lundi 9 mai 2016

L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet

4e de couverture: T. S. Spivet est un jeune prodige de douze ans, passionné par la cartographie et les illustrations scientifiques. Un jour, le musée Smithsonian l’appelle : le très prestigieux prix Baird lui a été décerné et il est invité à venir faire un discours. À l'insu de tous, il décide alors de traverser les États-Unis dans un train de marchandises pour rejoindre Washington DC... Mais là-bas personne ne se doute qu'il n'est qu'un enfant. Muni d'un télescope, de quatre compas et des Mémoires de son arrière-arrière-grand-mère, T. S. entreprend un voyage initiatique qui lui permettra peut-être enfin de comprendre comment marche le monde... Notes, cartes et dessins se mêlent au récit avec un humour et une fantaisie irrésistibles.

Un bon concept ou la forme originale d'un récit ne fait pas forcément un roman inoubliable. 
J'ai été attiré par ce livre pour la forme que l'auteur à donné à son histoire. En effet, le carnet de T.S. est très beau et intriguant à regarder. On tourne les pages, fasciné par les schémas et les annotations que le jeune héros laisse dans la marge. 
C'est alors que j'ai commencé ma lecture, en suivant bien les flèches qui renvoyaient dans la marge, pour voir un schéma ou des annotations de T.S. Au début, j'ai trouvé ça amusant, sauf qu'à la longue, j'ai été fatigué par ces aller-retours qui ralentissait le récit principal (j'oubliais même d'en lire parfois), si bien qu'à la fin ,je ne les lisais plus, me concentrant sur le coeur du récit et de l'histoire...

Justement, un autre point noir que cette histoire: en effet, il ne se passe rien d'exceptionnel dans ce roman. C'est simplement l'histoire d'un gamin de 12 ans, petit génie de la cartographie, qui apprend qu'il a gagné un prix et qui doit faire un discours à Washington. Il quitte alors son  Montana natal pour partir à la capitale, en montant dans un train de marchandises. 
Voilà, en quelques mots, ce que raconte le roman. Si encore, T.S. vivait des aventures trépidantes lors de son périple, même pas, on le suit dans le train et l'auteur, en profite alors pour faire lire un carnet à T.S., carnet appartenant à sa mère et qu'il a volé avant son départ, et qui raconte l'histoire d'une de ses ancêtres. L'auteur en profite alors pour retranscrire l'histoire d'Emma, arrière grand-mère de T.S.. 
Alors, moi, je veux bien, mais malheureusement, je n'en avais rien à faire de l'histoire d'Emma, et pendant des pages, j'ai dû me farcir cette histoire et me rendre compte, en avançant, que l'histoire de T.S. Spivet était vraiment peau de chagrin. Il nous parle plus de science et des pensées de T.S. que de rebondissements lors de son voyage. 
Alors, il y a bien un sursaut et l'histoire avance un peu quand T.S. quitte le train, mais cela arrive aux 3/4 du roman...beaucoup trop tard pour moi. 

Au final, un roman, au concept et à la forme originale, mais qui malheureusement souffre d'une histoire très faible, et qui se résume à peau de chagrin (je serai d'ailleurs curieux de savoir comment Jeunet à adapter ce roman). Alors, Stephen King en 4e de couverture, cite Mark Twain et Thomas Pynchon (un auteur qui se complaît à travailler son style à outrance et que je déteste au plus haut point). Il n'a pas tort, il y a un peu de Tom Sawyer chez T.S., la connaissance en plus, mais l'auteur à voulu trop en faire sur la forme, au détriment d'une histoire peu consistante. J'aurai tellement voulu aimer ce livre, mais je suis totalement passé à côté. Dommage. 

Reif Larsen: L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, (The Selected Works of T.S. Spivet); Le Livre de poche, 411 pages, 2010  


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