mercredi 28 août 2013

Arcadia Hôtel





4e de couverture:
Dans les années 1950, Celia et sa sœur d'adoption Lottie découvrent par hasard une magnifique demeure Art déco, Arcadia, qui domine la plage de la petite cité balnéaire de Merham. Elles font la connaissance de ses habitants, des artistes bohèmes, au grand dam de leur mère et de la bourgeoisie locale, qui n'apprécient guère ces énergumènes aux mœurs étranges. Mais bientôt la belle harmonie du groupe se brise. Celia, partie faire ses études à Londres, revient avec son fiancé Guy. Lottie et ce dernier tombent éperdument amoureux l'un de l'autre et Lottie, enceinte, se résout à fuir avec son amant le carcan de cette petite bourgade provinciale. Cinquante ans plus tard, Arcadia doit être transformé en hôtel de luxe pour citadins en mal de calme et de repos. A l'occasion des travaux, on découvre une curieuse fresque qui semble résumer le passé de la vieille demeure. Et c'est Lottie, revenue au pays depuis, qui entreprend alors de raconter cette histoire à Daisy, la jeune femme chargée de réaménager Arcadia...
 
Un petit avertissement avant de commencer mon billet: ne lisez pas le résumé jusqu'au bout. Ce dernier révèle toute la première partie du roman. Je remarque après écriture de mon billet que j'en dis beaucoup également pour pouvoir parler des deux parties du roman.
 
Arcadia Hôtel est un roman triste rempli d'espoir. Cela peut être contradictoire mais c'est comme ça que je l'ai ressenti.
Jojo Moyes choisit de nous conter deux destins de femmes, à deux époques différentes, liées par un lieu qui changera leur vie.
 
Tout d'abord les années 50 où Lottie et Célia sont attirée par les nouveaux arrivants qui s'installent à Arcadia House. Ces derniers les fascinent car ils sont artistes, bohèmes épris de liberté. Ce qui ne plaira pas aux habitants de Merham, petite station balnéaire. Lottie va être fasciné mais en retrait tout d'abord, à l'opposée de Célia qui trouve un esprit de liberté et une rébellion qui dormait en elle.
Célia, partie à Londres, Lottie va se rapprocher d'Adeline et de Julian, les locataires d'Arcadia House. Mais le retour de Célia, accompagnée de son fiancé Guy, va tout chambouler.
J'ai beaucoup aimé cette première partie: un air de vacances s'y dégage et j'ai pris plaisir à suivre Lottie, plus que Célia qui m'insuportait légèrement, dans ces découvertes de l'Arcadia House. La dramaturgie qui va se mettre en place est certes connue, pour un grand lecteur qui a déjà croisé ce cas de figure, mais l'écriture douce de Jojo Moyes nous berce et nous fait chavirer le cœur.
 
Puis, voilà qu'arrive la 2e partie qui m'a déconcerté: début des années 2000. Le lecteur fait la connaissance de Daisy, jeune femme qui vient de se faire larguer par son compagnon, la laissant seule avec un petit bébé sur les bras. Elle décide de mener leur projet à bien: décorer une demeure pour en faire un hôtel, dans une petite station balnéaire. La demeure se nomme "Arcadia House".
En lisant le début de cette partie, j'ai été un peu décontenancé: voilà que je m'embarquai dans une nouvelle histoire, avec de nouveaux personnages à apprivoiser: comme si je lisais un nouveau roman. Je ne vous cache pas que j'ai été déçu de laisser Lottie, Guy, Célia, Adeline, Julian et tous les habitants du Merham des années 50, à leur destin sans savoir ce qui allaient leur arriver.
 
Puis, au fil des pages, les deux histoires s'imbriquent et nous livrent deux destins de femmes pas si différent finalement. Quand je parlais au début de mon billet de la tristesse du roman , c'est au destin de Lottie que je faisais référence, car, même si Daisy voit sa vie partir en miettes après la fuite de son compagnon, Daniel, elle décide de reprendre sa vie en main.
 
Au final, un roman doux-amer (je remarque que les romans se déroulant au bord de la mer ont souvent cette dualité, comme "Chronique d'un été" de Patrick Gale) où deux destins de femmes se nouent. J'ai été charmé de suite par la première partie. Il m'a fallu un petit temps d'acclimatation pour la 2e mais l'écriture douce et tendre de Jojo Moyes, m'a aidé à apprécié cette 2e partie. Un roman idéal pour l'été ou pour le mois de septembre...comme pour garder un petit goût de vacances.
 
Jojo Moyes: Arcadia Hôtel (Foreign Fruits), Le Livre de Poche, 606 pages, 2006
 
 

2 commentaires:

  1. J'aime aussi beaucoup les romans de bord de mer, sans doute parce que j'aime les bords de mer :p

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