourrais même parler de chef d'oeuvre pour cette saison et pour cette série. Mais on risquerai de me traiter d'intello.

Pas de classement ciné cette année. J'ai déserté les salles de cinéma. Pour tout vous dire, je n'y suis allé que deux fois dans l'année. On verra si 2012 sera plus une année ciné.

Côté Littérature:

Depuis deux ans, j'ai une bonne moyenne: l'année dernière, j'avais lu 82 livres (pour 158 livres achetés). Cette année, mon "compteur" affiche 85 livres lus (sauf que là où le bas blesse, c'est que ma PAL en a pris un sacré coup avec 260 livres achetés cette année (!!). Ce qui me fait dire qu'il va falloir que je mette le holà pour l'année prochaine. (On peut toujours rêver!).
Parmi ces 85 livres: 11 livres se détachent du lot. Oui, 11 coups de coeur cette année.
En revanche, peu de déceptions, ce qui me fait dire que je fais de bons choix quand je vais en librairie.

Les voici ces onze livres: (je ne les classe pas: ce sont des coups de coeur. Point!)



Bien sûr d'autres livres m'ont plu cette année et heureusement, dirai je, sinon, ce serait désolant. Mais je ne peux pas parler de tous. Pour voir quelques petits avis express, allez voir dans les Bilans Lectures.

Du côté des Challenges, tout se passe au mieux:
Le challenge "Tenesse Williams" a été réussi juste avant la date limite.
Le challenge "New York en littérature" d'Emily aurait pu être mieux (seulement 4 livres lus dans l'année). Heureusement celui ci est reconduit pour l'année prochaine. Tachons de faire mieux.
Le challenge "Agatha Christie" instauré par George affiche 5 livres au compteur, (mais bon, il est illimité, donc il se passe lentement mais surement dirai je)
Le Challenge "Auteurs Morts" de Fashion, qui prend fin demain a été très bon dans l'ensemble: 20 livres lus et 3 catégories sur 4 ont été rempli. Une bonne moyenne je dirai.
Le Challenge "La littérature fait son cinéma" instauré par mes petites neurones et mes petites mimines se termine début avril 2012 et a déjà été rempli haut la main. J'en suis à 12 livres lus sur 10: ce qui veut dire qu'il y a 2 bonus, pour le moment car il reste encore 4 mois avant la fin du challenge.

Voilà, je pense avoir fait le tour de cette petite année.
L'année prochaine s'avance à grands pas et j'espère qu'elle me réservera de belles surprises au niveau séries, lectures et cinéma.
Je peux déjà vous dire que des petites idées de nouvelles rubriques et de nouveaux challenges commencent à germer dans ma petite tête.
Pour ma part, j'espère que vous continuerez à me suivre l'année prochaine.

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter:

jeudi 29 décembre 2011

A bout de souffle


4e de couverture: Gloria et moi avions été prévenus par de vieux routiers que la seule façon de tenir le coup jusqu'au bout dans un marathon de danse, c'était d'utiliser au mieux ces pauses de dix minutes grâce à une méthode précise : apprendre à manger son sandwich tout en se rasant et en se faisant soigner les pieds, apprendre à lire les journaux en dansant, apprendre à dormir sur l'épaule de son ou de sa partenaire ; mais tout cela, c'étaient des trucs de métier qui demandaient de l'entraînement. Au début, nous eûmes beaucoup de peine à nous y mettre Gloria et moi.

Roman porté à l'écran par Sydney Pollack, On achève bien les chevaux est fascinant de par sa construction. Le roman commence par la fin du procès de Robert Syberten, plus particulièrement par la lecture du verdict et la sentence. Mais l'originalité du roman réside dans le fait que cette lecture soit coupée en 13 morceaux. Elle fait l'intermédiaire entre les chapitres. Chapitres composés d'un long Flashback qui revient sur la rencontre de Gloria et Robert, dans une rue de Los Angeles, dans ce monde cruel d'Hollywood (Gloria rêve d'être actrice et Robert, un grand metteur en scène). Tous deux, décident alors de participer à un marathon de danse (marathon qui durera plusieurs semaines où le but est de danser et bouger sans s'arrêter sous peine d'être disqualifiés. Il y a bien évidemment des pauses. Les participants doivent même bouger en mangeant leur sandwich où en buvant leur café). Le lecteur va alors suivre le parcours de ce "couple" atypique: Robert, ce garçon un peu rêveur et Gloria, fille sans gêne qui dit ce qu'elle pense mais qui cache un mal être qui ressort parfois aux yeux de Robert.

Pour tout vous dire, s'il m'a fallu 4 jours pour lire ce roman, c'est que dès les premières pages, j'avais deviné le dénouement. Je n'ai eu aucune surprise. Pourtant, je n'ai jamais vu le film: je le connaissais de nom, je savais que ça parlait d'un marathon de danse mais ça s'arrêtait là. Si je connaissais le dénouement du roman c'est par déduction: le roman commençant par la lecture d'un verdict, j’ai compris que le narrateur du roman (qui n'est autre que Robert) était également l'accusé du procès, j'en ai déduis que la victime n'était autre que Gloria sa partenaire qu'il nous présente dans le 3e chapitre. En fait, le plus important n'est pas le meurtre en lui même mais comment les personnages en sont arrivés là.

Puis, hier soir, alors que je n'avais lu que 80 pages du roman, j'ai été transporté par ce marathon de danse: la frénésie du concours, les personnages atypiques comme Mrs Layden, une dame de 60 ans, passionnée par le marathon et qui vient tous les jours soutenir son couple favori: Robert et Gloria; James et Ruby, un couple concurrent que Gloria va se mettre à dos, juste pour avoir suggéré l'avortement à Ruby, enceinte de James.
Ce matin, j'ai repris le livre et je n'ai pas pu le lâcher avant la fin: j'ai été emporté et je voulais savoir le fin mot de l'histoire, pour voir si ma déduction du début était juste (et elle s'est avérée vraie).

C'est un roman coup de poing, qui maintient une tension permanente: on est pris dans la folie de ce marathon, on se sent oppressé par ce lieu fermé, d'où les participants et le lecteur ne sortent pas. Comme Robert, j'avais parfois besoin d'air et de voir le soleil se coucher. C'est également une belle critique d'Hollywood, ce pays où chaque évènement doit être médiatisé pour rameuter du monde, un univers qui broie les gens qui y vivent. Tout compte fait Robert et Gloria sont les victimes de ce monde cruel et infernal.

En conclusion, un roman percutant qui montre encore une fois la plus mauvaise face de ce monde de paillettes, qui broie dans sa machine ces jeunes venus de tout le pays pour trouver un peu de gloire et qui se brûlent les ailes à sa lumière cruelle. En refermant ce livre, je me suis dit que l'assassin n'est pas celui que l'on croit.

Horace Mac Coy: On achève bien les chevaux (They shoot horses, don't they?), Folio, 207 pages, 1946

(20e et dernier livre pour ce Challenge)

12/10 (Bonus 2)



mercredi 28 décembre 2011

Descente en Librairie 7: spécial Cadeaux de moi

Comme vous le savez, hier, c'était mon anniversaire. Et qui dit anniversaire, dit cadeaux.
Ce matin, j'ai décidé d'aller faire une petite virée dans ma librairie préférée:



J'y suis allé pour acheter mes cadeaux de moi pour moi. (Car oui, j'aime bien m'offrir des cadeaux. Et je peux vous dire que je me suis fait plaisir (après tout on a un anniversaire qu'une fois dans l'année).

Je me suis gâté. jugez plutôt:



Ce roman d'Alain Gerber à l'air passionnant: il revient sur la naissance du blues aux États Unis.



J'ai d'abord craqué pour la couverture. Puis le résumé à fait le reste: une saga jeunesse où le cours de l'histoire à été inversé: les Maîtres Noirs règnent sur les deux continents l'Afirik en pleine essor et l'ancienne Europe dévastée par les épidémies. Les blancs sont devenus des esclaves (les Cornes d'Ivoire)et arrivent par bateau en Afirik. Une saga jeunesse qui m'a l'air intéressante et qui est écrit par Lorris Murail, le frère de Marie-Aude Murail (auteur de "Malo de Lange" et de "Miss Charity" entre autres). S'il écrit aussi bien que sa soeur, je sens que je vais beaucoup aimer.



Il était sur ma LAL et aujourd'hui, j'ai craqué. depuis le temps que je l'attendais ce livre. De plus c'est Marilyn et quand c'est Marilyn, je n'hésite pas.



Un roman de Wilde que je ne connaissais pas et pour cause. Mais je vais vous expliquer dans quelques instants pourquoi je dis cela. J'ai lu le résumé et il m'a intrigué. C'est en revenant chez moi que j'ai lu cette petite phrase qui se trouve en bas de la 4e de couverture: "Découvrez le meilleur de la littérature érotique" (!!!!). Cela ne m'étonne pas que je ne connaissais pas ce roman, je ne vais jamais dans le rayon érotique des librairies. Sauf que ce roman là était dans le rayon des classiques (ben c'est Oscar Wilde, donc,c'est de la littérature classique). Enfin, ce n'est pas très grave: cela sera une première expérience dans ce genre littéraire, je suis pas bégueule et c'est Wilde quoi! Enfin, pour dire, les libraires devraient vérifier où se rangent les livres: certains pourraient avoir de drôles de surprises.



Premier roman d'un auteur dont je ne connais pas les romans (de Martin Winckler , j'ai lu deux essais sur les séries télé). J'ai "Les Trois médecins" dans ma PAL depuis des lustres mais j'ai voulu acheter celui là car il me tentait. Peut être même que "Le Choeur des femmes" va rejoindre les deux autres dans ma PAL prochainement. Je suis attiré par le monde médical donc ça devrait me plaire.



Je n'ai qu'une chose à dire: c'est "grâce" à George si ce roman a rejoint ma PAL. Merci George!




Avec un titre pareil, je ne pouvais pas le laisser dans le rayon!

Voilà en ce qui concerne mes achats de moi pour moi.

Bien entendu d'autres vont suivre prochainement puisque mes proches mont donné de l'argent à mon anniversaire pour pouvoir m'acheter des livres.
J'aurai pu les acheter aujourd'hui mais je préfère les étaler sur le mois de janvier. Comme ça, j'aurai de nouveaux livres chaque semaine sans faire chauffer la carte bleue.

Elle est pas belle la vie?!

mardi 27 décembre 2011

Merci Miss Noël d'avoir pensé à my Birthday

Aujourd'hui, "c'est ma fête, je fais ce qui me plait, ce qui me plait, ce qui me plait... "
En clair, c'est ma journée, mon anniversaire, mon moment à moi.

Une journée très particulière car j'ai eu le bonheur de trouver un beau colis dans ma boite à lettre (bon d'accord, je l'ai reçu hier mais ne chipotons pas pour quelques heures d'avance).
Un colis qui me vient de cette très chère Miss Nöel (je vous jure, elle existe vraiment. La preuve, elle a fait mouche à chaque fois et a su trouver ce qui allait me plaire)

Voici ce qu'il y avait dans le colis:



Tout d'abord les livres (qui sont au nombre de 5 (!!)

La Tulipe Noire: Alexandre Dumas
Gatsby le magnifique: Francis Scott Fitzgerald (Je sens que l'année 2012 va être fitzgeraldienne. C'est le 3e ou 4e livre de lui que j'ai dans ma PAL sans compter une petite biographie sur le couple Fitzgerald)
La Maison sur le rivage: Daphné du Maurier
Cendrillon: Eric Reinhardt
Le bateau du soir: Vonne van der Meer (2e volet d'une trilogie. C'est chouette car j'avais du mal à le trouver)

Un peu de culture avec l'Almanach 2012 sur les mythologies Grecque et Romaine.

Au rayon DVD 4 films (!)

Jeux d'enfants avec Guillaume Canet (hiiiiiiiiii!) et Marion Cotillard.
The Magdalene Sisters: Film qui m'a bouleversé mais que je n'avais pas en DVD. C'est maintenant chose faite. (Si vous ne l'avez pas vu, n'hésitez pas. C'est un film difficile mais magnifique (c'est Miss Noël qui le dit et je plussoie)
Le Coffret Dickens avec Oliver Twist et Les Grandes Espérances (Il ne me reste plus qu'à lire "Oliver Twist" qui est dans ma PAL, et a acheter puis lire "Les Grandes Espérances").

Un petit peu de Musique avec:

de la musique que J'aime:

Trésors Broadway: coffret 4 CDs dont 2 avec les plus grands airs des Musicals de Broadway ("Singin' in the rain", en passant par "Le Fantôme de L'Opera", "Hair" ou "Hello Dolly", "Cabaret", "Chicago" et bien d'autres), le 3e CD qui reprend la version Broadway et intégrale de "West Side Story" et le 4e qui reprend la version Broadway et intégrale de "The Sound Of Music".
Ce n'est que du bonheur! Je l'ai écouté et ça donne la pêche pour la journée.

et de la musique que "Miss Noël" aime et qu'elle voulait me faire découvrir:

Un coffret de 2 albums de Coldplay: Parachutes et A Rush of blood to the head.
Miss Noël a du goût car j'aime également ce coffret.

Il y a aussi des marques pages: deux représentant des paysages de Bretagne, un qui représente un tableau de Klimt et qui vient du Musée d'Orsay. Puis il y a deux petits marque-pages magnétiques: un "Tour Eiffel" et un "Statue de la Liberté".

Puis un petit cadre photo dans le style BD des années 60, qui me rappelle de bons souvenirs.

Mais ce n'était pas tout: dans le colis, il y avait également de quoi grignoter:



Deux tablettes de chocolat: la première au praliné noisette et la 2e aux Pistaches caramélisées
Un paquet rouge pour célébrer ce jour comme il se doit avec des petits bonbons: "un Mars et ça repart" ou autre "Deux doigts coupent faim". De quoi se régaler.

Tout cela ne serait pas complet sans un petit thé "Le Rouge et le Noir" qui me rappelle de beaux souvenirs également:
"En Rouge et Noir j'exilerai ma peur/ j'irai plus haut que ces montagnes de douleurs... "(oui, je sais c'est aussi un roman de Stendhal qui m'a beaucoup plu quand j’étais ado mais Jeanne Mas, c'est quand même mieux pour faire la fête!)

Pour finir, je voudrais adresser Mille Merci merci merci merci à Miss Noël pour ce colis merveilleux!!!!!!!!!!!!!!!!!!

lundi 26 décembre 2011

Quatre actes pour un drame


4e de couverture: Malataverne... C'est la ferme de la mère Vintard, un coin tout au fond du vallon que le soleil ne réchauffe jamais. Avec ses ruines, on dit même que l'endroit porte malheur. Mais pour Christophe, Serge et Robert, trois garçons du village, ce nom résonne plutôt connue une sacrée aubaine : ils ont découvert où la vieille cache son magot et le lui dérober sera un jeu d'enfant. Pour les deux aînés, l'affaire est entendue, niais Robert, le plus jeune, a encore des doutes. Il n'a que quinze ans et, cette fois, il ne s'agit pas comme d'habitude de chaparder quelques fromages : c'est un crime qu'ils organisent. Et puis il a un mauvais pressentiment : rien de bon ne peut sortir de Malataverne...

Je connais Bernard Clavel depuis longtemps: je crois même que j'ai étudié un extrait d'un de ses romans au lycée. Pourtant, cela ne fait que 3 ans que j'ai découvert véritablement sa plume avec sa quadrilogie "La Grande Patience" qui comporte "La maison des autres" (mon préféré), "Celui qui voulait voir la mer", "Le coeur des vivants" et "les Fruits de l'hiver" qui reçut le Prix Goncourt en 1968 (prix mérité car c'est un roman très beau). J'ai de suite été emporté par sa plume, ses personnages, ses descriptions des paysages vosgiens. Je me suis alors promis de retrouver cette plume un jour.
L'année dernière, mon frère et ma belle soeur m'ont offert deux de ses romans (entre autres) La Révolte à deux sous et Malataverne dont je vais vous parler ici.

Ce petit roman est d'une telle force qu'on en ressort pas totalement indemne. Bernard Clavel s'est inspiré d'un faits divers survenu à Longs-le Saunier alors qu'il avait six ou sept ans: trois adolescents avaient commis un crime dans une ferme. Ce souvenir à marqué son enfance et il sert de base à "Malataverne".

Le roman se focalise sur Robert, le plus jeune des trois ados de cette histoire qui va se dérouler en un seul petit jour, dans un seul lieu, un village proche de Lyon pour déboucher sur une seule action: le plan pour dépouiller la mère Vintard de son magot. Les trois unités sont respectés pour que se joue devant nos yeux ce drame en 4 actes: oui, on pressent dès le départ que cela va mal finir. Mais on est emporté dans les Monts du Lyonnais que Bernard Clavel décrit si bien. L'auteur nous fait entrer dans la tête de Robert, ce jeune embarqué par deux plus vieux Christophe et Serge dans des combines et des vols. Quand c'est pour chaparder des fromages, pas de problème, mais dépouiller une vieille dame de son argent, c'est pas la même chanson et Robert commence à douter du bien fondé de ce plan.

Un roman magistral qui se lit comme une pièce de théâtre. C'est également un roman psychologique d'un certain côté puisqu'on suit les doutes de Robert tout au long de cette journée qui va chambouler le cours de sa vie. Bernard Clavel se sert d'une réalité pour raconter une histoire: il dit d'ailleurs dans l'interview qui se trouve au début du livre:
"il est vrai que je n'ai jamais inventé un personnage de toutes pièces. Il est vrai aussi qu'aucun de mes personnages n'a été transporté de ma vie dans mes romans sans subir d'importantes transformations. [...] En ce qui concerne Robert, Christophe et Serge, je pourrais montrer sur la photographie de groupe de ma classe les trois élèves qui m'ont servi de modèle. Bien entendu, ces garçons ne sont pas devenus des assassins. Mais il est toujours utile, quand on bâtit son histoire, d'avoir devant soi un visage et un caractère pour chaque personnage. De même Gilberte était la fille d'un fermier voisin.
Mais il faut bien comprendre une chose: les personnages de roman sont faits de chair humaine, de coeur et d'âme. Il n'est pas plus facile de les cerner que de les maîtriser.
(p.10-11).
Je peux vous assurer que tous les personnages de ce roman ont une vie propre: on s'attache à certains, on en exècre d'autres. On vibre, on tremble dans ces bois noirs, on court, on a peur: on vit au rythme de cette lecture jusqu'à la dernière ligne qui n'est qu'un commencement: que va t-il arriver à Robert et aux autres? A nous de le deviner car dès la dernière page tournée, l'histoire de Malataverne se termine. Mais on pressent qu'elle aurait pu continuer encore et encore. Certes, cela donne un goût d'inachevé au roman mais comme le dit si bien Bernard Clavel:

"En réalité, si mon livre s'arrête là où il s'arrête, c'est qu'il ne pouvait en aller autrement. J'ai tenu à rester dans le cadre du drame, à respecter l'unité d'action, de temps et de lieu. C'est une règle à laquelle je crois beaucoup. Ce qui se passe ensuite n'est plus du ressort de l'auteur de Malataverne. Ça ne pourrait être que le sujet d'un autre livre." (p.14).

Que dire de plus après ça?

Si vous n'avez pas encore lu la plume de Bernard Clavel, je vous encourage à sauter le pas et pourquoi pas avec ce petit roman qui interpelle et nous dresse le portrait d'un jeune en pleine confusion. Saisissant!

Bernard Clavel: Malataverne, Pocket, 188 pages, 1960




dimanche 25 décembre 2011

All I Want for Christmas is You

Le slow qui tue de la semaine se met au diapason de cette journée particulière:

Michael Bublé: All I Want for Christmas is You



Cette chanson a été écrite par Mariah Carey. Mais je préfère la version de Michael Bublé (qui se trouve sur son album Christmas dont je vous parlais dans mon billet précédent) qui en a fait une ballade. Version idéale pour la rubrique "Slow qui tue".

Bonne écoute!

samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noël Musical!





Noël est un jour qui a beaucoup de traditions.
Il y en a une qui m'enchante mais qui n'est pas beaucoup répandu chez nous: ce sont les albums de Noël. Beaucoup d'artistes très célèbres se sont prêté à l'exercice comme

Bing Crosby, qui lança la mode et est un peu le "père" de cette tradition





White Christmas

en passant par Frank Sinatra





Let it snow

ou plus près de nous

Mariah Carey





Silent Night

ou Céline Dion






Christmas Eve

Cette année, ce sont trois albums de Noël qui squattent les rayons disques de nos magasins:

Celui de Justin Bieber (pour les jeunes gamines) (je leur laisse volontiers!) Non il n'y aura pas de photo de Justin Bieber en habits rouges, faut pas trop m'en demander non plus!)

Un album de Noël en Français (assez rare pour le souligner) concocté par Michel Legrand, grand musicien connu internationalement, accompagné par Renan Luce, Carla Bruni, Olivia Ruiz ou Mika entre autres.





Le Noël de la Rue: Olivia Ruiz

Le Dernier album paru il y a a peine un mois est un pur bonheur!




Michael Bublé
: Christmas. (Je l'écoute en boucle depuis 3 semaines)



Michael Bublé: Santa Claus is coming to town



Cold December Night (Michael Bublé a écrit cette chanson pour l'album. C'est la seule chanson originale de l'album. Les autres sont des reprises. Comme souvent avec Michael)



Frosty the Snowman (M. Bublé with the Puppini sisters)

Je voulais également mettre en lumière le très bel album de Diana Krall pour un Noël très jazz!






Jingle Bells




Winter wonderland



JE VOUS SOUHAITE DE PASSER UN TRES BEAU NOEL!

et Bonne écoute!

Allez, un petit Bonus pour tous les fans de séries (et les autres)



Calista Flockhart (Ally McBeal): Santa Baby
(Je pense que tous ceux qui ont regardé la série s'en souviennent. Cet extrait fait parti de la 3e saison).

Un repas de fêtes façon Agatha Christie


Résumé: Six nouvelles, six facettes de l'ingéniosité et du talent d'Agatha Christie. Où dissimuler, un soir de Noël, un rubis gros comme un bouchon de carafe dérobé à un prince oriental ? Quelle foi ajouter à l'intuition de cette lady qui prétend savoir, contre toute vraisemblance, qui est l'assassin de son mari ? Comment commettre un crime dans un jardin, alors qu'on vous a enfermé à double tour dans votre chambre ? Hercule Poirot et Miss Marple ont réponse à tout... (source: Amazon)


Dame Agatha Christie nous convie à sa table pour un repas de fêtes mémorable où le crime est à l'honneur. Parmi les invités, deux détectives hors pair: M. Hercule Poirot et Miss Marple.

Dans le Premier plat de résistance Christmas Pudding, Poirot doit retrouver un rubis dérobé à un Prince: il se fait alors inviter dans une famille sous prétexte de passer un vrai Noël Anglais.
J’ai aimé cette nouvelle qui nous plonge dans l'époque de Noël. Agatha Christie nous parle des Noëls anglais et se sert de ses souvenirs pour nous parler des bas de laine devant la cheminée, le repas de fête avec les deux dindes, la soupe d'huitres et le plum-pudding avec des petits objets à l'intérieur comme une pièce d'argent ou autre bouton de célibataire.
Mais une fois de plus, je me suis laissé berner par Dame Agatha. Une nouvelle idéale pour les fêtes de fin d'année. Un plat irrésistible.

Le 2e plat de résistance, Le Mystère du Bahut espagnol fait encore la part belle à Poirot. M. Poirot va enquêter sur le meurtre d'un homme retrouvé dans un bahut espagnol, à la demande de la femme de la victime, afin d'innocenter le Major Rich, un ami du couple.
C'est une enquête classique, que j'ai l'impression d'avoir déjà lu dans d'autres livres d'Agatha Christie et qui ne m'a pas particulièrement marquée et emballée. Poirot montre encore une fois son génie, ce qui m'énerve quelquefois, je dois bien l'avouer. Je dois cependant reconnaitre que les dernières pages (la résolution de l'affaire) m'ont scotchées et enthousiasmé, cherchant à savoir la solution avant ce cher Poirot. Bien évidemment, il me bat sur les derniers mètres. Une nouvelle plaisante mais pas nouvelle quand on a déjà côtoyé la plume de Dame Agatha.

Un entremet froid, comme le crime, pour continuer ce repas de fête. Dans Le Souffre-douleur, Hercule Poirot est (encore!) de retour pour une enquête, là aussi classique. Hercule Poirot est appelé par Lady Astwell pour innocenter le neveu de son mari, accusé du meurtre de son oncle. Elle a l'intuition que le secrétaire de son mari est le véritable assassin. Est ce que son intuition est bonne? Seul Poirot arrivera à percer ce mystère.
Justement, voilà le problème: encore une fois Poirot à la part belle et sa tête en forme d’œuf gonfle un peu plus. Une enquête classique qui ne m'a pas plus passionné que ça et un Poirot qui m'a une fois de plus insupporté par son arrogance.

Deuxième entremet de ce repas de fête, Le Rêve est une histoire étrange: un milliardaire convoque Poirot (toujours lui!) pour lui exposer un problème: toutes les nuits, il rêve qu'il se suicide dans son bureau à 3h28. Poirot ne sait que répondre (il n'est pas psy mais détective) et s'en va. Quelques jours plus tard, Mr Farley, le milliardaire est retrouvé mort dans son bureau: il semblerait que ce soit un suicide.
Cette nouvelle est bien menée sans temps mort et pour une fois il est facile au lecteur d'avoir le fin mot de l'histoire. Tous les indices sont donnés par cette chère Agatha et facile à découvrir. Il faut pour cela que le lecteur soit attentif.

Le Policeman vous dit l'heure, dernier entremet du repas, met en scène Miss Marple (il était temps!) (c'est d'ailleurs impensable qu'il n'y ai pas eu d'égalité dans le nombre de Nouvelles attribué à chaque enquêteur. La pauvre Miss Marple n'a droit qu'à une nouvelle contre cinq pour Poirot. Vraiment trop injuste!).
Miss Marple est égale à elle même dans l'"affaire Greenshaw", cette femme tué dans son jardin sous les yeux des deux femmes qui travaillent pour elles et qui sont enfermé dans leur chambres.
On retrouve toute la perspicacité de Miss Marple qui arrivera encore une fois a dénouer ce mystère sans sortir de chez elle. C'est juste une question de déduction. Un entremet qui se déguste jusqu'à la dernière bouchée. Un vrai délice!

Pour finir ce repas, rien de tel qu'un petit sorbet: Le Mort avait les dents blanches est une petite histoire qui se lit avec plaisir. Au restaurant, Poirot croise un homme que l'on retrouvera mort quelques jours plus tard. Poirot sera bien sûr là pour démêler l'affaire. Cette nouvelle est d'un tel machiavélisme qu'elle en est jubilatoire. En quelques pages, Dame Agatha nous montre tout son savoir faire.

Au final, un repas criminel des plus festifs qui m'a fait passer un moment fort sympathique, bien que tous les plats ne soient pas de la même saveur . A votre tour, dégustez ces petits plats criminels. Je suis sûr que vous apprécierez.
Quand Dame Agatha concocte des meurtres aux petits oignons, c'est toujours un régal. Elle mérite vraiment son titre de "Reine du Crime".

Agatha Christie: Christmas Pudding (The adventure of the Christmas Pudding and a Selection of entrées) Hachette Collection, 334 pages, 2006