jeudi 21 novembre 2013

Le Journal d'Anne Frank


Mercredi soir, j'ai bravé la pluie pour assister à la représentation du Journal d'Anne Frank, dans une salle près de chez moi.
Mon envie de voir cette pièce, dont l'adaptation est signée Eric Emmanuel Schmitt, est dû un peu à Francis Huster (que j'avais beaucoup aimé dans la pièce "Bronx" où il interprétait tous les personnages) et baucoup au thème de la pièce.
Le Journal d'Anne Frank a été l'une des mes lectures les plus touchantes. J'étais curieux de savoir comment  E.E. Schmitt allait l'adapter.

En m'installant à ma place, j'ai tout d'abord été frappé par le visage de Roxane Duran qui nous fixait, projeté sur un rideau écran au milieu de la scène (avec en arrière plan un quai de gare. .
Puis, les lumières s'éteignent, le visage de Roxane (qui interprète Anne dans la pièce) s'anime. Elle rit mais son rire est muet et l'adagio pour cordes de Samuel Barber fait entendre ses premières notes.
Un homme s'avance avec un carton où sont écrit "Margot Anne Frank", les prénoms de ses filles. Il revient à son bureau, dépité: ses filles ne se trouvent pas dans le train qui ramenaient des camps, les juifs survivants.


Puis la pièce commence: Otto Frank apprend que ses filles sont mortes du tiphus. Miep décide alors de lui donner le journal qu'Anne tenait lors de leur captivité à l'annexe, l'endroit où le journal a été retrouvé.
D'abord réticent, Otto commence à lire le journal de sa fille. Et là, la scène centrale s'anime: l'annexe prend vie et les famille Franck et Van Daan "rejouent" leur vie, au gré des "souvenirs" d'Anne.


J'ai été ébloui par cette pièce, très ému également. Les acteurs sont tous épatants: une mention spéciale à Charlotte Kady qui a interprétée avec maestria Mme Van Daan: elle m'a fait beaucoup rire (car oui, on ne fait pas que pleurer dans la pièce, on rit aussi.
Deux autres comédiens m'ont touché : Roxane Duran (Anne Frank) et Bertrand Usclat (Peter Van Daan):


Roxane nous livre une interprétation fabuleuse d'Anne: pleine de joie de vivre, d'espérance, d'espièglerie. Bertrand Usclat, malgré ses courtes apparitions m'a touché: malgré la timidité de Peter, Bertrand Usclat lui donne tout de même une présence, même dans ses silences. En tout cas, je le remarquais à chaque fois qu'il était en scène.

Ma scène préférée dans la pièce fut celle du grenier où Anne et Peter se réfugient dans la chambre du garçon et où ils échangent leur premier baiser.
Malheureusement pour moi, cette scène fut joué côté Jardin et j'étais placé au 2e rang côté Cour. Ce qui fait que je l'ai vu de loin et n'ai pas pu apprécié comme il se doit l'interprétation de cette scène par les deux acteurs, ne voyant pas leurs expressions.

La musique a une place importante dans la pièce: mêlée de musique classique, mais aussi de chansons des années 30/40, elle nous immerge dans l'époque. Mais surtout, certains intermèdes sonores m'ont glacé d'effroi: les bruits des bottes de soldats allemands martelant le pavé accompagné de la voix d'Hitler (je suppose) hurlant ses discours.Ces intermèdes sonores utilisés entre deux scènes, où la scène et la salle se trouvent plongé dans le noir (et où les acteurs se mettent en place pour la scène suivante. D'ailleurs chapeau à eux car ils se déplacent avec dextérité dans le noir. Moi j'en serai incapable.), m'ont mis un peu mal à l'aise

La scène qui m'a le plus fait pleurer fut l'une des dernières: on passe d'une scène joyeuse où les habitants de l'annexe fêtent le débarquement enfin arrivé, a une scène dramatique qui est  leur arrestation. A ce moment là, la voix de Otto Frank/ Francis Huster nous révèle un par un, le destin tragique de chaque habitant, nous ramenant alors à la terrible réalité: Le journal d'Anne Frank n'est pas seulement une pièce: c'est une véritable tragédie humaine.

En sortant de la salle, j'ai été sonné, chamboulé. J'ai attendu tranquillement dans le hall où une dédicace allait avoir lieu. Francis Huster allait venir à notre rencontre: ce qui m'a fait énormément plaisir...même si j'aurai bien voulu rencontrer les autres comédiens (dont Roxane et Bertrand) pour les remercier de cette si belle soirée. J'ai fait passer ce message de remerciement à Francis Huster qui, je l'espère leur à transmis.

Une pièce bouleversante que je n'oublierai pas de sitôt et dont je retiendrai mes deux découvertes de la soirée:

Roxane Duran (touchante et espiègle Anne)

Bertrand Usclat (touchant et adorable Peter)

J'espère les recroiser dans une autre pièce, film, téléfilm un de ces jours. 

Le Journal d'Anne Frank est un petit bijou d'humanité qui m'a fait sourire, rire  et pleurer. 
Anne aimait la vie et voulait continuer de vivre même après sa mort. Son souhait a été exaucé. 




2 commentaires:

  1. J'aurais aimé la voir quand elle passait sur Paris mais je n'en ai pas eu l'occasion, dommage.

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    1. Oh, c'est vraiment dommage. Peut être referont ils un petit tour par Paris, qui sait?

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