lundi 31 octobre 2011

Une petite virée au pays Imaginaire


4e de couverture: Peter Pan est bien étrange. Il est vêtu de feuilles, ne connaît pas son âge, et ignore ce qu'est un baiser. Wendy est intriguée par ce garçon et la lumière tintinnabulante qui l'accompagne partout - la fée Clochette. D'où viennent-ils ?
"Je me suis enfui le jour de ma naissance, répond Peter Pan. Je ne veux pas devenir un adulte, alors depuis, je vis au pays des fées. Sais-tu d'où viennent les fées ? Lorsque le premier de tous les bébés se mit à rire pour la première fois, son rire se brisa en milliers de morceaux, et chaque morceau devint une fée. "
Wendy et ses deux frères, John et Michael, n'hésiteront pas bien longtemps à suivre Peter Pan et Clochette sur l'Ile merveilleuse, au pays de l'Imaginaire...


L'histoire de Peter Pan est connu de tous, petits ou grands (à moins que les adultes aient oubliés cette histoire). Alors pourquoi lire un roman dont l'histoire nous ait connu? Tout simplement pour la (re)découvrir et retomber en enfance.
L'écriture de Sir Barrie est vraiment délicieuse et très agréable à lire. De plus, il y a vraiment quelque chose d'adulte dans ce conte: toutes les petites réflexions sur le fait de ne pas vouloir devenir adulte, d'éviter ainsi les responsabilités sont en complètes contradictions avec les actes des enfants. Wendy ne veut pas rester une enfant, comme on pourrait le penser puisqu'à son arrivée au pays imaginaire, elle devient l'adulte responsable de la maison des enfants perdus: elle prend son rôle de mère très à coeur.

Peter Pan est un personnage qui a traversé ma vie d'enfant: j'ai vu le dessin animé de Disney, qui a ce côté bon enfant (alors que Peter est surement l'un des enfants les plus arrogants que j'ai pu côtoyer dans mes lectures. Sauf qu'il ne se rend pas compte de ce fait, car il garde toujours son âme d'enfant. (C'est pour ça qu'on lui pardonne son arrogance). Une âme que l'on perd en grandissant, même si parfois elle revient en visionnant un film, ou en lisant un livre comme celui ci.

Pour tous ceux qui aurait peur de ne pas retrouver le dessin animé de leur enfance, tout le monde est là: les enfants perdus, les indiens, les sirènes, les pirates avec à leur tête, l'abominable Crochet...et bien entendu, le crocodile qui poursuit le capitaine pour finir son repas. C'est charmant, les mots utilisés par Sir Barrie nous emporte dans cette littérature victorienne que j'affectionne.

Mais surtout, il y a la fin, que je ne révèlerais pas, mais qui en dit plus que le film d'animation, sur le devenir des enfants.

Un joli petit conte qui m'a charmé le temps d'une petite soirée, où j'ai retrouvé mon âme d'enfant, qui dort quelque part en moi pour se réveiller afin de m'emmener faire une petite virée au Pays imaginaire.

James M. Barrie: Peter Pan, (Peter Pan & Wendy), Librio, 140 pages, 1982



9/10

3 commentaires:

  1. je garde un très bon souvenir de ce livre, et encore un meilleur du dessin animé ;)

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  2. Il est dans ma PAL depuis quelque temps. J'ai mis énormément de temps pour apprécier cette histoire ... il a fallu que je sois adulte pour en comprendre toute la signification ! J'ai d'ailleurs trouvé le film dont tu as mis l'affiche très bien pour faire ressortir le côté adulte du conte !

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  3. @Joelle: il faudrait que je visionne ce film pour me donner une idée. Je pense que j'apprécierai.

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