dimanche 15 janvier 2012

Prendre la route pour trouver un sens à sa vie


4e de couverture: Solitaire, obèse, alcoolique, dépressif, Smithy Ide se retrouve orphelin à quarante-trois ans. Sa vie aurait pu s'arrête là. C'est là qu'elle va commencer. Il enfourche sa vieille bicyclette et, de New York à Los Angeles, il se met à pédaler, pédaler, pédaler... Ce roman pas comme les autres a bien failli ne jamais être publié. Découvert par Stephen Kink, qui a clamé haut et fort son enthousiasme, ce chef d'œuvre d'humour et de tendresse rencontre un immense succès aux Etats-Unis.

Avant de donner mon avis sur ce roman, je voudrais moi aussi,comme l'auteur, dire un grand merci à Stephen King. S'il n'avait pas été là, peut être que ce roman de Ron McLarty n'aurait jamais été lu par le plus grand nombre. Grâce au King de l'Horreur, qui l'a découvert, ce roman à prit vie et c'est une bonne chose.
C'est un roman fabuleux, qui m'a fait vibrer: il m'a touché; j’ai ri, j'ai été ému.
Smithy est attachant, malgré son obésité, son air dépressif et son alcoolisme. Au début du roman,le lecteur le prend un peu en pitié: surtout qu'il vient de perdre ses parents dans un accident de voiture. Après l'enterrement, il découvre dans une lettre que son père a reçu, que sa soeur, que ses parents et lui avaient perdu de vue, est à Los Angeles et qu'elle vient également de mourir. Smithy se retrouve donc orphelin à 43 ans. Dans le garage de ses parents, il retrouve son vieux Raleigh (son vélo) et sur un coup de tête, il décide de prendre la route. C'est là que le roman commence et le voyage va être long jusqu'à L.A. puisqu'il a décidé d'aller retrouver sa soeur. A la fin du voyage, il trouvera beaucoup plus que ça.

Le lecteur va naviguer entre passé et présent, d'un chapitre à l'autre. Les nombreux flashbacks nous en apprennent plus sur la vie de Smithy mais surtout sur Bethany, sa soeur, atteinte d'une maladie mentale (elle entend une voix qui lui fait faire des choses étranges qui mettent la vie de ses proches, ainsi qu'elle même en danger). Et je me suis aperçu que le personnage le plus important du livre, n'était pas forcément Smithy mais Bethany. Cette chère Bethany qui "accompagne" son frère tout au long de son périple.
Il y a aussi Norma, leur voisine, paralysée après un accident, qui est amoureuse de Smithy. Le voyage de ce dernier, malgré la distance va les rapprocher.

J'ai aimé les flashbacks qui nous replongent dans les années 60: les bals de fin d'année, mais aussi la guerre du Vietnam que Smithy va connaître de l'intérieur. Puis, il y a aussi tous ces gens que Smithy va croiser sur son chemin et qui l'aideront.

Que vous dire de plus, à part de partir à la rencontre de Smithy: je peux vous garantir que vous passerez des moments agréables et drôles qui vont, sans que vous vous en rendiez compte, vous toucher au coeur.

Au final, un road book qui nous dit que parfois, il suffit juste de tout laisser tomber, et sur un coup de tête, monter sur un vélo et prendre la route pour se retrouver soi même et trouver un nouveau sens à sa vie.

Ron McLarty: J'ai rêvé de courir longtemps (The memory of running), Le livre de Poche, 475 pages, 2005

2 commentaires:

  1. J'aime bien ce genre d'histoire quand les gens décident de faire une chose folle qui va transformer leur vie, même si, en réalité, si ce gars était monté sur son vélo, il aurait probablement eu une crise cardiaque au bout de quelques kms !

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  2. @Joelle: Je me rends compte maintenant que tu as parfaitement raison. Dans la réalité, Smithy n'aurait pas tenu aussi longtemps et aurait rejoint ses parents. Mais, bon, heureusement c'est un roman et je te le conseille vivement si tu aimes ce genre d'histoire.

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