mercredi 30 novembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #193

En 1988, un vent d'air chaud venu du Brésil, vient souffler sur les plus haut sommets du Top 50, grâce à Chico Buarque.

Chico Buarque: Essa môça ta differente (1988)





L'immense compositeur brésilien Chico Buarque (l'auteur-entre autres- de Perdido Alto, devenu Qui c'est celui là? en français par Pierre Vassiliu), se retrouve classé 16 semaines dans le Top 50 avec un titre enregistré en 1970 qui connait une seconde carrière grâce à la publicité -et plus particulièrement grâce à un spot télé pour Schweppes où de somptueuses créatures exotiques dansaient sur une plage façon Copacabana! (Source: Fascicule "La Dicothèque du 20e siècle: 1988", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 27 novembre 2016

Slow Qui Tue #297: Une autre histoire

Le slow qui tue de la semaine va démarrer une autre histoire.

Gérard Blanc: Une autre histoire



Bonne écoute!


mercredi 23 novembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #192

A l'été 1988, deux beaux gosses trustaient les hits parades avec un slow idéal pour les amours de  vacances.

David & Jonathan: Est ce que tu viens pour les vacances? (1988)



En 1987, David et Jonathan avaient déjà réussi un bien beau coup avec Bella Vita. Mais c'est grâce au single  suivant, Est ce que tu viens pour les vacances? que le duo s'est pour ainsi dire imposé comme les Simon & Garfunkel français. Est ce que tu viens pour les vacances? a en tout cas été l'un des grands tubes du bel été 1988, au point d'atteindre la 3e place des classements au mois de juillet. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°36", Universal Music Collections)

Bonne écoute!


dimanche 20 novembre 2016

Des hommes

4e de couverture: Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements », en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d'autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies.

Mais parfois il suffit de presque rien, d'une journée d’anniversaire en hiver, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que, quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier.



La Guerre d'Algérie reste une énigme, comme si cette guerre, que l'on taisait par honte(?) était une plaie encore vive. 
C'est une guerre peu développée dans le monde de l'art, que ce soit au cinéma, en chanson ou en littérature. 
Alors, quand je suis tombé sur ce roman de Laurent Mauvignier (auteur que j'ai eu la chance de rencontrer cette semaine lors d'un échange à la librairie Gibert de ma ville), qui traite de ce sujet là (enfin, plus de l'après-guerre et de ces non-dits justement, qui renferme des rancoeurs), je n'ai pas hésité une seule seconde. 

Il m'aura fallu une semaine pour lire ce court roman,tellement intense. (Le fait que je sois bien occupé par le travail et des activités annexes ont participé à la longévité de ma lecture) 
J'ai trouvé le début nébuleux et tortueux: cette première partie (l'anniversaire de Solange et l'arrivée inopportune de son frère Bernard) plante le décor mais ne nous dévoile pas grand chose. Un événement  va faire resurgir de la mémoire de Rabut, (le cousin de Bernard et Solange) des souvenirs de la guerre d'Algérie,  qui viennent le hanter la nuit. 
C'est cette 2e partie (celle qui se passe durant le conflit en Algérie où Bernard, Rabut et Février, sont de jeunes appelés) qui m'a le plus captivée, mais également horrifié. Laurent Mauvignier a su trouver les mots justes pour nous raconter l'horreur de cette guerre. Je trouve même qu'il va très loin dans certaines descriptions (la mort du médecin que ces jeunes soldats retrouvent pendus est des plus insoutenables, car l'auteur prend du temps avant de nous dévoiler l’innommable ) mais elles participent au portrait sanglant, violent et âpre de cette guerre. 

Si j'ai mis du temps pour lire ce roman qui prend aux tripes et ne laisse pas indifférent,c'est que le style de Laurent Mauvignier n'est pas des plus faciles à appréhender (je n'ai pas trop l'habitude d'un style comme celui là: des phrases courtes, hachées, comme des bégaiements ou des non dits qui ne voudraient pas sortir, des dialogues qui se confondent avec la narration. Il faut alors du temps pour trouver le rythme et la musique de l'écriture pour y entrer complètement. 

Au final, un roman puissant et âpre, qui colle bien au sujet du livre (le conflit algérien) qui se penche sur ses jeunes hommes qui ont perdu leurs illusions et leur jeunesse, dans un pays qui n'était pas le leur, mais que l'on disait pourtant français. Cette confusion, la barbarie et la violence qui en a découlé fait comprendre la naissance de ces silences. Cette guerre dont on parle peu, même encore aujourd'hui certains artistes comme Laurent Mauvignier ou Serge Lama, avant lui, ont eu le courage de rouvrir la plaie pour en parler, au plus juste, même si cela fait mal de le lire. Un roman à découvrir, même si je ne le conseillera pas forcément aux âmes trop sensibles. Enfin, si le sujet vous intéresse, vous pouvez toujours tenter. C'est à vous de voir. Pour ma part,j'en garderai une petite trace, au fond de moi. 



L'Algérie (Serge Lama)

Laurent Mauvignier: Des hommes, Editions de Minuit, 283 pages, 2009/2011


Slow Qui Tue #296: When you say nothing at all

Le slow qui tue de la semaine se fait comprendre sans un mot.

Ronan Keating: When you say nothing at all



Bonne écoute!


mercredi 16 novembre 2016

La Discothèque du 20e siècle #191

En 1988, une danseuse s'essaye à la chanson avec ce cri "Etienne'.

Guesh Patti: Etienne (1988)



Gigantesque tube de l'hiver 1988, on doit ce titre on ne peut plus sensuel et sulfureux à un ex-petit rat de l'opéra, danseuse pour Roland Petit et Carolyne Carson qui avait fait une première tentative dans la chanson en 1966 dans un duo appelé "Yves et Patricia". On se souvient aussi d'un clip vidéo provoc qui avait été interdit sur la chaîne télé MTV Europe! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1988", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 13 novembre 2016

Slow Qui Tue #295: Les uns contre les autres

Le slow qui tue de la semaine à l'humeur très comédie musicale.

Maurane: Les uns contre les autres


Bonne écoute!


vendredi 11 novembre 2016

La tentation d'être heureux

4e de couverture: Dans une Naples grouillante de vie et de clameurs, une comédie à l'italienne sur la vieillesse et la solitude, mais aussi sur ces petits riens qui font que la vie vaut la peine d'être vécue. Porté par une galerie de personnages profondément attachants, un roman qui fait du bien, plein de poésie et d'espoir.
Dans un vieux quartier napolitain, il y a un immeuble. Dans ce vieil immeuble, il y a des habitants qui ont toujours été là. Il y a Mme Vitagliano, la dame aux chats ; Marino, que la mélancolie a cloué à son fauteuil.
Et puis il y a Cesare Annunziata, soixante-dix-sept ans et une colère intacte. Sa femme ? Une lâcheuse qui l'a abandonné en mourant cinq ans plus tôt. Sa fille ? Une coincée qui passe son temps à le supplier d'arrêter de boire et de fumer. Son fils ? Un lâche qui n'ose même pas lui avouer son homosexualité. Sa maîtresse ? Une chouette fille, mais peu présentable. Les autres ? Un ramassis de menteurs et de couards.

Et voici qu'un jour débarque un jeune couple. Et très vite résonnent les échos de violentes disputes.

Que faire quand soir après soir vous tremblez pour la voisine ? Et si, en tentant de sauver la jeune femme, Cesare se sauvait lui-même ? Et s'il était temps de baisser enfin la garde ? 

Voilà un livre qui rend heureux, malgré les sujets graves qu'il aborde. Tout ça grâce à son personnage principal. 

J'ai voulu prendre le temps de lire ce livre, car, avec un planning assez chargé en ce mois de novembre, et pour dissiper la morosité ambiante qui s'installe progressivement, c'était un véritable bonheur de retourner vers ce livre. Il fallait donc le lire, doucement, par petite touche, tout comme Cesare, qui chemine progressivement pour tenter d'embellir sa vie, un peu complexe, le peu de temps qui lui restera à vivre (il dit ça, parce qu'il est vieux, et qu'il sait que le temps est compté et qu'il faut en profiter chaque minute, sans s'embêter, ni prendre de gant). 

Cesare est un personnage truculent, mais plein de bon sens. Cependant, même si les personnages qui gravitent autour de lui n'ont pas autant d'esprit, ils sont tout aussi attachant, à la longue même sa fille Sveva, qui pourtant saoule avec sa bonne morale et sa  conscience. 

C'est un roman dans l'ensemble joyeux, mais qui cache une fêlure bouleversante (Emma, la jeune voisine de Cesare, est battue par son mari): le thème des femmes battues est très bien traité, avec pudeur, mais sans complaisance: l'auteur ne prend pas de gants pour nous parler sans se cacher derrière des phrases toutes faites, vide de sens. Non, il y a un sens derrière tout ça. L'auteur va même jusqu'à terminer cette histoire d'une manière très réelle, même si elle fait mal au coeur. 

Heureusement;la répartie de Cesare nous donne des moments de joie et de rigolades. Ces facéties envers les gens qu'il aime ou ceux qui croisent sa route, sont des plus drôles et on sourit, devant tant d'espièglerie, comme si, maintenant que la vieillesse s'est bien installée, il ne s'interdisait plus rien. 
Il y a aussi de belles réflexions sur le sens de la vie, des questionnements auxquelles est confronté Cesare, face à son entourage. Un entourage haut en couleur, et qui vont progressivement ouvrir leur coeur au lecteur, que ce soit Mme Vitigliano, Marino, Emma, Dante, son fils, et même Sveva. 

En fait, ce livre sent bon l'Italie et à tout d'une comédie italienne, qui oscille entre joie et gravité, où comment parler de sujet grave (les femmes battues, la solitude des vieux) sans se prendre trop au sérieux.
Un roman qui se déguste lentement pour en garder toute la tendresse et la générosité qu'il renferme. Un roman que j'ai beaucoup aimé, et ce, grâce à Cesare, un personnage qui vaut le coup d'être découvert. Un roman qui rend heureux, tout simplement. 

Merci à Brigitte et aux Editions Belfond pour ces jolis moments de joies.

Lorenzo Marone: La tentation d'être heureux, (La tentazione di essere felici), Belfond, 326 pages, 2016


dimanche 6 novembre 2016

Merlusse

4e de couverture: Merlusse est le surveillant redoutable du Grand Lycée de Marseille. Aussi peu aimable que repoussant, il attend une promotion qu’on lui refuse, lui préférant un postulant plus convenable.Alors qu’arrivent les fêtes de fin d’année, il est chargé d’encadrer les pensionnaires, une petite cohorte d’oubliés de Noël... Mais rien ne se passera comme prévu pour personne ! Parfois la vie complote heureusement pour que les individus apprennent à se découvrir, à se comprendre et à s’aimer.

Merlusse est le premier scénario original que Marcel Pagnol écrivit pour le cinéma. C'était en 1935. 

2e volume de la Collection Marcel Pagnol, Merlusse est peu connu du grand public et c'est l'une des  raisons qui fait qu'il tient une place particulière dans le coeur de Nicolas Pagnol. Grâce à la BD, ce conte de Noël à la Pagnol, retrouve une belle 2e vie. 

Cette histoire se passe le jour de Noël, dans un pensionnat de Marseille. La plupart des pensionnaires
rentrent chez eux pour le réveillon sauf certains "abandonnés", qui vont devoir passer la nuit au pensionnat. De plus, pour leur plus grand malheur, c'est M. Blanchard, alias Merlusse (surnommé comme cela car il est sale et sent la morue, d'après les élèves) qui est d'intendance pour l'étude et la nuit au pensionnat. 
Pourtant, cette nuit de Noël ne se passera pas comme prévue.

Je ne connaissais pas ce film de Marcel Pagnol et je le regrette fortement, car j'ai adoré  cette histoire. Merci donc, à Nicolas Pagnol et aux auteurs de cette BD de l'avoir remis en lumière. J'ai été touché par cette histoire et par le personnage de M. Blanchard. Sous ses airs bougons et rudes, c'est quelqu'un de bien. Il y a du Dickens dans cette histoire, mais on y retrouve la patte  et la langue de Pagnol.





Le grand danger pour moi, avec cette collection (mis à part l'accoutumance et pour mon  portefeuille) c'est que les dessinateurs changent à chaque histoire (les scénaristes restant toujours les mêmes, à savoir Serge Scotto et Eric Stoffel): je suis très sensible au dessin pour une bande dessinée. Si ceux ci ne me plaisent pas, je vais avoir du mal à entrer dans l'histoire et je ne vais prendre aucun plaisir à la lire. J'espère donc que les dessinateurs choisis pour adapter l'oeuvre de Marcel Pagnol sauront trouver grâce à mes yeux. Pour le moment, c'est le cas. 
Après Morgann Tanco (qui a été choisi pour dessiner les "Souvenirs d'enfance" (La Gloire de mon père, Le château de ma mère (qui vient de paraître en ce mois de novembre 2016), c'est le dessinateur A. Dan qui a été choisi pour Merlusse. A ma plus grande joie, bien que très différent de Morgann Tanco, j'ai beaucoup aimé le trait d'A. Dan. Mais c'est surtout l'alternance des couleurs chaudes et froides qui a retenue mon attention (Magali Paillat a fait un travail admirable): des tons gris pour le pensionnat, des tons très colorés pour tout ce qui se passait à l'extérieur. Le contraste est encore plus saisissant lors du repas au réfectoire que le dessinateur et la coloriste mettent  en parallèle avec un repas de Noël en famille. Mais il est encore plus mis en avant avec l'un des élèves, Villepontoux, qui attend que quelqu'un vienne le chercher (il ne conçoit pas que sa mère le laisse au pensionnat pendant les vacances de noël) et qui porte donc son manteau. Celui-ci de couleur rouge, détonne avec le gris et le marron des habits des autres pensionnaires qui restent au lycée pour les vacances. Ce manteau rouge attire forcément l'oeil et montre "l'exclusion" de Villepontoux. (il ne veux pas s'intégrer aux groupes des "abandonnés", puisqu'il ne veut pas en être un).
Mais les couleurs chaudes reviendront au pensionnat, le jour de noël, car, comme on le sait, les contes se finissent bien en général, et celui ci ne fait pas exception à la règle.




Au final, une BD fabuleuse que j'ai pris énormément de plaisir à découvrir et à lire. Une histoire, coupé en trois actes, qui m'a émue et qui m'a fait découvrir la tendresse de Marcel Pagnol pour ses personnages et pour les exclus (et que les auteurs retranscrivent très bien).  Je vous la conseille, comme les autres volumes de cette belle collection "Marcel Pagnol" (Longue vie à elle!) . Il me reste à découvrir "Topaze et Le château de ma mère, pour ainsi continuer le voyage au pays merveilleux de M. Pagnol.




Scénario: Serge Scotto & Eric Stoffel; Dessins: A. Dan; Couleurs: Magali Paillat: Merlusse, Grand Angle, 72 pages, 2015


Slow Qui Tue #294: Drive

Le slow qui tue de la semaine se demande qui va la reconduire chez elle ce soir.

The Cars: Drive



Bonne écoute!


jeudi 3 novembre 2016

Journée contre le harcèlement: Marion,13 ans pour toujours

4e de couverture: Marion, ma fille, le 13 février 2013, tu t’es suicidée à 13 ans, en te pendant à un foulard, dans ta chambre. Sous ton lit en hauteur, on a trouvé ton téléphone portable, attaché au bout d’un fil, pendu lui aussi pour couper symboliquement la parole à ceux qui, au collège, te torturaient à coups d’insultes et de menaces. J’écris ce livre pour te rendre hommage, pour dire ma nostalgie d’un futur que tu ne partageras pas avec moi, avec nous. J’écris ce livre pour que chacun tire les leçons de ta mort. Pour que les parents évitent à leurs enfants de devenir des victimes, comme toi, ou des bourreaux, comme ceux qui t’ont fait perdre pied. Pour que les administrations scolaires s’évertuent à la vigilance, à l’écoute et à la bienveillance à l’égard des enfants en souffrance. J’écris ce livre pour qu’on prenne au sérieux le phénomène du harcèlement scolaire. J’écris ce livre pour que plus jamais un enfant n’ait envie de pendre son téléphone, ni de suspendre à jamais sa vie.

En ce 3 novembre 2016, journée contre le harcèlement, il me semblait important d'en parler. 
Je le fais, à travers le livre de Nora Fraisse, Marion, 13 ans pour toujours. 

Il y a quelques semaines, j'ai vu le téléfilm tiré de ce livre, et diffusé sur France3. J'avais été bouleversé par le calvaire de la petite Marion, mais celui-ci a rouvert ma boite de Pandore personnelle: des souvenirs que j'ai préféré oublier sont remontés à la surface et m'ont fait mal pendant quelques jours. (Comme Marion, j'ai été victime de harcèlement au collège, et celui ci, m'a laissé des séquelles invisibles, jusqu'à aujourd'hui: mon manque de confiance en moi et envers les autres, ma timidité.) A mon époque, les réseaux sociaux n'existaient pas: le harcèlement s'arrêtait donc une fois rentré chez mes parents. Comme Marion, je n'ai jamais osé en parler...et je m'évadais dans les histoires que j'inventais. L'écriture et la chanson (le seul moyen qui me permet de communiquer et d'être moi-même, même encore aujourd'hui) m'ont permis de m'en sortir. 

J'ai voulu revenir vers Marion en lisant le témoignage de sa maman. J'avais un peu d'appréhension en ouvrant le livre, je ne vous le cache pas. J'avais peur de rouvrir la boite de Pandore...pourtant, celle ci est restée fermée. 
Là où le téléfilm se penche sur Marion et met des images sur son harcèlement à l'école, le livre, tout en donnant une grande part à Marion, est plus une colère et un combat pour la vérité d'une mère qui n'arrive pas à comprendre pourquoi sa fille en est arrivée là. 
La colère a donc pris le pas sur la tristesse. J'ai été ulcéré par le comportement du corps enseignant de ce collège et de son principal en particulier (sur lequel je ne m'attarderais pas, il ne mérite que mon mépris). Ce silence de la part du collège est insupportable et la vindicte de certains habitants de ce  village envers les parents,  est incompréhensible. 
Il est naturel, pour des parents, de vouloir savoir la vérité...même si elle dérange certaines personnes.

Le combat de Nora Fraisse est des plus honorable et je la soutiens grandement. Il faut que les choses changent pour que les plus d' 1 millions d'élèves harcelés chaque année, n'aillent plus à l'école la peur au ventre. Les mots, c'est bien joli, mais les actes sont beaucoup plus important. 
Il faut surtout qu'il y ait des sanctions sévères pour les harceleurs, car sinon, ils continueront en toute impunité, se croyant intouchables. Quand un enfant harcelé en arrive au point de vouloir se supprimer car il n'en peut plus, c'est intolérable! Et tout ça pour des petits cons! 

Voilà un témoignage bouleversant sur le combat d'une mère qui fait tout pour faire bouger les lignes, et pour que Marion n'ait pas commis ce geste, pour rien. J'espère qu'elle gagnera son combat pour la vérité (et tant mieux si ça énerve ce principal de collège, Qu'il s'étouffe avec sa colère!). Je suis de tout coeur avec elle. En cette journée contre le harcèlement, j'ai une petite pensée pour la petite Marion, et pour tous les enfants harcelés. J'espère de tout coeur que tout cela s'arrêtera un jour. L'espoir fait vivre. 



Nora Fraisse: Marion, 13 ans pour toujours, Le Livre de Poche, 186 pages, 2015


mardi 1 novembre 2016

Alors voilà (les 1001 vies des urgences)

4e de couverture: Alors voilà le récit au quotidien d’un apprenti médecin qui joue des claquettes entre les différents services des Urgences avec ses co-internes. Là, pendant sept jours, il décrit à une patiente en fin de vie (dans la chambre 7) ce qui se passe sous les blouses et dans les couloirs. Pour la garder en vie le temps que son fils, bloqué dans un aéroport, puisse la rejoindre. 
Se nourrissant de situations bien réelles, vécues par lui ou par ses collègues, chirurgiens ou aides-soignants, Baptiste Beaulieu passe l’hôpital au scanner. Il peint avec humour les chefs autoritaires, les infirmières au grand cœur, les internes gaffeurs, les consultations qui s’enchaînent, les incroyables rencontres avec les patients… Pour réconcilier soignants et soignés. 
Par ses histoires d’une grande sensibilité, à la fois touchantes et drôles, il restitue tout le petit théâtre de la comédie humaine. Un bloc d’humanité.


Baptiste Beaulieu est médecin, mais également un écrivain...qui tient un blog depuis quelques années où il raconte son quotidien de médecin.  

J'ai acheté ce livre par hasard, à France Loisirs, parce que la couverture m'interpellait (ouais, j'ai toujours eu un petit faible pour les nounours). Après quelques lectures un peu difficiles (comme celle qui a précédé celle-ci et dont je vous parlerais jeudi), j'avais besoin de légèreté...et bizarrement, c'est à ce livre que j'ai pensé (un livre qui se passe dans un hôpital n'est pas vraiment des plus drôles, à priori. Eh bien, détrompez-vous). J'ai fait le bon choix. 

Baptiste Beaulieu a réussi à rendre ce lieu où la vie côtoie la mort, des plus drôles et vivifiants. Il y avait longtemps que je n'avais pas eu de fou rire en lisant un livre. 
Avec ses anecdotes (toutes véridiques), tellement nombreuses que je ne les aient pas toutes retenue, il nous dépeint le monde des urgences de façon très humaine. Chacun de nous est confronté un jour où l'autre aux urgences (pour ma part, j'y suis allé il y a quelques mois): l'attente est longue et c'est parfois exaspérant..mais on oublie souvent qu'on est pas tout seul et que les médecins font ce qu'ils peuvent. 

j'ai aimé découvrir cet univers de cette manière si humaine où les médecins sont tout simplement des hommes qui essayent de soigner du mieux qu'ils peuvent. Que ce soit Léa (alias Frottis), Amélie, Annabelle, Blanche, Chef Viking, Chef Pocahontas ou même Chef Gueulard, tous sont sympathiques et profondément humain;. 
J'ai aimé également la relation entre Baptiste (le jeune interne) et la patiente de la chambre 7 (Femme Oiseau de Feu) qui attend son fils avant de s'en aller définitivement. Pour la maintenir en vie, Baptiste va se transformer en Shéhérazade et lui raconter 1001  anecdotes  sur les patients qu'il côtoie...il sera même aidé par ses collègues qui viendront lui apporter leur propres histoires. 

Ce livre est une belle leçon de vie, très humaine, qui nous fait passer du rire aux larmes. C'est drôle, et très émouvant par moment. L'écriture fluide, rapide mais qui prend parfois le temps de se poser pour de très belles réflexions sur( le métier et sur la vie, rythme cette semaine de folie, qui nous montre les urgences de l'intérieur. Après ce livre, je pense que je ne verrais plus les urgences de la même manière. 
Après avoir découvert l'écriture de Baptiste Beaulieu avec ce livre, je pense récidiver avec ses autres livres. Malgré un style différent, Martin Winckler et Baptiste Beaulieu poursuive le même but: donner une image plus humaine de la médecine...car derrière la médecine, et les progrès de la science, il y a surtout des hommes qui aident d'autres hommes a mieux vivre et moins souffrir. 
Alors voilà un livre plein d'humanité qui vous mettra du baume au coeur. 

Baptiste Beaulieu: alors voilà (les 1001 vies des urgences), France Loisirs, 317 pages, 2013