samedi 28 février 2015

Descente en librairie #53

Au mois de février, 8 livres ont rejoint ma PAL.

01/02

Un livre qui m'a été offert par une amie. Il se trouve que l'auteur est de ma région, puisque c'est la mère d'un de ses collègues. Un roman fantasy qui m'a l'air des plus captivants.
Je pense le lire vers les beaux jours.








(Cadeau)

Elle en a profité pour m'offrir le tome 2 de la saga, qui est sorti à la fin de l'année dernière. Ainsi, je pourrais enchaîner les deux à la suite, si l'envie m'en prend.









(Cadeau)

Cela fait toujours plaisir de savoir qu'il y a de nouvelles maisons d'éditions, et c'est également un bonheur de les découvrir. Il y a déjà un moment que je croise les livres des éditions Delpierre, mais je n'avais pas encore trouvé le titre qui allait me faire sauter le pas de l'achat.Et bien, c'est chose faite avec le roman de Mia Topic. La couverture m'a charmé et le résumé interpellé.
De plus, le travail fait sur l'objet livre est remarquable: la couverture veloutée, toute douce au toucher me plait beaucoup.
Il ne me reste plus qu'à savoir si les livres de cette maison d'édition me conviennent ou pas.



(Achat Fnac)

19/02

Je vous l'accorde, la couverture fait flipper à mort, mais le résumé de cette "enquête journalistique", qui se lit comme un polar, a attisé ma curiosité. Tiré d'un fait divers qui a ému les Etats Unis (trois jeunes enfants ont été retrouvé morts dans les bois, le 6 mai 1993. Trois adolescents ont été arrêtés pour ces meurtres: les enquêteurs ont pensé à un crime satanique. Mais toutes les pistes de l'enquête n'ont pas été suivies: l'enquête aurait été bâclée),ce livre va essayer de démêler les fils de l'enquête et voir ce qui a enrayer la machine judiciaire...au point d'envoyer des innocents(?) en prison.
J'aime me plonger dans ce genre de livres, qui parle de la société (même si ici ce n'est pas celle dans laquelle je vis, c'est toujours intéressant). A lire pour voir.


(Reçu dans ma BAL)

21/02

Les 3 prochains livres ne comptent pas vraiment, vous allez comprendre pourquoi.


C'est mon 2e Rosamund Smith. Mais c'est surtout un Oates, qui rejoint ma collection.









L'un des derniers Oates à être sorti en poche, il me semble. Et un de plus dans ma collection!










Comme on dit, jamais deux sans trois. De plus, celui ci, qui est paru dernièrement en poche, et trouvé d'occasion, est une petite briquette. La couverture est magnifique en tout cas.
Bon, je suis encore loin d'avoir tous les romans de Oates en ma possession, mais cela avance bien, ma foi.
Pour preuve: sur les 72 livres de Mrs Oates, (paru en français, et en comptant les romans écrits sous pseudonyme), j'en ai 32 en ma possession.
Je peux maintenant l'affirmer: Joyce Carol Oates est sans conteste l'auteure la plus présente dans ma bibliothèque.
Que du bonheur!


(Achat Gibert)

28/02

Ce livre a rejoint ma PAL grâce à un ami. Alors ce n'est pas un livre qui m'attirait, puisque je n'en avais aucune connaissance. Un auteur qui ne m'attirait pas plus que ça. Je me suis donc demandé pourquoi son choix s'était porté sur celui là. Il m'a dit que c'était juste pour me faire découvrir l'auteur et que comme j'étais éclectique dans mes choix, cela pourrait me plaire.
Je dis, pourquoi pas. Il a pris le risque que cela ne me plaise pas et il le sait. Donc tout va bien.
Après, je me pose une question: c'est un livre qui a pour héros, le commissaire Brunetti (le héros des livres de Donna Leon). Je me demande donc s'il faut avoir lu les autres livres de la série pour apprécier celui ci, ou s'il peuvent se lire indépendamment? Car si je dois lire la vingtaine de livres paru avant celui ci, ce "garçon qui ne parlait pas" risque de rester trèèèèèèsss longtemps dans ma PAL. (De plus, je n'ai pas envie de commencer une série aussi longue).

En tout cas, merci à ce cher ami,  pour ce petit cadeau...juste comme ça.

(Cadeau)

Au mois prochain pour les nouveaux arrivés dans ma PAL.

jeudi 26 février 2015

Alfred Hitchock #9: Fenêtre sur cour (1954)


Synopsis: A cause d'une jambe cassée, le reporter-photographe L. B. Jeffries est contraint de rester chez lui dans un fauteuil roulant. Homme d'action et amateur d'aventure, il s'aperçoit qu'il peut tirer parti de son immobilité forcée en étudiant le comportement des habitants de l'immeuble qu'il occupe dans Greenwich Village. Et ses observations l'amènent à la conviction que Lars Thorwald, son voisin d'en face, a assassiné sa femme. Sa fiancée, Lisa Fremont, ne le prend tout d'abord pas au sérieux, ironisant sur l'excitation que lui procure sa surveillance, mais finit par se prendre au jeu...

Et un chef d'oeuvre de plus pour Hitchcock! Un! 
Un film, que, malgré ses nombreuses diffusions, je n'avais jamais vu (Shame on me!). Avec ce film, Hitchcock est à l'apogée de son art. Tout est maîtrisé dans ce huis-clos, qui, mine de rien, sans que vous vous en rendiez compte, vous met les nerfs en pelote. D'une situation banale (qui n'a jamais regardé par la fenêtre de chez lui pour voir ce qui se passait chez ses voisins?), Hitchcock fait monter la pression du spectateur qui se retrouve impuissant devant ce qu'il voit...car il y a un peu une mise en abyme dans ce film: le spectateur du film est aussi voyeur que l'est Jeffries (admirablement interprété par James Stewart) puisqu'il assiste à la situation sans pouvoir rien faire, bloqué par un écran (qui est une autre fenêtre)  et en dehors de la situation. 

Les prises de vues du film sont maîtrisées en tout point et nous offrent plusieurs points de vue différents, en ayant pour décor la même fenêtre et la même façade d'immeuble. 
Chapeau bas aux acteurs (James Stewart et Grace Kelly, en tête),et plus particulièrement à ceux qui interprètent les voisins. Ceux ci sont filmés de manière que leur jeu ne passe que par le geste (la parole étant exploitée à de rares occasion et souvent étouffées de par l'éloignement de Jeffries, puisque tout est vu de sa fenêtre. 

Ce qui fait la force de ce film, c'est son parti pris de ne nous montrer que le point de vue de Jeffries, qui peut être erroné. Ben oui, des attitudes et des gestes peuvent être mal interprétés quand on ne connait rien de la vie de ses voisins. Puis, l'oisiveté et l'ennui de Jeffries peut lui faire faire et comprendre ce qu'il veut, juste pour mettre un peu de piment dans sa vie. 

J'ai mi un petit peu de temps à entrer dans le film. Je regardais la vie des voisins de Jeffries avec passivité, sans grand entrain, puis, sans m'en rendre comte, j'étais captivé et je cherchais à savoir comment cela allait se finir. Puis, j'ai fini le film, sur les dents, complètement tendu, par une fin qui m'a estomaquée. 

Au final, un film des plus maîtrisé (probablement l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de Mr Hitchcock) qui se regarde avec plaisir et avidité. Un film qui inspirera beaucoup de remakes (qui ne leur arriveront pas à la cheville) mais aussi certains artiste comme Renan Luce, par exemple, qui s'inspirera de Fenêtre sur cour pour son clip Les voisines. Le Maître du suspense inspirera encore longtemps, les artistes...qui  ne l'égaleront probablement jamais. Mais c'est tout de même un bel hommage 


mercredi 25 février 2015

La Discothèque du 20e siècle #95

En 1998, Ménélik joue une scène de ménage en musique.

Ménélik (feat Imane D): Bye bye (1998)

Bye Bye by Menelik on Grooveshark

"On a coutume de dire que la vie est dure/moi j'me bats pour le futur/quelle aventure..;" Bien sûr, tout le monde se souvient de ce rap idéal, décalqué sur un hit italien de 1980 (Ma Quale Idea de Pino d'Angio), tube de l'été 1995. Mais on oublie que Ménélik n'était que l'invité du duo allemand No é et Sé et que ce succès est une étape dans une carrière riche, démarrée par une apparition remarquée sur les Cool Sessions volume 1 de Jimmy Jay, à l'époque alter ego de MC Solaar. Son premier album, porté par deux autres tubes (Tout baigne et Tranquille) frôle le disque d'or. Couronné aux Victoires de la musique, catégorie "révélation masculine de l'année", Ménélik récidive en 1997 avec l'album Je me souviens et quelques mois plus tard son Bye bye se ballade vers les cimes du Top 50. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1998", Polygram Direct)

Bonne écoute!

lundi 23 février 2015

Cette nuit-là

Présentation de l'éditeur:Adolescente, Tonie Murphy a une vie compliquée entre un petit ami, Ryan, qu’elle adore, des parents avec qui la relation est conflictuelle et des camarades de classe qui lui mènent une vie d’enfer.
Sa vie tourne au cauchemar quand sa sœur cadette est assassinée une nuit d’été. Tonie et Ryan sont reconnus coupables de meurtre et envoyés en prison.
Aujourd’hui âgée de 34 ans, Tonie se retrouve en liberté conditionnelle. De retour dans sa ville natale, elle essaie de reprendre une vie normale.
Mais rien n’est facile. Elle a interdiction de revoir Ryan, sa mère doute de son innocence et le groupe de filles qui lui a mené la vie dure au lycée la harcèle de nouveau.
Surtout, Tonie prend conscience qu’elle ne pourra tourner la page tant qu’elle n’aura pas découvert la vérité. Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ?
Mais la vérité à un prix…


Le 4e roman de Chevy Stevens est un thriller psychologique d'une efficacité indéniable. 
Auteure canadienne de thriller, que je ne connaissais pas, j'ai été attiré par ce roman pour son résumé. Celui ci m'annonçait une histoire de famille compliquée avec une héroïne des plus complexe également. 

Chevy Stevens a l'art de mettre en place une situation intrigante, qui pourtant, prend son temps. En effet, les premières pages nous dévoilent au compte goutte comment Tonie, notre héroïne, a fait pour finir emprisonnée pour un crime qu'elle dit ne pas avoir commis. Et là, on se demande tout du long comment la victime Nicole (la soeur de Tonie) a été tuée...sauf que l'histoire de ce meurtre n'arrivera qu'au milieu du roman. Oui, vous avez bien compris que le meurtre pour lequel Tonie et Ryan sont en prison ne nous sera dévoilé que vers les 200 pages, du roman. 

Alors, il est vrai que le point à souligner, c'est que si vous aimez les thrillers nerveux, où l'action est à chaque page, vous devrez ronger votre frein: Cette nuit là est un thriller qui prend son temps dans un premier temps, pour accélérer  dans la 2e partie du roman pour ne pas nous laisser reprendre notre souffle.
Cette "lenteur" de première partie pourrait être un bémol, pour un thriller/polar, sauf que c'est ce qui fait sa force, et son intérêt. En choisissant d'alterner les chapitres du présent et du passé, l'auteure nous dresse un portrait juste de chaque protagoniste et nous donne les clés de compréhension pour comprendre les tenants et les aboutissants,  pour appréhender, dans les meilleures conditions possibles,  une 2e partie de roman sans temps mort et qui vous tient en haleine. 

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un thriller aussi bon et efficace, avec une plume intense, prenante, mais surtout le parti pris de l'auteure de faire de Tonie, la narratrice de l'histoire. Car, c'est par les yeux de la jeune femme, accusé de meurtre que toute l'affaire nous ait conté. Ainsi le lecteur se sent proche de Tonie et croit en son innocence. En tout cas, j'ai pris fait et cause pour elle (au risque d'être, peut être, berné lors de la révélation finale. Mais là, je vous laisse le soin de le découvrir). J'ai été bouleversé par le parcours de Tonie: rejetée par sa mère, qui veut contrôler sa vie et  qui ne voit en elle qu'une moins que rien, devenue le souffre douleur d'une bande de pétasses du lycée, voir son monde s'écrouler petit à petit: tout ça m'a fait un choc. Cette situation a  fait écho en moi,  avec le document poignant que France 2 a diffusée il y a quelques semaines, à propos du harcèlement scolaire et des soufre-douleurs en particulier. La seule différence ici, c'est que Tonie sait se défendre...mais cela ne suffit pas.
Il y avait longtemps qu'un livre, et des personnages de roman ne m'avaient pas fait autant réagir: je pense à Shauna, bien évidemment, la grande pétasse du lycée qui mène une vie d'enfer à Tonie...mais c'est surtout sa mère qui m'a fait réagir et parfois bondir de mon siège . Jamais je n'ai autant détesté une mère pareille: voilà une mère qui n'aime pas sa fille, qui ne croit pas en elle. Je veux bien croire qu'elle a perdu une fille (de plus, celle qu'elle adorait et qu'elle prenait pour un ange), mais cela n'est pas une raison pour tourner le dos à la seule fille qui lui  reste. Je sais, elle pense que Tonie à tué sa fille cadette ...mais bon, je ne peux pas en dire plus pour ne pas trop en dévoiler . Cela ne changera en rien le sentiment abjecte que je ressent pour cette mère indigne. 

Voilà un thriller psychologique qui vous tient en haleine jusqu'au bout, et qui est maîtrisé de bout en bout. Chevy Stevens est une grande découverte pour moi et je compte bien lire d'autres romans de cette auteure, surtout s'ils sont du même acabit que celui ci. Je vous recommande fortement ce thriller (et même à ceux qui n'en lisent pas car il n'y a pas de scène gore ou insoutenable. Tout est dans la psychologie.  Par contre, attendez-vous à être atteint d'une tension nerveuse qui ne vous quittera pas avant de tourner la dernière page. Et même après l'avoir tournée, vous repenserez encore à Tonie et Ryan, les jeune amants mauditis que Chevy Stevens installe dans la tourmente. 
Je vous le dis, on est proche du coup de coeur avec Cette nuit-là.  

Merci à Audrey et aux Editions L'Archipel pour cette formidable découverte. 


Chevy Stevens; Cette nuit-là (That night), Editions l'Archipel, 398 pages, 2015




dimanche 22 février 2015

Slow Qui Tue #223: Wild World

Le slow qui tue de la semaine nous dit de nous méfier de ce monde sauvage.

Mister Big: Wild World


Bonne écoute!


mercredi 18 février 2015

La Discothèque du 20e siècle #94

En 1997, les Deep Blue Something nous offrait un petit déjeuner 5 étoiles.

Deep Blue Something: Breakfast at Tiffany's (1997)

Breakfast at Tiffany's by Deep Blue Something on Grooveshark

 Formé par 4 étudiants de l'université de Texas du Nord à Denton (près de Dallas), Deep Blue Something est un combo post-grunge qui se définit comme "un groupe alternatif dans la mouvance gothique". Après deux albums au retentissement strictement local (dont Home en 1995), le succès du single Breakfast at Tiffany's (n°5 aux USA, n°1 en Angleterre) vaut au chanteur:compositeur Todd Pipes d'être viré de son boulot de prof d'anglais dans une école catholique, lorsque les parents de certains élèves s'aperçoivent que le prof de leurs rejetons est un chanteur de rock, donc un envoyé de Satan! Depuis, deux autres albums ont suivi (y compris She is en 1999), mais sans obtenir le même écho. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1997", Polygram Direct)

Bonne écoute!

mardi 17 février 2015

Le messager des sables

4e de couverture: Pénétrer pour la première fois dans des temples interdits depuis des millénaires...Être le premier à trouver la clé de leur mystère...C'est le rêve impossible de tout voyageur qui découvre l'Égypte d'aujourd'hui. C'est le rêve accompli de Vincent Jefferson Herbach...Entre la découverte initiatique et la quête amoureuse, une énigme qui traverse les sables du temps.

Une belle surprise que ce roman, exhumé de ma PAL, il y a quelques jours. 
Ce Messager des sables, écrit à quatre mains est bien écrit, sur un rythme parfois haletant, mais qui sait aussi prendre son temps. 
Il nous embarque pour un voyage pour l'Egypte, au temps de Napoléon, guidé par un jeune homme, Vincent, qui, en faisant la connaissance de Vivant Denon, savant  et dessinateur, va entreprendre un voyage fantastique à travers l'Egypte et aussi le temps. Il  va être ce messager des sables, dont parle le titre. 

J'ai trouvé ce roman historique très bien fichu, pour certains points, comme le côté historique, très bien rendu par les deux auteurs. L'expédition de Napoléon, qui aboutira à la découverte de la Pierre de Rosette qui permettra quelques années plus tard, de comprendre et lire les hiéroglyphes, est bien amené et retranscrit dans une langue poétique, pas surchargée par des phrases inutiles. 
J'ai trouvé que les auteurs avaient réussi à imprégner son héros et le lecteur, dans le désert et tous ses dangers. 

Malheureusement, le roman souffre d'un début et d'une fin bancales: en effet, le début du roman (où l'on découvre Vincent, jeune homme du XXIe siècle, revenir d'Egypte et apprendre la mort de son meilleur ami Frédéric Langeac, dans un accident de voiture, qui assiste à l'enterrement et qui, après celui ci, se voit projeter, on ne sait comment, dans la France du XVIIIe siècle, percuter la "voiture" de Denon, et partir avec lui dans une aventure folle) est nébuleux . J'ai envie de dire: WHAT? Certes, dans un premier chapitre, le narrateur, Vincent, nous explique qu'il a vécu une année de sa vie comme dans un rêve, et que cette année s'était déroulée il y a 200 ans. Bon, ça, je veux bien l'admettre, mais alors, comment se fait il que son ami Langeac, qu'on avait quitté mort au XXIe siècle, se retrouve bien vivant au XVIIIe? 
Je veux bien qu'on parle de voyage temporel dans un roman (surtout que c'est un sujet qui me passionne), mais il faut être alors pointilleux sur la chronologie des événements. Et justement, ce côté fantastique dans ce roman ne fonctionne pas et le lecteur que je suis, n'y a pas adhéré. 

Mis à part ce point, qui est d'une importance capitale, car elle gâche également  la fin du roman, selon moi, le côté roman historique fonctionne quant à lui, à merveille et on sent que les auteurs se sont documenté et ont bien retranscrit l'expédition de Napoléon en Egypte de fort belle manière. Même l'histoire d'amour de Vincent et Pharia a eu grâce à mes yeux (pourtant elle aurait pu gâcher l'aventure épique de Vincent et ralentir l'action mais ce n'est pas le cas). 

Au final, un roman historique qui captive et emporte le lecteur dans une belle et folle expédition, mais qui est un peu gâché par un côté fantastique mal géré, et qui bâcle la fin du roman. Ce qui est fort dommageable. Malgré ma déception, de ce point de vue là,  ce Messager des sables est une agréable surprise cependant. 

Antoine Audouard & Léonard Anthony: Le messager des sables, France Loisirs, 454 pages, 2003


dimanche 15 février 2015

Slow Qui Tue #222: Les corons

le slow qui tue de la semaine rend hommage aux gens du nord.

Pierre Bachelet: Les corons


Bonne écoute!


samedi 14 février 2015

Avis de tempête

4e de couverture: Lorsqu’elle débarque au Québec pour les vacances de février, Candice fait immédiatement deux constats très inquiétants. Premièrement, il fait froid. Très, très froid. Ce qu’elle était loin de s’imaginer quand elle a préparé ses valises (comment ça sa petite doudoune ne va pas suffire ?). Deuxièmement, sa cousine n’est pas là, et impossible de la joindre. Alors, quand l’aéroport annonce sa fermeture imminente et qu’un charmant inconnu à l’accent aussi improbable que sa coupe de cheveux lui propose de lui servir de taxi, Candice accepte... 

Pour la Saint-Valentin, les Editions Harlequin ont demandé à plusieurs de leurs auteurs d'écrire une histoire d'amour  autour de ce thème. 
En apprenant qu'Angéla faisait partie de ces auteurs , ni une ni deux, je me suis précipité sur sa nouvelle...surtout en sachant que son histoire avait le Québec pour cadre. Là, c'était l'extase. 

Vous voulez une jolie romance qui sent bon le sirop d'érable et la neige fraîche? Vous aussi, vous rêver d'un chum avec l'accent chantant du Nord canadien? Alors, Avis de tempête est fait pour vous. 

J'adore le style d'Angéla, ses dialogues drôles et avec l'accent, rempli d'expression bien de là bas (qui m'a d'ailleurs rappelé mon séjour canadien), ses situations à hurler de rire (rien que le début vaut le détour). Bien évidemment, l'accent sur l'incompréhension des deux cultures est un poil forcé...mais c'est fait pour.Et puis, c'est ça qui rend la situation drôle.  Candice est la française qui débarque au Canada et qui ne comprend pas trop ce que lui raconte ce cher et beau Martin. (Ah Martin!  un chum comme ça, ça fait envie.) Puis, le style d'Angéla est enlevé, dynamique, et hilarant comme tout. J'ai souvent éclaté de rire, tout seul, comme un idiot, mais bon, j'était chez moi donc ça va. 

Je n'aurai qu'un tout petit bémol qui n'en est même pas un, puisque, au départ, je suis prévenu: c'est une nouvelle (donc c'est forcément court et donc je vais être frustré). En effet, le début des vacances de Candice sont déjà corsées par une situation rocambolesque mais tout à fait plausible...sauf que j'aurai voulu savoir la  suite de son séjour. 
 La force de cette nouvelle, c'est que la lectrice (mais aussi certains lecteurs, ne soyons pas sectaire) se reconnait en Candice et pourrait très bien tomber sur un chum comme Martin. Certes, il est beau, c'est un dragueur, mais ce n'est pas non plus un dieu grec. C'est un mec qui parait normal et parfois, cela fait du bien de rencontrer des mecs comme ça dans la romance...car, même si cela fait rêver (et que c'est fait pour), on peut croire ce rêve accessible. Oui, une lectrice pourrait très bien tomber sur un Martin dans la vraie vie...et c'est ça que j'aime aussi dans les histoires d'Angéla. 
Le couple en devenir de Candice et Martin est trop choupinou et je n'ai eu qu'un seul regret: ne pas connaître la suite des vacances de Candice...car franchement, si elles commençaient comme ça le premier jour, qu'est ce que cela aurait dû  être pendant 15 jours. 

Au final, une petite romance qui fait chaud au coeur et que je vous recommande grandement. Vous voyagerez gratis au "pays des caribous", vous vous fendrez la poire avec un sourire jusqu'aux oreilles et vous n'aurez qu'une envie: traverser l'Atlantique en espérant tomber sur un chum comme  Martin à votre arrivée.  

(Une chanson m'a trottée dans la tête tout au long de ma lecture. Comme  je suis un gars bien, je vous en fait profiter aussi) 





 Angéla Morelli: Avis de tempête, Harlequin, collection HQN, 38 pages, 2015



vendredi 13 février 2015

Le soir où Michèle et Frédéric m'ont serré la main

Jeudi 12 février 2015 restera un souvenir mémorable pour moi.
C'est ce soir là que Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal m'ont fait un cadeau fantastique.

Je suis allé, impatient, voir Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal dans la pièce de Laurent Ruquier


Cela fait des mois que j'attends de voir cette pièce, et hier soir, je peux vous dire que j'étais en mode "fan attitude". (En même temps, cela n'arrive pas souvent que deux de mes comédiens préférés se retrouvent dans la même pièce.)

Oui, j'aime Michèle Bernier depuis son spectacle "Le démon de midi". (Je la connaissais bien avant quand elle formait le trio des filles avec Mimie Mathy et Isabelle de Botton, mais j'étais un chouai trop jeune pour pouvoir apprécier leur humour à sa juste valeur.) J'aime sa gentillesse, son humour (cela va de soi) mais aussi son charme. Michèle est une femme sublime qui me fait mourir de rire mais qui sait aussi m'émouvoir (elle m'en a encore donné la preuve hier soir). J'aime quand elle chante. Pour résumé, je l'aime tout simplement.

J'aime Frédéric Diefenthal depuis des années. En fait, depuis que je l'ai découvert dans le rôle de Colas dans la série "Le Juge est une femme" avec Florence Pernel. Je regardais la série pour lui...et j'ai d'ailleurs décroché de la série à son départ. J'ai vu la série des films "Taxi" pour lui (alors que je ne suis pas très comédie), puis Clara Sheller, David Nolande... et la liste serait trop longue à énumérer.

Donc, hier, soir, c'était avec des étoiles plein les yeux que j'ai attendu le début de la pièce.
Quand le rideau s'est levé et que la pièce a commencée, j'étais conquis: une pièce drôle, où les répliques fusent à tout va. Une pièce qui nous fait rire à gorge déployée, mais également une pièce qui m'a ému. J'ai été quelquefois aux bords des larmes, devant l'interprétation émouvante de certaines chansons chantée par Michèle Bernier de sa jolie voix.
Le duo fonctionne à merveille et on ressent une alchimie entre eux deux, et il faut souligner le talent de Laurent Ruquier pour former des duos qu'on penserait atypique mais qui fonctionne à merveille  (honnêtement, je n'aurai jamais eu l'idée d'unir Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal dans une pièce. J'aurai eu tort. Merci à Laurent d'avoir eu cette belle idée).

Voilà une belle pièce romantique, qui sait nous surprendre à chaque instant (je pense au twist de milieu de pièce quand Valentin avoue à Claudine son véritable métier), avec des dialogues ciselées à la perfection pour Michèle et Frédéric. C'est 1h40 de pur bonheur.

Sauf que tout à une fin et quand arrive le moment de se quitter c'est difficile, pour le public, mais aussi pour les deux acteurs.
Après un premier rappel, qui se termine sur une version française de "something stupid", les acteurs commencent les remerciements...jusque là tout est normal. Puis Frédéric annonce que le problème qu'ils ont tous les soirs, c'est qu'ils ont du mal à quitter la scène. Michèle Bernier propose alors au public si on veut bien chanter une dernière chanson. Pas de problème! Oui, mais laquelle.
Et là, comme personne se décidait vraiment, j'ai lancé  le premier titre qui m'est passé par la tête "L'avventura" (oui, je sais mais comme Michèle avait chantée un peu avant, "L'amour, pas la charité",  du même duo, j'ai pas trop réfléchi, c'est sorti tout seul). (Je précise, avant d'aller plus avant, que j'étais placé au premier rang). Nous avons alors commencé à tous chanter...et comme j'ai la voix qui porte un peu et que je n'ai pas eu de trou de mémoire dans les paroles, et que j'ai continué à chanter le refrain jusqu'au bout, le regard de Michèle Bernier s'est posé sur moi. C'est à ce moment là qu'elle a sorti cette phrase: "on a un connaisseur de la chanson française dans la salle", en me regardant. Ni une, ni deux, j'ai pris mon courage à deux mains et lui ai alors dit que nous avions tourné dans la même émission, il y a quelques années (cela remonte à 2008. J'avais participé à une spéciale Jour de l'An de "N'oubliez pas les paroles" en tant que joker pour des personnalités et Michèle Bernier faisait partie du casting). Un court dialogue s'est alors engagé entre nous deux (et je peux vous dire qu'à ce moment là j'étais seul au monde avec mes deux comédiens préférés!). Après cela, un deuxième "tour de chant" s'est engagé entre les deux comédiens et le public avec "Que je t'aime" de Johnny Hallyday. (La pièce était finie depuis plus de 5 minutes à ce moment là).

Puis, ce fut le moment des au revoir. Michèle et Frédéric allaient quitter la scène...sauf que la magie à continuée et la soirée s'est terminée en apothéose pour moi : avant de quitter la scène, Michèle me regarde et me fait signe de m'avancer: je m'approche d'un pas décidé devant la scène et là, Michèle me serre la main pour me dire au revoir, et son partenaire Frédéric Diefenthal (que j'adore depuis mes 15 ans!!!!!!) me tend aussi la main pour me dire au revoir!!!!
Je peux vous dire qu'à partir de ce moment là, je suis revenu en mode "fan-attitude" jusqu'au moment de rentrer chez moi et même au delà. Mais quand je dit "fan attitude", c'est retomber en adolescence et revenir à sa place, reprendre son manteau, et se sentir comme sur un nuage...regarder sa main droite en se répétant (dans sa tête, pas tout haut quand même): MICHELE BERNIER ET FREDERIC DIEFENTHAL M'ONT SERRE LA MAIN!!!!!!!!!! J'AI SERRE LA MAIN DE FREDERIC DIEFENTHAL ET MICHELE BERNIER!!!!! (oui, oui, il se passait bien ça dans ma tête. Imaginez une groupîe des Beatles ou de Patrick Bruel au moment de la Bruelmania et vous devinerez dans quel état j'étais. Oui, oui, j'étais dans cet état là, dans mon for intérieur, car heureusement que j'ai su me tenir durant la dédicace qui a suivie.)

C'est donc, avec des étoiles plein les yeux, des souvenirs plein la tête, une grande affiche de la pièce dédicacée par mes deux comédiens chouchous, une discussion avec les deux interprètes (et cette phrase de Frédéric avant de signer mon affiche "Ah, le chanteur"! et cette dédicace: "Et belle route en chansons!") , que je suis retourné chez moi, heureux, comblé. (Je n'ai pas eu de photos avec mes deux artistes chouchous car mon appareil photo était en rade et que j'ai un vieux portable qui ne prend pas de photos...mais bon, j'ai eu 2000 fois mieux!!!  MICHELE ET FREDERIC M'ONT SERRE LA MAIN!!!!!!!

Arrivé chez moi, j'ai pris le temps d'accrocher l'affiche de la pièce dans ma chambre (toujours en mode "fan attitude", vous l'aurez compris), et je me suis couché, en les regardant une dernière fois, en fixant ma main droite une dernière fois avec cette pensée (plus personne n'aura le droit de toucher ma main droite avant longtemps. Les gens devront apprendre à me dire bonjour de la main gauche, na! Déjà prêt à faire une relique de ma main droite, à ne plus me la laver avant longtemps pour garder leur contact. Que voulez-vous, j'étais en mode "groupie" depuis plus d'une heure. Dans ma tête j'avais 14-15 ans. Et je suis resté sur mon petit nuage toute la nuit, à faire de jolis rêves).

Alors, je vous rassure, mon côté groupie est partie, ma main droite a retrouvé sa fonction première: me servir pour tout un tas d'activité comme taper sur mon clavier d'ordinateur pour écrite ce billet, par exemple.

Mais je sais que je garderai un merveilleux souvenir de cette soirée qui restera parmi les plus belles de ma vie...et j'espère que je vivrai encore de jolis moments comme celui là...car c'est quand même chouette quand la vie vous sourit et vous parait plus belle pendant quelques heures.

Si Michèle Bernier et Frédéric Diefenthal passent par chez vous pour interpréter la pièce de Laurent Ruquier, "Je préfère qu'on reste amis", surtout ne les ratez pas. Vous passeriez à côté d'un joli moment de rire. Voilà une pièce et deux acteurs qui embellissent la vie, au moins pour quelques heures.

Chère Michèle, cher Frédéric, merci pour cette jolie rencontre. Merci pour votre gentillesse. Ce fut un plaisir d'avoir enfin fait votre connaissance "en vrai". Peut-être qu'un jour, nos chemins se recroiseront lors d'un prochain spectacle...Qui sait. 




(un petit extrait qui vous donnera envie d'en voir plus!)

jeudi 12 février 2015

La Discothèque du 20e siècle #93

En 1997, un groupe de quatre beaux garçons nous emmène à Baïla.

Alliage: Baïla (1997)

Baila by Alliage on Grooveshark

LE phénomène pop français de la saison 1996/97 fut l'éclosion des boys-bands, lorsque des producteurs avisés eurent compris l'intérêt qu'il y avait à créer de toutes pièces des "groupes", de préférences beaux gosses et bons danseurs, et de leur fournir clé en main un répertoire sur mesure, susceptible de plaire au plus grand nombre possibles de petites filles à peine pubères. Cynique? Non, efficace. Dans cette catégorie, Quentin, Steven, Brian et Roman, les quatre garçons dans le vent du groupe Alliage firent une percée remarquée avec Baïla, leur premier-et énorme-tube. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1997", Polygram Direct)

Bonne écoute!

mercredi 11 février 2015

Un hiver long et rude

4e de couverture: Des hivers rudes et immaculés du Canada au Londres frémissant des sixties, la destinée de trois membres d'une famille malmenée par les drames. Après Le Choix des Morrison, Mary Lawson signe un roman tout en finesse, plein de tendresse, de colère et d'amour.

Rien ne va plus chez les Cartwright. Alors qu'Emily s'apprête à donner naissance à son huitième enfant, qu'Edward, le père, cherche dans son bureau une échappatoire au chaos ambiant, que Tom, le fils aîné, s'enferme dans la dépression, Megan, fille unique de la fratrie et mère de substitution de chacun, décide de voler de ses propres ailes. À vingt et un ans, l'heure est venue pour la jeune fille de se libérer des siens. Adieu le Grand Nord canadien, bonjour le swinging London !

Pendant que Megan se cherche dans la Vieille Europe, les Cartwright, eux, tentent de survivre. Qui pour s'occuper du foyer, désormais ? Pour remplir le frigo ? Pour protéger Adam, quatre ans, et ses frères de la folie douce d'Emily, uniquement absorbée par son nourrisson et négligeant tout le reste ? Qui pour arracher Edward aux ruminations d'un passé qui le hante ?
Accablé par la culpabilité depuis le décès de son meilleur ami, Tom, brillant étudiant, renonce chaque jour un peu plus à ses rêves... Et si le moment était venu pour lui d'assumer son rôle d'aîné ?

Le silence qui étouffe les Cartwright peut-il être conjuré ? Et si le plus difficile, parfois, était l'espoir ?


Ce roman est un petit flocon doux qui va vous déchaîner le coeur. 
Dès que je l'ai commencé, je n'ai pas pu m'en détacher: il fallait que j'y revienne dès que j'avais 5 minutes. Mary Lawson nous emporte dans le Nord canadien à la rencontre d'une famille très attachante. Malgré son lot de problèmes, de non-dits, et d'irresponsabilités, on ne peut que les aimer, tous. De Megan, la fille de la famille qui quitte le foyer familial pour vivre sa vie en Angleterre, à Tom, l'aîné des enfants, qui vivote auprès des siens comme un fantôme depuis le suicide de son meilleur ami, en passant par Edward, le père, qui se renferme dans son bureau et qui ne s'occupe pas de ses huit enfants, à la mère, qui ne vit que pour son dernier né, délaissant ses autres enfants, laissant partir la maison à vau l'eau depuis que Megan est parti. 
Malgré le comportement irresponsable des parents, je n'ai pas pu leur en vouloir, même si par moments, j'étais révolté, devant leur attitude envers leurs enfants. En nous racontant leur histoire, Mary Lawson nous donne les clés pour savoir comment cette famille en est arrivé là. 

Trois personnages de cette famille sont mis en avant: Tom, Edward et Megan. L'auteur alterne les chapitres qui leur sont consacrés, passant de l'un à l'autre, utilisant tantôt le "il" ou "elle" (concernant Tom et Megan) ou le "je" pour les chapitres sur Edward. Cette utilisation du "je" est très futée de la part de l'auteur, car, ainsi, le lecteur se sent proche d'Edward et a du mal à le juger: oui, c'est un père irresponsable qui délaisse ses enfants mais en nous livrant son histoire et l'histoire de ses parents, le lecteur que je suis s'est vu surpris de le plaindre. Les passages à Struan sont les plus démoralisants et pesants, comme la neige qui paralyse le pays depuis des mois (et qui me conforte dans l'idée que j'aime beaucoup le Canada, mais je ne voudrais pas y vivre en période hivernale. C'est d'ailleurs une réflexion que fait l'un des personnages au couple qui veut installer un hôtel dans le petit village de Struan), mais qui sont contrebalancé par ses personnages tous attachants. Heureusement, pour respirer un peu, il y a les passages de Megan se déroulant en Angleterre, qui même si cela est difficile, sont une vraie bouffée d'air frais. 

D'une écriture douce et accessible, Mary Lawson nous immerge dans les pensées de cette famille déstructurée, laissé à elle même et qui vit dans les non-dits. Chacun se renferme dans sa bulle et ne veux surtout pas en sortir. La neige qui paralyse le pays, les isolent encore plus du monde mais aussi d'eux-même. Leur seul espoir de s'en sortir à traversé l'océan  et ils ne veulent faire aucun effort pour sortir de cette situation. Il est vrai que l'on se demande tout du long comment cela va finir. Y aura t'il une petite lueur d'espoir à la fin? Je vous laisse le découvrir. 
En tout cas, en tournant la dernière page, j'ai eu un petit pincement au coeur de les quitter, tous. J'ai aimé cette famille. J'ai vécu avec elle, dans la tourmente hivernale durant trois jours et j'en ressors comblé, mais c'est avec regret que j'ai refermé la porte de la maison des Cartwright. 

Au final, un roman fort bien mené, avec des personnages attachants, qui oscille entre présent et passé pour nous dévoiler un à un tous les non-dits de cette famille, faisant de nous un témoin privilégié de leur histoire. Si vous aimez les histoires de famille, les grands espaces du Nord Canadien, le Londres des Sixties (car j'ai oublié de dire que cela se déroulait à la fin des années 60), partez à la découverte de la famille Cartwright. Une famille comme tant d'autres, mais qui pendant quelques jours, sera la vôtre. 

Merci à Brigitte et aux  Editions Belfond pour cette merveilleuse découverte. 





Mary Lawson: Un hiver long et rude, (Road ends), Belfond, 418 pages, 2015



mardi 10 février 2015

Book Jar: Livre de Février 2015

Pour le mois de Février, le hasard s'est porté sur


Un roman, qui d'après sa couverture, se déroule en Egypte, et d'après le résumé que j'ai survolé, voulant ne pas trop en savoir avant de commencer ma lecture, cela se passerait au temps de Bonaparte et de Champollion. Donc un roman historique qui fait voyager. Je dis, pourquoi pas.

Je ne sais plus pourquoi j'avais choisi ce livre à l'époque (si je me souviens bien, j'étais dans une période où je lisais des romans sur l'Egypte, et particulièrement ceux de Christian Jacq. Ce qui devait m'inciter à choisir des romans comme celui ci). Mais aussi le prix. Je l'ai eu à 1,50€ à Easy Cash. (Oui, c'était la période où je découvrais Easy Cash et où j'achetais tout ce qui me tombait sous la main en matière de roman, car ce n'était pas cher).




lundi 9 février 2015

La ligne rouge

4e de couverture: 1942.
Une compagnie d'infanterie débarque sur l'île de Guadalcanal, lieu stratégique de l'offensive japonaise visant à contrôler l'ensemble du Pacifique. Des soldats et des officiers qui ne sont pas des "héros", mais juste des hommes aux prises avec la nécessité de survivre et de se battre. 

Quinze ans après avoir acheté ce livre (à la sortie du film en fait) sur la base qu'il se passait durant la 2nde guerre mondiale, période qui m'intéresse beaucoup, je peux dire que je l'ai enfin lu. (Après tout de même avoir fait une tentative de lecture il y a quinze ans justement, mais je pense que je n'étais pas prêt pour le lire). 
Après 15 jours de lecture, je ressors groggy, épuisé de ce livre fleuve, avec une impression mitigé. Je reconnais que ce roman est un texte magistral et admirable, d'une qualité littéraire indéniable...mais qu'il n'était pas fait pour moi. En tout cas, ce livre aura eu le mérite de me montrer que si j'aime certain films de guerre, je n'aime pas trop lire des livres sur des conflits (dit celui qui a encore un livre sur la guerre du Vietnam dans sa PAL "A propos de courage"...mais on verra le moment venu). Car La ligne rouge, c'est un conflit permanent, avec des moments de pause certes , mais on est tout le temps plongé dans les batailles entre américains et japonais. 

Je l'avoue, si j'ai mis si longtemps à le sortir de ma PAL, c'est que la densité du roman, ses chapitres longs de plus de 100 pages, sans saut de ligne aucune, me faisait énormément peur. Il y a des descriptions interminables sur les conflits, l'auteur nous décrit dans un langage cru, sans concession, le bourbier dans lequel sont ces hommes. Car, oui, lors des conflits, l'auteur ne nous parle que d'une masse d'hommes, sans identité. Ces passages là m'ont laissé sur le bord de la route. Heureusement, il sont entrecoupé de passages qui se focalisent sur certains soldats. 
J'ai préféré ces moment là.  (car oui, je ne me suis pas complètement ennuyé, sinon, j'aurai abandonné ma lecture depuis longtemps) Les instants où l'auteur livre les pensées de certains de ces hommes comme Witt, Fife, le capitaine Stein, Bell, le sergent Welsh, Dale, m'ont interpellé. On entre dans leur tête, mais surtout, on voit leur comportement changer, au fil de l'avancement du conflit. Il y a comme un débat intérieur qui se livre entre ces hommes avec eux même, car le conflit n'est pas seulement sur le terrain; il l'est aussi dans leur tête. 

Après avoir terminé ce livre, qui est l'un des plus beaux témoignage sur le conflit de Guadalcanal (que James Jones, l'auteur, a vécu), je me suis demandé pourquoi les hommes ont ce besoin de faire la guerre? Pourquoi tout ça? A quoi ça rime? Ces hommes que l'on a envoyé au casse-pipe, qui sont devenu de la chair à canon. Pourquoi l'homme à t'il ce besoin de destruction? J'aimerai bien le savoir. 

Au final, un roman fleuve, que je suis content d'avoir fini, pour pouvoir passer à autre chose (et au moins, maintenant, je n'aurai plus à y revenir), qui m'a épuisé, et où j'ai trouvé que la traduction, qui a beaucoup de qualité (la première étant que la traductrice à su retranscrire le langage cru des hommes de combat et donné au texte toute la virilité qu'il demandait) était parfois daté, surtout  dans les dialogues  qui paraissent suranné pour notre époque. En même temps, la traduction date de 1965. C'est donc normal que ce texte m'ait fait cet effet là puisque certaines expressions de l'époque ne sont plus utilisé aujourd'hui. (Malheureusement, je n'ai aucun exemple à vous donner et j'ai la flemme d'en chercher un dans ce joli pavé. J'en suis désolé.) 
Voilà un roman, qui ne m'a pas complètement convaincu, mais cela n'est pas dû au texte en lui même qui est d'une qualité littéraire indéniable et un fort témoignage sur le conflit américano-japonais. C'est simplement moi qui n'arrive pas à aimer ce genre de livre. Après tout, je ne peux pas tout aimer...mais je suis persuadé  que certains d'entre vous, lecteurs (et lectrices pourquoi pas)  qui me lisent peuvent y trouver leur compte. A vous de voir. 

James Jones: La lgine rouge, (The thin red line), Pocket, 603 pages, 1965 (pour la traduction), 1999 (pour mon édition). 




dimanche 8 février 2015

Slow Qui Tue #221: Anything

Le slow qui tue de la semaine fera n'importe quoi pour vous.

3T: Anything


Bonne écoute!


samedi 7 février 2015

"Les Franglaises" c'est encore mieux en live!!...euh, pardon, en direct!!!

Souvenez-vous. Il y a 2 ans et demi,  je vous parlais d'une troupe de jeunes chanteurs/chanteuses et musiciens:Les Tistics et de leur spectacle:


Eh bien ça y est. J'ai enfin eu la chance de les voir ce 6 février 2015 (et en avant première si on peut dire puisque leur spectacle sera à  Paris, dans la salle de Bobino à partir du 10 février 2015)  dans la nouvelle version de leur spectacle: "Les Franglaises", dans la salle "La Hune à Saint Benoit, près de Poitiers (la ville proche du Futuroscope).

L'attente à été longue et mes espérances étaient au plus haut niveau. Oui, j'avais mis la barre haute. Eh bien, ils ont réussit à la sauter cette barre et à combler ces espérances.
J'ai passé une soirée magnifique, drôle (j'ai rie aux éclats), mais également émouvante (oui, oui, il y a eu également de l'émotion).

Mais les Franglaises késaco? Au départ, c'est un jeu. Un jeu entre le public et les artistes qui sont sur scène. Le but du jeu est simple: ils ont traduit littéralement des paroles de chansons anglo-saxonne dans la langue de Molière (en français donc). L'un des artistes lit au public les paroles d'une chanson qu'ils ont traduite mot à mot  et le public doit deviner quel en est le titre et l'artiste. Si le public trouve, les Tistics interprètent la chanson à leur sauce.
Jusque là c'est drôle, mais on pourrait vite se lasser de ce procédé durant près de 2 heures pourraient penser certains, mais en fait non.
Mais, justement, il n'y a pas que ça. Le jeu avec le public est quelquefois mis de côté  pour nous livrer quelques petits tableaux que des chansons anglophones (dont les textes sont toujours traduites littéralement de l'anglais au français) habillent de très belle façon...et c'est là que quelquefois, l'émotion est au rendez-vous.

Oui, on rit beaucoup, énormément (là je pense à leur version d' "Un Truc Stupide" (Something Stupid) qui m'a fait mourir de rire ou bien au mix de "Fièvre" (Fever) et "Wannabe" des Spice Girls), mais on est également ému...et là, je pense à l'interprétation du "Spectacle doit continuer" (The Show must go on)  de Queen (qui fout des frissons même en français:  cela est dû à l'interprétation de ces jeunes artistes, qui donne une belle intensité à  ce texte fort (d'ailleurs, on en prend encore plus conscience quand on entend cette chanson dans notre langue. Il sonne tout aussi  juste et nous émeut aux larmes. Oui, peu importe  dans quelle  langues elles sont chantées , certaines chansons sont tellement fortes qu'elles nous transportent.

Et là, j'en viens également au tableau final (qui est une nouveauté dans le spectacle) sur une chanson de Michel Fils de Jacques (Michael Jackson) dont je tairai le titre pour ne pas tout dévoiler. J'en ai eu des frissons et les larmes aux bords des yeux. C'était un moment unique, fort et qui m'a mis une claque: j'ai pris conscience que ce spectacle "Les Franglaises" que je pensais seulement bon enfant, fait pour faire marrer,  pouvait aussi émouvoir et donner des frissons et des larmes. (Oui, je me répète, mais j'ai vécu un moment tellement fort, que j'ai du mal à trouver mes mots).
Puis, viens le moment de la fin où là , Yoni, seul en scène nous interprète magistralement, l'un des plus grands tubes de tous les temps...mais je ne vous dirai pas lequel. Pour ça, il faut aller voir le spectacle.

Au final, un spectacle génialement drôle, inventif et qui, avec trois fois rien, donne beaucoup. Tous les artistes sont super compétent, super musicos, super chanteurs, sublimes chanteuses,  avec des voix qui feraient tourner les fauteuils d'une certaine émission, super inventifs, super comédiens, super drôles, super gentils, super belles, super mignons, super communicatifs avec le public,  des artistes qui se donnent à 2000%, qui mouillent le maillot, qui donnent de la voix...

Bref, "Les Franglaises" est un spectacle qui fait du bien et vous seriez fous de passer à côté!

...
Quoi, vous êtes encore là!!! Allez, dépêchez vous d'aller prendre vos places pour Bobino.


Vous en voulez encore! Ok. Suffit de demander:



Les "Franglaises", le spectacle qui vous fera aimer la chanson franglaise. "Les Franglaises", le spectacle le plus franglophone de l'année!!!! Ce serait idiot de le rater!


mercredi 4 février 2015

La Discothèque du 20e siècle #92

Deux ans avant que la folie des Boys Band s'abatte sur la France et fassent battre le cœur des petites françaises, un "groupe de garçons" trouvait le succès avec cette chanson.

Take That: Back for good (1995)

Back for Good by Take That on Grooveshark

La carrière époustouflante de ce boy's-band anglais démarre fin 1991 avec un succès modeste (n°38 du top britannique): Promises. Des promesses, ils en ont tenu, en effet, y compris celle de battre ou d'égaler des records précédemment tenus par les Beatles, comme d'aligner quatre n°1 consécutifs en Grands-Bretagne et d'avoir au total, entre 1993 et 1996, huit singles directement classés à la première place de ce même hit-parade. Deux ans après Pray et Relight my fire, le groupe de Robbie Williams (devenu depuis une énorme star en solo), Gary Barlow, Jason Orange, Howard Donald et Mark Owen triomphe partout en Europe (et même aux USA classé n°7), avec l'irrésistible Back For Good. Quelques mois plus tard apparaissent en France les premiers boys-bands (2Be3, G-Squad, Alliage, etc.): faut il y voir une simple coïncidence? (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1995", Polygram Direct)

dimanche 1 février 2015

Slow Qui Tue #220: Nuit magique

Le slow qui tue de la semaine nous propose de vivre une nuit magique.

Catherine Lara: Nuit magique



Bonne écoute!