mercredi 31 août 2016

La Discothèque du 20e siècle #182

En 1981, Pierre Bachelet connaissait l'un de ses premiers succès populaires.

Pierre Bachelet: Elle est d'ailleurs (1981)





Celui qui n'était connu jusqu'alors que comme compositeur de musiques de film (Emmanuelle) se décide en 1980 à devenir chanteur à part entière avec l'album -et le tube- Elle est d'ailleurs, sur des paroles signées Jean-Pierre Lang. En 1982, il y aura bien sûr Les Corons, mais c'est une autre histoire. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1981", Polygram Direct)

Bonne écoute!


mardi 30 août 2016

Huit mois pour te perdre

4e de couverture: « —     Eh bien, tu l’aimes, ce gosse, on pourrait croire que c’est le tien ! Tu devrais faire attention de ne pas trop t’y attacher, il pourrait bien te briser le cœur ce petit ! »
Emma est française, expatriée en Croatie, elle y conseille le ministère de la justice. Dunja est croate. À soixante ans, elle aimerait prendre sa retraite mais doit travailler pour gagner sa vie et entretenir son fils musicien. Les deux femmes ont un lien : le bébé d’Emma, Bruno, dont Dunja est la nourrice. Alors qu’Emma s’absente souvent pour son travail, Dunja et Bruno fusionnent et l’amour de Dunja pour l’enfant ne cesse de grandir. Le quotidien de ces trois personnages n’est pas parfait, mais ils ont trouvé un certain équilibre. Jusqu’au jour où Emma, rentrant de voyage, apprend que son appartement a été cambriolé et que Bruno et Dunja ont disparu. Ces deux événements pourraient-ils être liés au passé d’Emma qui a longtemps travaillé sur les questions de crimes de guerre dans la région ? Qu’est-il arrivé à Bruno et Dunja? Emma arrivera-t-elle à les retrouver à temps ?

Marie Diane Meissirel est une baroudeuse, qui, un jour, à eu envie d'écrire pour partager ses expériences de voyage. Et c'est par la fiction qu'elle a choisi de le faire. 
Dans son deuxième roman, Un héritage grec, elle partageait son expérience de la crise grecque, par le biais d'une fiction familiale. 
Pour son 3e roman, Marie Diane a choisi de revenir sur le conflit serbo-croate, en racontant le parcours de deux femmes  dans la Croatie d'aujourd'hui, juste avant que la Croatie entre dans l'Union Européenne. Deux mères, Emma, française, qui vit en Croatie depuis plusieurs années et qui travaille au ministère de la justice, en traquant des criminels de guerre, entre autres choses; et Dunja, la soixantaine, qui a eu deux fils, dont l'un, Miro, est mort lors du conflit et Ratko, musicien, qui se complaît dans les embrouilles. 
Le destin va rapprocher ces deux mères, quand Emma va embaucher Dunja comme nounou pour son petit Bruno. Trop accaparée par son travail, Emma va se décharger sur Dunja. C'est ainsi que cette dernière va s'attacher au petit Bruno, au point de ne plus vouloir le quitter...jusqu'au jour où, Emma, rentrant d'un voyage, découvre que Dunja et Bruno ont disparus. Une course contre la montre s'engage alors pour Emma afin de retrouver son fils. 

Quel roman magnifique que ce Huit mois pour te perdre. Marie-Diane Meissirel nous replonge, avec brio dans la Croatie d'aujourd'hui, pour mieux nous raconter le conflit serbo-croate d'hier, de la manière la plus émouvante qui soit: celui de deux voix féminines. Entendre cette histoire, que, comme beaucoup, j'ai vécu de loin (qui s'intéressait vraiment au conflit entre croate et serbes, en Yougoslavie dans les années 90?) sans trop savoir ce qui se passait, par le prisme de ces deux femmes est des plus bouleversant. 
Tout d'abord la voix d'Emma, qui s'adresse au lecteur, en racontant son expérience de la Croatie, de par son travail (la recherche et le jugement des criminels de guerre),mais également de son histoire d'amour avec Adam, ambassadeur américain, de qui, elle aura un enfant, Bruno, dont elle devra s'occuper seule. Emma est une étrangère en ce pays, et a donc ce regard européen, que nous pourrions avoir. 
En revanche, Dunja est croate: sa voix va alors raconter sa vie et son ressenti de ce conflit d'une manière différente. Elle a perdu un fils dans cette guerre, un fils qu'elle adorait et adulait. Elle voit son 2e fils, Ratko, prendre le mauvais chemin et se sent désemparée. Mais, à la différence d'Emma, qui s'adresse au lecteur, Dunja, raconte tout cela au petit garçon qui lui a redonné goût à la vie: ce petit Bruno, dont elle s'occupe depuis huit mois. Ce dialogue à une voix (le petit garçon à 11 mois) est des plus déchirants et m'a brisé le coeur. J'ai compati et compris les décisions de Dunja.

En ayant le point de vue de ces deux femmes, Marie Diane nous montre un avis global sur ce qui s'est passé en Yougoslavie, et nous montre deux visons différentes (on en a un bon exemple avec Gotovina, général croate, qui a été accusé par le Tribunal Pénal International pour l'ex Yougoslavie (TPIY) de crimes contre l'humanité, pour ses actes ou les actes commis sous son commandement lors de l'Opération Tempête en 1995): Emma, qui travaillait pour le TPIY, a tout fait pour le condamner, alors que Dunja, le voit comme un héros). 
Ainsi, Marie-Diane, dresse juste un portrait, en donnant deux visions, sans jugement. Au lecteur de se faire sa propre opinion. Son style s'adapte à ces deux héroïnes: on ressent de la retenue et du détachement chez Emma (qui n'a pas un sentiment maternel très prononcé, ne pensant qu'à son travail), alors que l'émotion l'emporte chez Dunja. C'est un travail admirable de pouvoir se mouvoir dans deux esprits tellement contraires. Marie-Diane s'en sort très bien. Et elle réussit à merveille a retranscrire ce conflit,dont elle a vu la complexité et l'impact lors de son séjour à Zagreb de 2004 à 2009. 

Voilà un roman passionnant, bouleversant, qui laisse sans voix et qui nous montre le conflit yougoslave d'une autre manière. Les voix de deux femmes que je n'oublierai pas de sitôt. Un roman que je vous conseille fortement. 

Merci à Eric et aux Editions Daphnis & Chloé qui ont su m'enchanter encore une fois.


Entretien de Marie-Diane Meissirel (Huit mois pour te perdre)


Marie-Diane Meissirel: Huit mois pour te perdre, Daphnis & Chloé, 173 pages, 2016


lundi 29 août 2016

L'or des Malatesta

4e de couverture: "Les rumeurs les plus folles couraient sur l'or de Malatesta: qu'il était habité par un démon, qu'il menait les princes à leur perte, que les royaumes sombraient après l'avoir acquis. 


Qui le contemple perd la raison,
Qui s'en saisit perd tout le reste."


Deux ans après la découverte du premier tome de la série "Volution", "Cosplay" (rebaptisé "Adamas, maître du jeu" pour sa sortie poche), me voici de retour dans l'univers très très riche de Laurent Ladouari. 

J'avais beaucoup aimé l'univers de Cosplay et j'étais curieux de voir comment Laurent allait pouvoir faire évoluer tout cela.
J'ai eu la chance de recevoir ce 2e tome, après ma rencontre avec l'auteur, lors du salon du livre à Paris, où ce dernier m'avait mis en appétit.
J'ai alors attendu l'été pour pouvoir continuer l'aventure.

Pour moi, Laurent Ladouari est un auteur fait pour les lecteurs exigeants, qui sont prêt à se triturer les méninges lors de leur lecture. Ses romans ne sont pas si facile d'accès, mais si on s'y accroche, on est sûr de passer des moments intenses et merveilleux.
Laurent a construit un univers tellement riche et complexe qu'il faut du temps pour le lire (voilà pourquoi j'ai mis deux semaines pour aller au bout ( c'est aussi dû au fait que ce 2e tome fait le double du premier en terme de pages, mais aussi que  mon exemplaire n'était pas si simple à transporter, vu l'épaisseur du livre) (mais c'est une éditions limitée, éditer spécialement pour le salon du livre, donc je ne vais pas chipoter).

Dans ce 2e tome, Laurent Ladouari fait grandir l'univers de Volution: là où Cosplay  était beaucoup centré sur l'entreprise 1T et les enjeux pour garder l'entreprise à flots, avec certains passages dans la Zone, ici, l'univers s'étant bien au delà d'une  entreprise, de la Capitale, à la Zone.

Après, donc, avoir parlé de l'univers de l'entreprise, de sa probable destruction à sa miraculeuse recréation, c'est à l'héritage et ses conséquences dont va parler cet "Or des Malatesta". Il va ainsi mettre en lumière Tancrède et Julien, deux personnages aperçu, en ombres chinoises dans le Tome 1 (Katie étant le personnage principal de "Cosplay"), qui vont recevoir un héritage lourd à porter de la part de leur père: Alexandre Malatesta...père qu'ils n'ont pas connu, Tancrède et Julien ayant grandit dans un orphelinat. Il découvre à leur 20 ans, que leur père est ce Malatesta, dont le nom est synonyme de mafia et de mort. Leur père leur propose de redorer le nom des Malatesta dans la société, et il toucheront leur part d'héritage (un magot de plusieurs millions). Julien refuse et va partir pour la Zone, Tancrède accepte.
Tancrède va alors se lancer dans une campagne de réhabilitation, en lançant une chantier énorme: un temple pour la mémoire de son père...mais voilà que tout le monde se lance à la recherche de l'Or des Malatesta. Une grande chasse au trésor commence...et le parcours du combattant, semé d'embûches de Tancrède va être un chemin de croix...mais stop, n'en disons pas trop...surtout que je pense ne pas avoir tout compris.Seulement que Tancrède est le personnage central de ce 2e volet.

Ben oui, les débuts de lecture de ce roman ont été difficiles et ardus. J'ai eu beau m'accrocher, j'ai été souvent largué, surtout que l'auteur part dans des digressions "inutiles", mais qui prennent de l'importance et tout leur sens  vers le final...et c'est ça qui est rageant chez Laurent. Le flot d'informations est tellement important qu'on se dit qu'on ne retiendra pas tout, (forcément) et pourtant, tout à son importance. Je me suis, de plus, senti perdu avec le nombre impressionnant de personnages (heureusement qu'il y a un glossaire des personnages à la fin du livre pour s'y retrouver).
Ce roman, c'est de l'aventure à toutes les pages, mais aussi des interrogations sur le poids de l'héritage et d'un nom, sur les rapports humains, sur la politique,mais cela parle aussi de science (et là croyez moi, j'étais perdu dès qu'il s'agissait de mathématiques)...mais tout cela est passionnant car Laurent a trouvé un rythme effréné, fait de cours chapitres, qui nous tiennent en haleine. C'est le digne héritier de Dumas (pour le côté aventure et feuilletonant) et Jules Verne (pour le côté scientifique et visionnaire).

En tout cas, même si je n'ai pas tout compris, que j'ai eu peur de me perdre à des moments, si j'ai eu des moments de découragements, je n'ai pas lâché et j'ai bien fait, car, plus j'avançais, plus les pièces se mettaient en place et tout à trouvé un  sens à la fin...tout en laissant une porte ouverte  pour un troisième volet qui se concentrera probablement sur Adamas, ce personnage énigmatique, qui n'a  fait qu'étendre son ombre sur les deux premiers volets.

Alors, je sais, que, malgré ces longs paragraphes, je n'ai pratiquement  rien dit du livre et que tout reste nébuleux, mais c'est pour mieux vous laisser  plonger, par vous même,  dans l'univers de "Volution" (et surtout parce que c'est un 2e volet). Si vous avez aimé "Cosplay", vous serez charmé par celui ci. Si vous voulez de l'aventure et un roman exigeant qui vous fera réfléchir et triturer les méninges, comme les romans de Jules Verne pouvaient le faire, plongez vous dans "Cosplay", puis, cet "Or des Malatesta". Vous ne serez pas déçu.
En tout cas, je serai présent pour la suite de ce cycle fantastique et hors norme.

Tout comme Balzac, Laurent Ladouari est en train d'écrire Sa Comédie Humaine: celle du XXIe siècle et au delà.

Merci à Laurent et à HC Editions de m'avoir permis de continuer le voyage.

Laurent Ladouari: L'or des Malatesta, HC Editions: 839 pages, 2016




dimanche 28 août 2016

So Jazz #9: Florence Grimal


Florence Grimal

Née le 8 juillet 1966, Florence Grimal a commencé par le piano, à l'âge de 6 ans, puis le chant classique avec Louis Dalavat et Edith Flee. Elle continue sa formation dans le jazz avec Floris Niko Bunink. Elle fut également l'élève de David Linx et Sara Lazarus au théâtre des variétés à Paris.
Elle se produit avec le quartet de jazz vocal "Vox Office" dans des festivals comme celui de Tel Aviv ou Jazz en Vienne, en première partie de Bobby McFerrin. 
Elle se produit également sur la scène musicale française et dans des festivals comme Jazzellerault (en première partie de Kyle Eastwood), Jazz entre les deux Tours, Jazz in Marciac. 
Son 2e album "Sur les pas de Bill Evans est une prouesse artistique, incomparable, où Florence Grimal montre tout son talent vocal. 

J'ai une tendresse particulière pour Florence Grimal. Elle est probablement moins connue du grand public que toutes les chanteuses de jazz que je vous ai présenté cet été, mais elle les égale, de par son talent. 
Alors, je ne vais pas être très objectif sur Florence, mais cela s'explique par le fait que je la côtoie régulièrement. En effet, Florence Grimal (en plus d'être une grande chanteuse de jazz) est aussi chef de choeurs dans plusieurs chorales du département de la Vienne...et j'ai la chance d'être l'un des membres d'une de ces chorales. 
J'ai fait la connaissance de Florence au début de cette année et cette rencontre est, sans doute, la plus belle rencontre que j'ai pu faire, en cette année 2016. Florence est une chanteuse qui respire la joie de vivre. Elle a le swing dans le sang et sa générosité transparaît dans sa façon de diriger, mais également de chanter. 
Quand, elle chante, elle donne tout, sans calcul. Elle a toujours le sourire, en toute occasion. Mais surtout, son sourire s'entend quand elle chante. Elle donne du bonheur aux gens et au public dès les premières notes d'une chanson. 

Je suis fier de faire parti de ses choristes et j'ai hâte de la retrouver dans quelques semaines pour continuer cette fabuleuse aventure. (C'est la classe d'avoir une chanteuse de jazz comme chef de choeur. C'est un cadeau quand cette chanteuse de jazz s'appelle Florence Grimal). 

Le morceau que j'ai choisi pour "So Jazz" est tiré de ce fabuleux 2e album "Sur les pas de Bill Evans". Si après cela, vous n'êtes pas conquis, je n'y comprends plus rien. 


Waltz for Debby

Bonne écoute! 

Pour en savoir plus sur Florence, suivez le lien: :Florence Grimal 









C'est avec cette fabuleuse chanteuse que se clôt cet été "So Jazz". J'espère que ces jolis dimanches estivaux aux rythmes du jazz, vous a plu. 
Dès la semaine prochaine, vous retrouverez la rubrique "Slow Qui Tue" pour une 8e saison. 




Retour de passion pour la "petite galette noire"

Dans les années 80, les vinyles étaient voués à disparaître avec l'apparition du CD. Il a survécu jusque dans les années 90, grâce à la musique électronique et aux DJ, puis, à complètement disparu vers 1995. On croyait alors que le vinyle était mort et enterré.
Mais voilà qu'à l'ère du tout numérique, le vinyle, tel le phénix,, renaît de ces cendres, et ce, depuis quelques années. Il a refait un retour discret au début des années 2000 pour revenir en force, il y a 2/3 ans.
Depuis 2014, les rayons de vinyles ne font que prendre de l'ampleur, et certains nouveaux albums sortent en vinyles (accompagné soit d'un téléchargement de l'album sur une plateforme ou carrément d'un CD, à l'intérieur, faisant de l'objet vinyle, un objet de collection qu'on garde précieusement dans sa discothèque).

Pour ma part, je fais parti de cette génération de trentenaires (qui va bientôt changer de tranche d'âge), qui a connu la "fin" des vinyles. En effet, quand j'étais petit, il y avait encore des vinyles en vente, mais ce n'étaient souvent,  que des 45 tours, les albums sortant en CD.
A l'âge de 10 ans, j'ai eu ma première chaîne-hifi (comprenant une platine vinyle, un double cassette et la radio (le lecteur CD est venu plus tard). Je peux vous dire que j'en était fier de cette chaîne et que j'ai écouter pendant des heures, les vinyles de mes parents (et voilà comment on devient fan de Michel Sardou, Claude François, Michèle Torr et Mireille Mathieu à 10/11 ans!). Je me souviens encore du premier 45 tours que j'ai acheté avec mes propres sous. C'était celui ci:


J'étais un tout jeune admirateur de la demoiselle eet, d'autres 45 tours ont suivi.

Puis, au fil des années, j'ai remplacé ma chaîne hifi (qui avait eu une belle vie) par un lecteur CD et j'ai "oublié ma pile de vinyle dans le grenier de mes parents.

Quand j'ai emménagé dans mon appartement, il y a bientôt 10 ans, j'ai découvert les disquaires et les bourses aux disques, (il n'y en avait pas dans la petite ville où j'habitais avant). J'ai ainsi redécouvert ce bel objet qui avait bercé mon enfance. C'était en 2007! Les platines vinyles revenaient doucement dans les magasins et, c'est ainsi que j'ai eu envie de m'en offrir une (qui est encore dans mon appartement aujourd'hui). Alors c'était une platine trèèèès basique (acheté à moins de 50€), mais elle me convenait pour écouter mes vieux vinyles, que je suis allé chercher chez mes parents.
Par contre, je ne vous dis pas la déception de découvrir que j'étais un ado peu soigneux avec ses affaires car, beaucoup de ces vinyles étaient rayés, ou dans des pochettes déchiré. (ben oui, mais en même temps, j'étais un gamin qui ne pensait pas encore que le vinyle allait être une denrée rare.

Muni de ma nouvelle platine, je suis allé chiné dans des brocantes, et autres bourses aux disques pour dénicher des vinyles de mon adolescence. Et le champs des possibles allait être élargi, car mes goûts musicaux ayant évolué avec le temps, je ne me suis pas cantonné à la chanson française, seule genre musical que j'écoutais étant gamin, n'aimant pas trop les chanteur/teusses pop des années 80 comme Michael Jackson, ou Madonna..;et encore moins le jazz.
Cela a bien changé.

Il est temps de vous montrer, ce que j'ai chiné ces 10 années (et vous aller être surpris car, en 10 ans, seule une dizaine de vinyles ont fait leur apparition chez moi, car, même si j'aime l'objet, je ne l'écoutais pas souvent).

C'est parti pour ma petite collection de vinyle.

Commençons par la variété française:


Michel Berger: Beauséjour/Différences (1980/1985) deux originaux (déniché dans un magasin d'occasion (qui n'existe plus aujourd'hui) à 3€ chacun, en très bon état). Je ne pouvais pas passer à côté de ces deux albums d'un de mes artistes préférés (et ce, même si j'ai l'intégrale CD dans ma discothèque).


Véronique Sanson: 7ème (1979) (orignal): album trouvé lors d'une bourse aux disques. Je l'ai choisi car j'aime l'artiste (c'est une évidence), mais également parce que cet album contient deux de mes chansons préférées de l'artiste: "Ma révérence" et "Mi maître, mi esclave.


Phil Collins: Hello, I must be going (1982) (original): trouvé en même temps que les Berger  (d'autres vont suivre car j'avais fait une razzia dans ce magasin), Phil Collins est un artiste que j'ai apprécié sur le tard (comme beaucoup d'artistes internationaux d'ailleurs.


Whintey Houston: Whytney (1987) (original): une artiste que j'apprécie pour sa voix superbe et ses ballades.


Michael Jackson: Thriller (1982) (original): je ne pouvais pas passer à côté de cet album mythique de Michael, surtout au prix riquiqui où je l'ai eu. (3€).


Madonna: You can dance (1987): (original) : une compilation des meilleurs morceaux pour danser de la madone. Des titres comme Holiday, Into the grove, Spotlight... dans des versions longues. Un album superbe.


The Police: Reggatta de blanc (1979) (original): album du groupe Police, trouvé à Easy Cash pour des clopinettes (en fait, j'avais, tout d'abord pris ce disque avec un autre disque et le vendeur m'a proposé d'aller en choisir d'autres, et qu'il me ferait le tout pour 1€, car il n'arrivait pas à s'en débarrasser. Malheureusement pour moi, dans le lot de 6 vinyles que j'ai ramener, seul les deux trouvé au départ sont en bon état, tous les autres étant rayés). Album où se trouve des titres mythiques comme Message in the bottle et Walking on the moon. 




Barbra Streisand: Guilty (1980) (original): un album superbe d'une artiste exceptionnelle. Un album produit par Barry Gibb (l'un des membres des Bee Gees) avec qui elle chante en duo (et qui apparait avec elle sur la pochette. C'est sur cet album qu'on trouve le duo Gulty avec Barry Gibb (donc) et le fameux tube de Barbra: Woman in love. Un album essentiel pour tout fan de Barbra.


Francis Lai: BOF Love Story (original) : la Bo d'un film culte que tout le monde connait au moins de nom.


Claude Michel Schönberg, Alain Boublil & Jean-Marc Natel: Les Misérables (1978/1980) (original): l'une des plus belles trouvailles que j'ai pu faire. Je cherchais cet album depuis longtemps, sauf qu'il n'a jamais été édité en CD. Quand je l'ai trouvé lors d'une brocante, pour 8€, j'ai foncé. C'est un double album de la comédie musicale, la plus jouée dans le monde. Ce double album est la version originale française avec Rose Laurens (Fantine), Maurice Barrier (Jean Valjean),Richarad Dewitte (Marius) (le chanteur du groupe "Il était une fois")  avec la participation de Michel Delpech et Michel Sardou,  Un album de toute beauté et un objet culte que je chéri au possible.

Quand on ouvre l'album, il y a même un portrait de Victor Hugo, accompagné  d'extraits d'une lettre de Victor Hugo à M. Daelli, éditeur de la traduction italienne des Misérables à Milan, datée du 18 octobre 1862.
Un superbe objet de collection,qui s'écoute!!



Miles Davis: Kind Of Blue (1959) (réédition 2010): Cet album était le premier numéro d'une collection qui regroupait les plus grands albums de Jazz et qui s'intitulait tout simplement Vinyles d Jazz. Un album mythique là aussi pour tous les amoureux du jazz. 


Sade: Diamond Life (1984) (original): Un album trouvé en même temps que Madonna, Phil Collins, Berger...etc (quand je vous disais que j'avais fait une razzia): une artiste que j'apprécie beaucoup (et que je range dans la catégorie "Jazz", même si j'ai cru longtemps que c'était de la pop). L'une des plus belles voix que j'ai pu entendre. On retrouve sur cet album des titres cultes comme Smooth Operator, Your love is King, Hang on to your love. 


Sade: Promise (1985) (original): trouvé en même temps que son autre album. Là dessus encore, plein de tubes: Is it a crime, the seweetest taboo et ma chanson préférée entre toutes: Jezebel. Incontournable. 


Nina Simone: My way (1989) (original): cette compilation, (c'est le 2e album, trouvé à Easy Cash et qui n'est pas rayé) est un double album. Un premier album composé de titres mythiques comme My way, I loves you Porgy, My baby just cares for me. Et un 2e album composé de versions lives comprenant des reprises fameuses de House of the rising sun, Don't let me be misunderstood  ou Ne me quitte pas.  C'est avec cet album que j'ai vraiment découvert et aimé Nina Simone. Une véritable claque. Un album qui tourne de temps en temps (car il faut en prendre soin) sur ma platine. 

Voici donc, ma petite collection de vinyles...
qui aurait pu en rester là si,je n'avais pas craqué, il y a une semaine pour un vinyle d'une des plus grandes chanteuses de jazz (Ella Fitzgerald), que j'avais repéré depuis plusieurs semaines. 
Le fait d'avoir sauté le pas de l'achat a ravivé cette envie de me constituer une collection de vinyles, progressivement. 

Depuis, d'autres vinyles ont rejoint ceux déjà présentés plus haut (c'est ça quand une passion reprend vie chez moi, je m'y intéresse et j'essaie de la faire vivre et de l'enrichir le plus possible). 

Je vous montrerai mes futurs achats dans un autre billet. 
Les vinyles sont redevenus à la mode pour mon plus grand plaisir. 
A bientôt avec mes achats effectué au mois d'août. 


mercredi 24 août 2016

La Discothèque du 20e siècle #181

En 1980, naissait l'un de ces slows qui allaient devenir mythique: celui des Korgis.

The Korgis: Everybody's got to learn sometines (1980)



Parmi les grands tubes de l'été 1980, on trouve Ottawan avec T'es ok, George Benson avec Give me the night, Lipps Inc avec Funkytown, Police avec Walking on the moon et les Korgis avec ce slow sublime. Et que sait on de ce duo anglais romantique en diable? Pas grand chose: leur nom était un clin d'œil au "corgy", le chien officiel de la famille royale britannique, ils s'appelaient Andy et James et vivaient dans la jolie petite station thermale de Bath. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1980", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 21 août 2016

So Jazz #8: Norah Jones


Norah Jones

Née à New York le 30 mars 1979, Norah Jones est la fille du joueur de sitar le plus connu (en dehors de l'Inde), Ravi Shankar et de Sue Jones. 
Après la séparation de ses parents, elle part avec sa mère à Grapevine, dans la banlieue de Dallas au Texas, à l'âge de 4 ans. Dès son plus jeune âge, elle est bercée par la soul et le jazz, avec les musiques de Bill Evans et Billie Holiday, par exemple, que sa mère écoute. Elle prend des leçons de piano et de chant, très jeune, et affûte sa voix dans des chorales. 
En janvier 2001, Bruce Lundvall, le patron du label "Blue Note" lui fait signer un contrat, mais c'est seulement, un an plus tard, (en 2002) que sort son premier album "Come away with me", qui sera un énorme succès (plus de 20 millions d'albums vendus). 
Dès son 2e album, elle se tourne vers un autre genre musical, la country. Feels like home" n'aura pas le même succès que son premier (en même temps, elle avait fait très fort), mais se vendra tout de même à plus d'un million d'exemplaires. 
Ses  autres albums se tourneront plus vers la pop, délaissant, encore une fois, le jazz. 
Mais voilà que la sortie prochaine de son 7e ablum "Day Breaks", 'prévue pour octobre 2016), sonne comme un retour aux sources, et l'ambiance de son premier disque Come away with me

Dès que j'ai entendu son premier album, j'ai été enchanté par cette musique lente, qui me berce et m'apaise à chaque fois. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé cela dans ses albums suivants. Puis, il y a quelques jours, sur "TSF Jazz" ("la seule radio 100% Jazz " (c'est le slogan de la station), j'ai entendu les premières notes de "Carry on", le premier extrait de son nouvel album et j'ai été de nouveau charmé. 

Pour "So Jazz", j'aurai pu choisir, l'un de ses premiers succès (c'était mon idée première d'ailleurs, en début d'été), puis, en entendant l'annonce de "son retour dans le jazz", j'ai plutôt envie de vous faire découvrir (si ce n'est déjà fait) son nouveau titre. 


Carry on

Bonne écoute! 


mercredi 17 août 2016

La Discothèque du 20e siècle #180

En 1980, Didier Barbelivien connaissait son premier succès en tant...qu'interprète.

Didier Barbelivien: Elle (1980)



[Voici l'un des] grands tubes en solo [de Didier Barbelivien], au début des années 80, après avoir démontré ses talents d'auteur-compositeur pour une multitude d'interprètes. Ensuite, bien sûr, il y eut les tubes en duo avec Félix Gray: A toutes les filles, qui dépassa le million d'exemplaires, ou encore le très mittérrandien Il faut laisser le temps au temps. (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1980", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 14 août 2016

So Jazz #7: Stacey Kent


Stacey Kent

Née le 27 mars 1968, à South Orange dans le New Jersey, cette chanteuse américaine s'installe en Grande Bretagne, après avoir obtenu un diplôme de littérature, pour suivre les cours de la Guildhall School of Music & Drama où elle rencontre le saxophoniste Jim Tomlisson (qui deviendra son époux en 1991.)
Son premier album, Close your eyes sort en 1997. Elle participera aux albums de Jim Tomlisson, dont The Lyrics (2005) qui a remporté le prix de l'album de l'année aux BBC Jazz Awards, en 2006. 
Sorti en 2010, Raconte moi est une succession de titres en français où elle reprend notamment Jardin d'hiver et Les vacances au bord de la mer
Le 31 mars 2009,elle se voit décorée de l'Ordre des Arts et des Lettres. 
En septembre 2013,elle rend hommage à la musique brésilienne, dans un album,  The Changing Lights, où elle revisite ses chansons favorites de Bossa Nova. 

Il n'y a pas si longtemps que j'ai découvert la voix de Stacey Kent (je la connaissais de nom, mais n'avait jamais eu la curiosité de l'écouter. Quelle erreur!). C'est sur la radio "TSF Jazz" (que j'écoute seulement depuis cinq mois) que j'entendis la voix délicate de Stacey pour la première fois. J'ai été séduit dès la première écoute. Elle est toute en douceur et le contraste entre sa voix douce et la chaleur des morceaux de Bossa Nova, par exemple se marient bien. 
J'aime également l'entendre chanter en français. Son petit accent donne un charme particulier aux titres de Charles Trenet, Henri Salvador ou Serge Gainsbourg. 

Le titre choisi pour "So Jazz" est la première chanson que j'ai entendu à la radio et qui m'a conquise. C'est une reprise de Serge Gainsbourg: 


Ces petits riens

Bonne écoute! 



vendredi 12 août 2016

Mensonges et faux-semblants

4e de couverture: « Tu sais, Jenny, derrière ces murs, on enferme les petites filles qui parlent trop... »
Petite fille docile et sensible, Jenny passe les sept premières années de sa vie dans le mensonge et la douleur.
Elle survit, essaie de comprendre et subit en silence et dans les pleurs. Marquée pour toujours, elle écrit et clame ainsi publiquement les faits. Elle raconte, avec courage et détermination, la maltraitance sexuelle. Le ton, d'une sobriété pudique, est celui d'une violence rentrée et maîtrisée sous forme d'interrogations quant au rôle d'une mère dans le déni. Car plutôt que de se concentrer sur la pathologie et les agissements du prédateur et d'accuser, Mensonges et Faux-semblants évoque avant tout le comportement des proches, mère et grand-mère, englués avec complaisance dans leurs mensonges, leur passivité et leur confort organisé. Toute l'originalité de ce récit se situe dans l'évocation d'une tacite malfaisance familiale et pose la question d'une résilience possible.

Les rencontres de hasard sont probablement les plus belles. 
J'ai rencontré Martine Magnin, en Mars 2016, au Salon du livre de Paris. Nous étions venus rencontrer Mathieu Tazo sur le stand des éditions Daphnis et Chloé, avec d'autres bloggueurs et bloggueuses. 
C'est lors de cette rencontre que Martine m'apprit qu'elle écrivait également. Toujours curieux et friand de nouvelles découvertes livresques, j'ai voulu en savoir plus et en lire plus. 
C'est ainsi que Martine m'a permis de découvrir ce "Mensonges et faux-semblants", l'un de ses écrits. 
J'ai mis un peu de temps pour le sortir et je me demande bien pourquoi. Ce petit roman est une véritable claque que l'on se prend en plein coeur. Jamais je n'ai lu une plume pareille. Je retrouve la voix de Martine dans sa plume. 
D'un sujet encore tabou aujourd'hui (les violences sexuelles au sein d'une famille), Martine dévoile le parcours d'une petite fille, Jenny, du moins, celui de sa petite enfance (ce moment où l'être adulte que l'on deviendra, se construit), avec pudeur et simplicité. Les mots simples et beaux qu'elle fait couler sur la papier, nous murmure à l'oreille les faits sans en faire trop, et, sans le vouloir, on ressent quelque chose sur le côté coeur.  
Surtout, elle s'attarde sur l'entourage de la petite victime, plutôt que sur le bourreau qui n'est qu'une ombre menaçante, mais à laquelle l'auteur ne veut pas donner d'importance. Ce ne sont pas les faits qui importent, ici, mais les conséquences: surtout, les mensonges qui émaillent la vie de Jenny. Toute sa vie, sa mère et sa grand-mère, lui ont raconté des "légendes", sur son père, qui a fuit le foyer familial, sur son beau-père qui va abuser d'elle, sans que sa mère ne fasse rien. 
C'est dramatique, certes, mais le pathos n'a pas droit de cité. L'auteur n'a pas besoin d'utiliser ce moyen pour émouvoir: des mots simples suffisent pour comprendre et être ému. La vérité brute suffit, pas besoin de broder. 

J'ai aimé l'écriture de Martine car elle touche au coeur: elle explique les non-dits et les moments que Jenny préférerait oublier, en alternant le "je" et le "elle", comme si la Jenny qui vit ce drame était une personne étrangère. 
Derrière ce drame, Martine, n'oublie pas de dresser le portrait de ce père, qui malgré ce que la mère de Jenny disait, n'a pas oublier sa petite fille. C'est une belle déclaration que la petite Jenny fait à son père, dans ce livre émouvant. 

Je ne voudrais pas trop en dévoiler, car, la plume de Martine Magnin, est à découvrir dans toute sa force et sa splendeur, sans trop en dire. Afin d'être happé et surpris. Juste vous inciter à lire ce livre qui lève le voile sur un sujet encore tabou aujourd'hui, même si la parole des enfants est beaucoup plus libre et  entendue, qu'à l'époque où se situe le roman (les années 50). Un roman qui ne vous laissera pas insensible. 

Merci à Martine pour la découverte de son univers et de sa plume qui a su conquérir mon petit coeur. 

Martine Magnin: Mensonges et faux-semblants, Estelas Editions, 154 pages, 2016


mercredi 10 août 2016

Sans raison

4e de couverture: Kay Scarpetta, promue consultante à l’Académie nationale des sciences légales de Floride, se trouve plongée dans une affaire de meurtres où les indices matériels divergent mais semblent confirmer l’hypothèse d’un tueur agissant sans mobile. Parallèlement, elle enquête sur l’étrange disparition, dans un quartier en apparence tranquille, de quatre personnes. Marino, lui, découvre, dans une maison voisine, le corps martyrisé d’une femme… Pour élucider ces affaires, Kay Scarpetta dispose des seules informations que lui fournit un psychopathe: est-ce pour l’aider ou, au contraire, pour brouiller les pistes, sans raison.

Je suis fidèle à Scarpetta depuis une dizaine d'années. Chaque année, je lis un livre de ses enquêtes, et ce, dans l'ordre de parution. Cependant, je suis très largement en retard, puisque je n'en suis qu'au 14e livre de la série "Scarpetta" alors que le 23e vient de sortir cette année, en France. Pas grave, je poursuis mon petit bonhomme de chemin. 

Alors, ne nous leurrons pas, la série n'aura plus la saveur des premiers tomes et la lenteur, et, de ce fait, la longueur,  fait partie intégrante des romans de Patricia Cornwell. Ayant incorporé et assimilé cet état de fait, je pense que le plaisir de la lecture est de retour. 

J'ai apprécié la lecture de ce livre, et ce, pour plusieurs raisons: j'aime lire des romans policiers où la psychologie des personnages  est mis en avant. C'est ce que j'ai retrouvé dans celui-ci. Ainsi,le personnage de Lucy, que je trouvais dénué de sentiments, faisant d'elle une super machine, voit cette assurance se fissurer. On retrouve ainsi un personnage non dénué de ces sentiments qui lui faisaient défauts. 
Même chose pour Marino: son animosité qui en faisait un personnage antipathique (il l'est toujours, cela ne change pas) est expliqué par son passé et par le fait qu'il suive une thérapie pour dépression. 
De plus, son "amitié" avec Scarpetta est mis à mal, et leurs rapports sont de plus en plus tendue (le fait que Marino ressente du désir pour Scarpetta, fait que son agressivité et son animosité sont renforcé vis à vis d'elle, mais également des personnes avec qui ils travaillent (je pense à Reba, la jeune détective, qu'ils rabaissent au plus bas). 

Le fait que l'histoire soit racontée à la 3e personne, me dérangeait précédemment. Cela n'a pas été le cas, ici. Je pense que je me suis fait à cette narration, qui, apporte un avantage: entrer dans la tête du tueur et donner plus d'importance aux autres personnages qui entourent Scarpetta. Le fait que les romans de Cornwell deviennent plus psychologique font qu'elle se doit de nous montrer ce qui se passe dans la vie (et dans la tête)  de plusieurs personnages. Ce qui est fort intéressant. Surtout que dans ce tome là, le tueur est des plus passionnants à suivre. 

Je vous l'accorde, les enquêtes deviennent de plus en plus complexes (et le fait que l'auteur s'évertue a incorporer des termes techniques des plus pointus, n'arrange rien) et ce tome ne déroge pas à la règle. Il y a plusieurs affaires criminelles qui se croisent dans ce tome et j'ai été perdu rapidement. En fait, quand je lis un roman de Patricia Cornwell, je ne cherche pas à savoir qui a fait quoi...non, je me laisse guider et suit l'intrigue comme un lecteur passif, et je fais confiance à l'auteur pour tout éclaircir, à la fin. J'ai bien fait pour celui ci, car, plus on avance (lentement, c'est sûr, mais on avance tout de même), plus les pièces du puzzle se mettent en place. 

Bon, l'auteur n'évite pas les mêmes défauts, comme le fait de mettre Scarpetta encore en danger, que la fin soit un peu rapide, mais là, je crois qu'elle a fait très fort pour son final. En refermant le livre, j'ai eu l'impression d'avoir lu  un long prologue, et je me suis demandé si l'auteur allait nous donner la suite de cette histoire, dans le prochain tome. (Ce qui ne sera pas le cas, je crois). Pourtant, tout à été éclairé, mais je me sens frustré. Ce qui veut dire que j'ai été captivé et attaché aux personnages que j'ai suivi, au point de vouloir savoir ce qui allait leur arriver, par la suite.
Je trouve d'ailleurs que les personnages secondaires comme Amos, le Dr Self, ou Reba, ont retenu plus mon attention, que Scarpetta et consorts (Marino, Lucy et Benton) que je suis depuis des années.

Au final, un roman plaisant à lire, et qui me donne envie de continuer l'aventure, grâce à une psychologie plus fouillée des personnages, qui ne font pas d'eux, des machines, (même s'ils sont arrogants. L'arrogance de Marino, Scarpetta, Benton et Lucy, m'exaspèrent au plus haut point...comme si c'était eux les meilleurs et que les autres ne soient que des incompétents). Ce 14e tome me fait un peu oublier ce que j'avais ressenti pour "Bâton Rouge", le tome de la "chute" de la série) et me donne l'envie de continuer l'aventure. Donc, à une prochaine, Kay Scarpetta. 

Patricia Cornwell: Sans raison, (Predator), Le livre de poche, 500 pages, 2006



La Discothèque du 20e siècle #179

En 1978, Serge rendait un hommage vibrant aux chanteurs et groupes marquants des sixties, grâce à la voix de Jane.

Jane Birkin: Ex fan des sixties (1978)




En 1978, Serge Gainsbourg s'est remis au travail pour écrire un nouvel album pour Jane Birkin. Avec la chanson-titre, le duo exprimait sur une mélodie subtile leur goût certain pour les années 60, à travers un hommage sincère rendu aux icônes de la pop fauchées en pleine gloire. De Janis Joplin à Brian Jones, la voix de Jane est lourde de symboles. Ex-fan des sixties est entré dans les hit-parades en février 1978. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°12", Universal Collections)

Bonne écoute!


dimanche 7 août 2016

So Jazz #6: Melody Gardot


Melody Gardot

Née le 2 février 1985 dans l'état du New Jersey, (Etats Unis), Melody Gardot est une auteur-compositeur interprète américaine d'origines polonaise et autrichienne. Elle grandit à Philadelphie où elle étudie au Community Collège of Philadelphia. 
Victime d'un grave accident de vélo, en 2003, elle passe une année à l'hôpital, où elle se remet progressivement grâce à la musicothérapie. Elle apprend à jouer de la guitare et commence à composer des chansons. Elle commercialise son premier maxi en 2005, intitulé Some Lessons-The Bedroom Sessions, qui comprend la plupart des morceaux qu'elle a composé durant sa convalescence. C'est ainsi qu'elle se produit dans certaines salles de spectacle et cafés de Philadelphie, avant d'être repérée par une station de radio locale. 
Son premier album Worrisome Heart est distribué en 2006  puis réédité, deux ans plus tard, par Verve Records. 
C'est avec son 2e album My one & only thrill, en 2009 qu'elle atteint le succès, grâce notamment au morceau Who will comfort me? , classé dans le top 10 du réseau radiophonique Smooth Jazz. 
Son style oscille entre le jazz vocal, le folk, le fado, la bossa nova. Ses influences musicales vont d'Ella Fitgerald, à Judy Garland, en passant par Janis Joplin, Duke Ellignton, George Gershwin ou Miles Davis. 
Son dernier album Currency of man est sorti en 2015. 

J'ai découvert Melody Gardot, grâce à une amie et, de suite, j'ai été charmé par cette voix grave et chaude. Ce qui me plait chez Melody, c'est que c'est une artiste complète, elle écrit, elle compose des morceaux très jazzy. C'est ce qui fait sa particularité, je trouve, car, on trouve peu de reprises dans ses albums. 

Le morceau que j'ai choisi est celui par lequel je l'ai découverte, puisque c'est le premier titre de son 2e album, Une belle porte d'entrée dans l'univers de Melody Gardot. 


Baby, I'm a fool

Bonne écoute! 



vendredi 5 août 2016

La dynamique des fluides

4e de couverture: « Turbulences pendant l’enfance, tumultes à l’âge adulte. »
 1989 : vol 811 d’United Airlines entre Honolulu et Auckland, neuf passagers sont happés par l’ouverture d’une porte à l’avant de l’appareil. Vingt ans plus tard, Théodore est un mathématicien reclus et obsessionnel qui consacre sa vie à résoudre le mystère de la dynamique des fluides. Dimitri est un écrivain charmeur à la notoriété naissante, qui court d’une émission à l’autre pour y présenter son roman à succès. Théodore et Dimitri sont jumeaux, incompatibles mais unis par le drame de leur enfance. Un soir de tempête où son passé resurgit, Dimitri disparaît dans des conditions étranges, laissant livré à lui-même un frère asocial et sans ressource. D’une indifférence initiale, Théodore voit pourtant son instinct  fraternel se raviver face aux révélations de Média 3 sur la disparition de Dimitri. D’un mensonge à une chimère, d’un traumatisme à une cicatrice, les jumeaux vont alors chercher à renouer les fils arrachés de leur vie, avec, en filigrane, cette interrogation : quelle est la part irréductible d’humanité qui subsiste quand on a tout enlevé ?
Sur fond d’énigme scientifique et de manipulation médiatique, une enquête épique de Paris à Saint-Pétersbourg, menée par des personnages évoluant entre « la crasse et la beauté, la peur et l’espoir. »

C'est toujours un plaisir de retrouver la plume d'un auteur qui nous a enthousiasmée lors de sa découverte. Mais quand on retrouve la plume de l'auteur pour la 2e fois, on se trouve dans une ambivalence: on sait que l'on connait l'écriture qui nous a plu mais va t'elle toujours nous faire vibrer, comme la première fois? La 2e lecture est souvent quitte ou double: l'enthousiasme est là et la route se poursuivra entre l'auteur et nous pour longtemps, soit c'est la douche froide et la déception ressentie est une porte qui se ferme...comme une trahison, d'une certaine manière. 
C'est avec son 2e roman Un caillou dans la chaussure, que j'ai découvert la plume de Mathieu et son roman avait été un très bon et fort moment de lecture. Un an plus tard, je fais un petit retour en arrière avec son 1er roman La dynamique des fluides
Quelquefois, j'aime découvrir de nouveaux auteurs, par le premier roman, celui par qui tout commence. Sur ce coup là, ce ne fut pas possible, mais en définitive, c'est tout aussi bien...car Mathieu avait fait très très fort pour son premier livre (j'ai trouvé ce premier roman encore plus maîtrisé dans son intrigue et son écriture que celle de son 2e roman); 

La Dynamique des fluides est toujours diaboliquement efficace (tout comme l'était Un caillou dans la chaussure) et, une fois la machine mis en place (le petit grain de sable qui enraye la machine et qui sera le déclencheur de beaucoup de choses), on ne peut plus le lâcher. 
Mathieu commence le livre avec l'une des scènes les plus fortes et les plus angoissantes que j'ai pu lire (pour ma part, elle entre dans le panthéon des entrées livresques les plus géniales: un accident d'avion vécu de l'intérieur, qui vous happe (et qui vous fait devenir aviophobe pour longtemps) dès les premières pages et vous fait vous demander comment l'auteur va pouvoir maintenir le soufflé. En continuant ma lecture, je me suis aperçu que Mathieu ne laissait pas retomber ce soufflé. 
Tout cela, grâce à des personnages torturés, pour lesquelles l'empathie vient de suite (Théodore et Dimitri, les jumeaux, rescapés de l'accident d'avion qui a vu périr leurs parents), d'autres qu'on trouve vraiment indigestes tellement ils sont pourris de l'intérieur, arrogant et imbu d'eux même (Frossard et Sophie (même si pour cette dernière, j'ai eu de la compassion à la fin du livre), les deux présentateurs, qui montre le monde de la télé tel que je me l'imaginais: tape à l'oeil, arrogant et sans foi ni loi, prêt à tout pour l'audience). il y a aussi Lou, une ancienne petite amie de Dimitri, qui va l'aider à surmonter sa notoriété naissante d'auteur a succès, qui se retrouve pris dans le piège de la célébrité et qui voit son passé resurgir.  

L'intrigue du roman est encore une fois maîtrisé de bout en bout. Mathieu démontre  qu'il sait trousser des histoires au déroulement implacable mais dont les personnages sont tellement emberlificoté dans des problèmes insolubles qu'on se demande comment ils vont s'en sortir. 
Mais, là, l'écriture de Mathieu se fait plus poétique et philosophique par moments, surtout dans les réflexions de Théodore, sur la société, le monde dans lequel on vit, les mathématiques qui rempli sa vie et sont la seule chose qui le fasse "vivre", pour trouver un sens à sa vie. 
Ce qui m'a aussi attiré dans ce livre, c'est la gémellité, qui ici est traité de manière contraire à ce que l'on voit d'habitude (le lien affectif  indéfectible qui unit des jumeaux, faisant d'eux un être "unique" : Dimitri et Théodore ont perdu leur complémentarité depuis l'accident d'avion qui les a privé de leur parents, à l'âge de 10 ans. L'éloignement physique, mental et psychologique des deux frères est le moteur et le point de départ d'un roman qui distille des indices, qui surprennent le lecteur. 
Alors, malgré un titre qui pourrait faire peur pour tout littéraire qui déteste tout ce qui a attrait aux maths (honnêtement, j'ai hésité un petit moment avant d'acquérir et de lire ce livre, moi, qui déteste les maths au plus haut point. J'ai sauté le pas parce que j'ai déjà lu un roman de Mathieu et que je lui fais confiance pour m'embarquer dans un roman pour des heures intenses et captivantes de lecture); mais ne vous y arrêtez pas. Mathieu a tellement de talent pour raconter des histoires captivantes qui vous tient en haleine, qu'on ne se sent nullement perdu dans des termes trop techniques. Les maths sont secondaires, en définitive. Ce qui prime, c'est l'histoire de ces deux jumeaux qui ont perdu tout lien avec tout ce que faisait leur vie et qui doivent réapprendre à vivre ensemble...et retrouver leur complicité de frères. Y arriveront ils? Ce sera à vous de le découvrir en lisant La dynamique des fluides. 

Merci aux Editions Daphnis & Chloé pour cette nouvelle découverte...et merci à Mathieu pour sa gentillesse et sa patience.


Mathieu Tazo: La dynamique des fluides, Daphnis & Chloé, 287 pages, 2014