dimanche 26 février 2017

Slow Qui Tue #310: Love...Thy will be done

Le slow qui tue de la semaine laisse le choix à l'amour de faire selon sa volonté.

Martika: Love...thy will be done



Bonne écoute!


samedi 25 février 2017

L'Affaire de l'homme à l'escarpin

4e de couverture: Paris, 1791. Un jeune homme est découvert assassiné dans un quartier populaire. Il est nu, à l'exception d'une paire d'escarpins vernis et cela ressemble à un vol qui a mal tourné. Mais quand on apprend que le jeune homme fréquentait les milieux homosexuels et qu'il travaillait pour un journal politique, l'affaire prend une tout autre tournure. Le gendarme Victor Dauterive découvre que cet assassinat est lié aux intrigues se jouant au plus haut niveau du pouvoir. Depuis la fuite à Varennes, Louis XVI a été suspendu de ses fonctions et, dans l'ombre, le parti du duc d'Orléans fait tout pour s’emparer du pouvoir. Dans les bas-fonds de la capitale, entre aristocrates révolutionnaires, Dauterive ne sait plus à qui se fier. La corruption, l'avidité et les trahisons sont monnaie courante et le danger est à chaque coin de rue. Surtout quand on s'approche un peu trop près de la vérité...

Un an après avoir lu le premier tome des enquêtes de Victor Dauterive, je suis retourné dans la France révolutionnaire, avec le 2e volet de ses aventures. 

J'avais beaucoup apprécié le premier tome des Enquêtes de Victor Dauterive, son côté historique (la période peu traitée en littérature (la Révolution Française) était décrite avec précision et de manière passionnante par Jean-Christophe. On sentait l'expérience du journaliste dans cette écriture précise). Malgré tout, j'avais trouvé un côté nébuleux à l'histoire, qui se suivait sans déplaisir toutefois. Il y avait une envie de lire une autre enquête de ce cher Victor. 
Chose faite avec ce 2e tome. 

Comme pour le premier, j'ai adoré retrouver la période révolutionnaire, qui me plaisait tant dans le premier volet. Cette période de l'histoire me plaisait durant ma période scolaire mais je la trouvais confuse et touffus, ne comprenant pas tous les enjeux. Avec Jean-Christophe, cette période passionnante et fondatrice de l'histoire de notre pays devient claire et passionnante. C'est alors un délice de lecture, d'apprendre en se divertissant. 

J'ai trouvé cette "Affaire de l'homme à l'escarpin" encore plus passionnante et addictive que la première affaire. Elle est beaucoup moins nébuleuse et on entre directement dans le vif du sujet. En fait, tous les enjeux du livre sont expliqué en quelques pages dans le premier chapitre. Ensuite, l'action va tambour battant, à un rythme effréné pour ne plus nous lâcher. 
Ce rythme est dû a une histoire plus resserrée dans le temps: Victor Dauterive à une semaine pour démanteler une insurrection et un complot, qui pourrait faire échouer la Révolution, nouvellement installée. Le lecteur est ainsi embarqué dans une histoire trépidante qui ne se lâche pas une seule minute. 

Ce qui retient l'attention dans le récit (outre les enquêtes), ce sont les personnages: Victor est un super personnage: naïf (qui commence toutefois à perdre certaines illusions sur cette révolution), intrépide, courageux, téméraire et réfléchi et dont on en apprend un peu plus sur son passé (même si celui ci sera apparemment plus développé dans un futur préquel, qui raconterait le début de la révolution française et l'arrivée de Victor à Paris, avant son entrée dans la gendarmerie) . Mais il ne faut pas oublier le petit Victor (que notre héros nommera par son deuxième prénom Joseph), enfant des rues, boiteux, que notre héros prendra sous son aile; le commissaire Piedeboeuf, qui enquêtera sur le fameux homme à l'escarpin, retrouvé dans la Seine, et son adjoint Godard... sans oublier les personnages ayant réellement existé, comme La Fayette (qui a toujours un rôle important et prépondérant dans la vie de Victor), Olympe de Gouges (qui est le  côté féministe de cette révolution), Danton, Robespierre, qui font quelques apparitions, tout comme un certain Choderlos de Laclos (l'auteur des fameuses "Liaisons dangereuses") qui va avoir un rôle important dans ce tome. 
C'est aussi ça qui est fascinant dans ces enquêtes, le réel et l'imaginaire qui se côtoient: alors cela pourrait être factice et juste là pour la galerie et faire vrai. Eh bien, pas du tout! Bien au contraire: ils donnent une couleur et une véracité à l'Histoire, et c'est ce talent là qu'à Jean-Christophe Portes: le mélange des genres: "les enquêtes de Victor Dauterive", c'est un roman policier (avec un héros gendarme, et des enquêtes de police), un roman d'aventures (où l'action est prépondérante et va  à cent à l'heure), mais aussi au roman historique (car beaucoup d'événements raconté par le biais de la fiction sont véridiques (comme un certain événement raconté en fin de livre et dont je vous laisse découvrir la teneur, si vous voulez lire le livre). Vous avez tout ça dans les livres de Jean-Christophe Portes. 

Il y a du Jean d'Aillon et du Jean-François Parot chez Jean-Christophe (tiens, les Jean doivent être bon pour écrire des polars historiques, il faut croire!), mais aussi un soupçon d'Alexandre Dumas (pour le côté aventures et le savant mélange de  la petite et la Grande Histoire (sans toutefois trop la transformer comme le faisait Alexandre Dumas dans ses livres), sans oublier Alain Decaux (pour le côté historique très bien rendu, de manière ludique et dans une langue simple, comprise par tous). Pour moi, Jean-Christophe, c'est tout ça! Et j'adore! 

   Au final, un roman qui plaira au plus grand nombre. Alors, même si je pense qu'il peut être lu sans avoir lu le premier tome, je vous conseillerai de commencer par "L'Affaire des Corps sans tête", car un événement de ce premier tome voit ses conséquences développées dans ce 2e tome. Et puis, pour ceux qui découvrirait Victor que maintenant, cela fera deux fois plus de plaisir. En tout cas, voilà une série qui vaut le coup d'être lue. Pour moi, Jean-Christophe Portes est la nouvelle plume du polar historique, sur qui il faut compter. J'ai pris un plaisir fou à lire ce 2e volet que j'ai trouvé encore plus maîtrisé, dans son développement et son écriture. 
Alors, si vous voulez en savoir plus sur la révolution française, avec des personnages haut en couleurs, avec de l'action, du courage, du suspense, des meurtres et autres complots en tout genre, lisez "Les Enquêtes de Victor Dauterive"!
Pour ma part, je suis déjà conquis, et j'attends maintenant de poursuivre l'aventure avec le (futur) 3e volet. 

Jean-Christophe Portes: L'Affaire de l'homme à l'escarpin (Les Enquêtes de Victor Dauterive), City Editions, 430 pages, 2016


mercredi 22 février 2017

La Discothèque du 20e siècle #205

En 1973, Nicoletta connait un nouveau succès aux "accents brésiliens".

Nicoletta: Fio Maravilla (1973)





Nicoletta, chanteuse à la voix expressive, a forgé son succès, grâce à la fois à un répertoire populaire et à des intonations très ryhtm'n'blues. Avec cette chanson, enregistrée en 1973, elle élargissait encore son champ d'action musicale, puisqu'il s'agissait du grand succès du compositeur brésilien Jorge Ben (adapté par Boris Bergman). Une touche d'exotisme chaloupé qui lui est allée à merveille. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°15", Universal Collections)

Bonne écoute!


dimanche 19 février 2017

Quand on s'y attend le moins

4e de couverture: De l'amour, du suspense et le doux parfum des Pouilles ! Avec Penelope, authentique Bridget Jones italienne, laissez-vous transporter dans une comédie déjantée, pétillante et pleine de charme.
Penelope a trente-six ans, quelques kilos en trop, une vie amoureuse désespérément inexistante, un job pas très épanouissant d'attachée de presse pour Pimpax – LA multinationale de la serviette hygiénique –, et elle est de surcroît affligée d'une maladresse quasi légendaire.
Comment se sortir de l'impasse ? En s'en remettant au dicton de sa grand-mère : « C'est quand on s'y attend le moins que l'amour vous tombe dessus. » Ou, en l'occurrence, qu'on le percute à vélo. Car le jour où elle renverse le ténébreux Alberto, lui brisant la jambe au passage, Penelope en est certaine : ils sont faits l'un pour l'autre.
Et lorsqu'elle le recroise dans les locaux de Pimpax, le doute n'est plus permis. Mais quelque chose cloche : le bellâtre se fait appeler Riccardo et semble avoir tout oublié de sa tendre assaillante. Pourquoi tant de mystères ?

N'écoutant que son courage, notre Penelope se lance dans une folle enquête à la poursuite du prince charmant fuyant et, pourquoi pas, du grand amour...

En cette semaine de Saint Valentin, j'ai voulu un peu d'amour et de romantisme dans mes lectures. 
C'est alors que j'ai été attirée par cette couverture très rose, mais très dans le ton, ce qui m'a fait le choisir. 

Ce roman Chick Litt aux frontières de Bridget Jones et autres accro du shopping est un roman bien sympathique et qui fait le job. Ce n'est pas un grand livre mais c'est un livre qui divertit et qui nous fait passer un bon moment: pour ma part, c'est ce que je  demande. 

Je pense que c'était tout à fait le bon moment pour lire ce livre qui m'a fait rire, trembler aussi car il y a un suspense qui nous fait un peu tourner en bourrique, tout comme Penelope. (Alors non, ce roman n'es pas une fiction sur le PenelopeGate qui occupe les journaleux, en ce moment, je préfère prévenir).

L'originalité de cette romance est son lieu de villégiature: Milan (avec un passage par Paris tout de même, qui est la ville romantique préférée des étrangers apparemment). Une romance en Italie est des plus rafraîchissante, et le style de l'auteur est enlevée, drôle et très rythmée. (Ce livre se lit très rapidement). Son héroïne, Penelope est certes gaffeuse, et à la recherche du grand amour, mais elle est dynamique, curieuse et fidèle en amitié. 
Sa rencontre avec "l'homme de sa vie" (dixit Penelope) Alberto, qui en fait s'appelle Riccardo  (enfin peut être: c'est là tout le mystère du roman) est des plus étranges et, tout comme Penelope, on tombe sous son charme, tout en se méfiant. 

Alors, l'auteur n'évite pas certains clichés, comme la bonne copine, toujours là pour aider, ou l'ami homo (pourquoi il faut souvent un ami homo aux héroïnes de romance ou de roman chick lit?), qui est toujours de bon conseil...mais il y a également la grand-mère de Penelope voyante à ses heures, qui va la guider sur le chemin de l'amour. Mais ce sont des clichés que j'ai accepté car justement, je ne lis pas souvent de romans de ce genre là. 
Autre petit bémol, c'est le jeu sur la véritable identité d'Alberto/Riccardo, qui traîne un peu et qui m'a lassé, vers la fin. Par contre, le suspense est bien tenu et j'ai été enchanté par les révélations finales, même si elles ne sont pas à tomber par terre. Elles sont bien menée en tout cas;  

Au final, un divertissant petit roman chick lit qui fut idéal en cette semaine de Saint Valentin. Ce  n'est pas nouveau  et il ne révolutionnera pas le genre, mais il  nous fait passer un moment rafraîchissant et drôle. Pour ma part, c'est tout ce que je demande quand je lis un roman d'amour. 

Merci aux Editions Belfond pour cette ballade rafraîchissante en Italie, en compagnie de Penelope.

Chiara Moscardelli: Quand on s'y attend le moins (Quando meno te lo aspetti); Belfond, 320 pages, 2017


Slow Qui Tue #309: Le Bal des Laze

Le slow qui tue de la semaine n'était pas invité au Bal de Mr & Mrs Laze.

Michel Polnareff: Le bal des Laze




Bonne écoute!


mercredi 15 février 2017

Arkane Tome 1: la désolation

4e de couverture: Arkane : une ville labyrinthique, bâtie selon la légende par sept maisons toutes-puissantes, et dont les luxueux niveaux supérieurs sont occupés par un pouvoir corrompu. C’est dans ce monde dominé par les intrigues incessantes, les meurtres et la magie noire que vit Oziel, fille de la maison du Drac.
Lorsque son clan est massacré, Oziel s’enfuit des Hauts de la ville, espérant gagner les Fonds afin de rejoindre son frère condamné et de lever une armée parmi les prisonniers du terrible bagne, dans les profondeurs de la cité.
Mais tandis qu’elle cherche à s’évader des rets d’Arkane, d’autres tentent de rallier celle-ci à tout prix. Renn, un apprenti enchanteur de pierre et Orik, guerrier venu d’une lointaine contrée, portent avec eux l’annonce d’une menace qui, s’ils arrivent trop tard, pourrait bien plonger Arkane dans le chaos…

Pierre Bordage est un auteur que je voulais découvrir depuis un moment. Je croisais régulièrement ses romans en librairie, mais je n'avais jamais osé franchir le pas, car je ne suis pas un féru de Science Fiction (l'un de ses domaines d'écriture). 
Et voici que Pierre Bordage fait son entrée dans la grande famille des auteurs de Bragelonne avec une nouvelle saga, de Fantasy. Alors, la science-fiction, c'est pas trop pour moi (en même temps, j'en ai très peu lu) , mais la Fantasy, même si j'en ai peu lu, me convient mieux, je pense.Et puis, le résumé de cette nouvelle histoire m'attirait grandement. 

Ni une, ni deux, je me suis plongé dans l'univers d'Arkane, cette cité mystérieuse qui va nous livrer ses secrets progressivement. 
Alors, ne l'oublions pas, c'est un premier tome, et comme tout premier tome, c'est un tome d'introduction...mais pas que.

Certes, il nous présente les personnages que le lecteur va suivre tout au long du roman, comme Oziel, Renn, Orik ou Noy, les ramifications entre les sept familles qui peuplent les Maisons (celles du Drac, de l'Aigle, de l'Ours, de l'Orbal, du Dauphin, du Loup et du Corridan), et d'ailleurs, la naissance de ces maisons, nous est expliqué dès le premier chapitre  à l'aide d'un extrait de la "Geste Arkadienne", (l'histoire d'une légende en quelque sorte), mis en exergue au début du chapitre, avant de nous plonger littéralement dans l'histoire d'Arkane, et d'Oziel, plus particulièrement, l'une des filles héritières du roi de la Maison du Drac, dont la famille vient d'être décimée. Mais, malgré toutes ces explications, indispensables pour comprendre dans quel univers on voyage, l'auteur n'en oublie pas pour autant l'aventure et l'action. Car oui, souvent, dans un premier tome, il ne se passe pas grand chose et le lecteur est plutôt abreuvé d'explications sur l'univers qui prend le pas sur l'action. 

Ce n'est pas le cas, ici, (même si en définitive, l'action principale, n'avance pas beaucoup (normal en même temps, il faut en garder pour les tomes suivants (qui seront je pense au nombre de trois))), l'action est présente de bout en bout et l'auteur, fait vivre mille aventures à ses personnages. Surtout, j'ai adoré sa manière de construire son roman: les héros sont au nombre de trois (voire quatre): Oziel (l'une des filles de la Maison du Drac qui vient d'être décimé et qui décide de partir à la recherche de son frère, Matteo, banni du royaume), Renn  (apprenti enchanteur de pierre) et Orik (guerrier de la contrée de Mandrill, qui vient d'être décimé, et qui est parti prévenir les  Seigneurs d'Arkane, de la menace qui se profile), et Noy (dernier fils héritier de la Maison du Corridan, qui va se retrouver impliqué dans une histoire qui le dépasse). Tous ces héros ne se croiseront jamais (sauf Renn et Orik, puisque le guerrier rencontre l'apprenti enchanteur, sur son trajet), et leurs aventures seront contées un chapitre sur deux en alternance (sauf pour Noy qui revient tous les cinq chapitres), avec un cliffhanger à chaque fin de chapitre, laissant le lecteur dans une attente insoutenable et obligé de tourner la page suivante, tout en se disant de garder en mémoire ce qui vient d'arriver à Oziel ou Renn car il ne le rencontrera que dans deux chapitres. 

Ce procédé (diabolique?) fait que le lecteur que je suis a été sur les dents tout au long de sa lecture et dans une soif de savoir la suite, incommensurable, qu'il n'a pas vu les pages se tourner et qu'il a lu ce livre en un petit week-end (mais bon, un week-end au pays d'Arkane, n'est pas désagréable, tant que ce n'est pas moi qui vit des aventures dangereuses). 

J'ai adoré ce livre, alors, qui peut être, ne sera pas nouveau pour un lecteur régulier de fantasy, mais qui fait le job et surtout, qui présente un univers bien construit, avec ses règles, son histoire, ses légendes (j'ai d'ailleurs beaucoup aimé les petits extraits tirés de certaines légendes ou proverbes du royaume d'Arkane, car elles nous donnaient des pistes sur le monde que l'on parcourait). L'auteur a su inventer un bestiaire,des peuples en leur donnant leurs spécificités et autres particularités. J'ai aimé la détermination et le courage d'Oziel et de Renn, leur questionnements aussi, sur le destin qui les attend et l'utilité de ce qu'ils font (et j'espère qu'ils se rencontreront un jour ces deux là).

 La plume de l'auteur est très addictive et j'ai eu du mal à lâcher le livre avant la fin (à chaque fois, c'était une petite torture et je reprenais le livre le plus vite possible pour continuer). L'auteur pose les bases d'une saga fantasy de très belle facture, avec des héros et héroîne, qui ont des failles, avec une écriture fluide, faite de petites descriptions, qui nous présente bien le monde d'Arkane, mais pas trop compliquée pour pouvoir s'y retrouver assez facilement. On passe un bon moment et c'est l'essentiel. Surtout, on a envie d'y retourner rapidement car la fin augure une suite palpitante. 

Au final, une saga fantasy, qui pourra plaire à tout le monde (aux néophytes de la fantasy, autant qu'aux confirmés de ce genre), avec une plume des plus addictives qui nous scotche à notre livre pour ne pas le lâcher. J'ai beaucoup aimé la plume fluide de l'auteur et son côté conteur d'histoires. Si certains lecteurs/lectrices, ont envie de découvrir la Fantasy, je vous conseille la lecture d'Arkane, car elle est facile d'accès et le monde présenté est des plus fascinants, sans être complexe. Addictif et réjouissant. 
(Un seul petit bémol pour ma part (mais qui n'en est pas vraiment un): j'ai été frustré par la fin. Je Veux La Suite!!!! 

Merci aux Editions Bragelonne pour cette fantastique découverte.

Pierre Bordage: Arkane Tome 1: La Désolation, Bragelonne, 426 pages, 2017



La Discothèque du 20e siècle #204

En 1973, Michel Fugain nous fait danser avec cette adaptation d'une chanson brésilienne.

Michel Fugain: Fais comme l'oiseau (1973)



C'est après avoir participé au festival de la chanson de Rio de Janeiro que Michel Fugain, amoureux des rythmes exotiques, a décidé d'adapter une chanson qu'il venait d'écouter: Voce abusou ("Tu exagères"). Une adaptation qui, sous la plume de Pierre Delanoë, est devenue en 1972 Fais comme l'oiseau- et l'un des titres les plus célèbres de Michel Fugain et du Big Bazar. Fais comme l'oiseau a été classé dans les hit-parades en novembre 1972. (Source: Fascicule "L'encyclopédie de la chanson française n°15", Universal Collections)

Bonne écoute!


dimanche 12 février 2017

Slow Qui Tue #308; Sympathy

Le slow qui tue de la semaine demande de faire preuve de compassion.

Rare Bird: Sympathy


Bonne écoute!


vendredi 10 février 2017

Les insouciants

4e de couverture: Billy Lange naît en 1909 sur l’île de Wight, où son père est skipper pour le compte d’un riche baron juif allemand. Enfant, il est fasciné par la fille du baron, l’insaisissable et volontaire Karin von Weinbrenner. Après la Première Guerre mondiale qui contraint la famille Lange à émigrer, le hasard réunit de nouveau Billy et Karin sur la propriété du baron, près de Francfort. Dès lors, au fil des ans, tandis que la société perd ses repères moraux et que l’Allemagne marche vers le second conflit mondial, ils se découvrent des points communs : le jazz, la vitesse, un tenace rêve d’évasion… Et, face à la montée du nazisme, aux traitements infligés au baron et à son entourage, les deux jeunes gens restent taraudés par une même question : faut-il rester ou se résoudre à fuir ?
Entrelaçant les souvenirs de Billy – son enfance anglaise, l’emprisonnement de son père soupçonné d’espionnage, le refuge dans une Irlande secouée par l’IRA, la fuite en Allemagne, l’entre-deux-guerres où se mêlent insouciance et signes annonciateurs d’un nouvel ordre des choses –, Peter Behrens offre un éclairage subtil et une fine compréhension de la « Grande Histoire ». Brillamment construit, profondément émouvant, Les insouciants sont une histoire d’amour, une épopée historique et une réflexion lucide sur la violence de l’Europe du xxe siècle. Un roman magistral.

Voilà un roman fleuve qui nous emporte loin dans le passé, mais aussi dans l'âme humaine. 
J'aime ce genre de roman qui nous raconte les prémisses du XXe siècle (la première guerre mondiale, les années folles, l'entre deux-guerre) avec des personnages tellement humains, qu'on les sent proches de nous. 
Peter Behrens nous ballade allègrement dans le temps et l'espace: pour les voyageurs immobiles que sont les lecteurs:lectrices (de preux rêveurs), ce n'est que du bonheur: on découvre l'île de Wight, où Billy Lange, le narrateur de cette folle histoire, naît, mais également Londres et ses bas fonds, durant la première guerre mondiale, mais aussi l'Allemagne des années folles (qui m'a beaucoup rappelé l'ambiance de Cabaret (qui inspira le nom de mon blog, il y a plus de 7 ans)). L'auteur nous y emmène en les décrivant de manière si vibrante et vivante qu'on s'y croirait. 
Il nous ballade également dans le temps,passant du "présent des personnages" (ici 1938) au passé de Billy, qui traverse tout le roman. De sa vie à Sanssoucis, la demeure des Wenbrenner, où lui et Karin, la fille du Baron,pour lequel le père de Billy travaille comme skipper, vivent, jusqu'à la vie à Londres (où son père, arrêté pour espionnage, est jeté en prison), sans oublier, leur vie à Francfort, dans les années 20/30, à Walden, la demeure du Baron, où Buck, le père de Billy, devient entraîneur de chevaux. 

C'est d'ailleurs, cette partie là, qui m'a le plus captivé je pense (même si j'ai beaucoup apprécié les moments de la vie anglaise et irlandaise de Billy): Peter Behrens nous décrit de manière poétique, mais sans l'édulcorer pour autant, la montée du nazisme en Allemagne et cette montée de violence et de défiance dans la population allemande. C'est tellement rare, de voir décrire cette période où Hitler est arrivé au pouvoir dans des romans qu'il est toujours appréciable d'en découvrir, surtout quand ils sont aussi bien écrit, avec des personnages fort, comme Karin, juive allemande, un peu insouciante, et qui ne se laisse pas marcher sur les pieds   (ou alors je suis passé à côté de ces romans là, s'ils existent). Billy, lui, reste en dehors du temps et de l'histoire, comme s'il était juste le rapporteur de la vie de Karin (en même temps, il présente le roman de cette manière, au début du livre: il raconte la vie de Karin von Wenbrenner, tellement liée à la sienne), ne prenant pas part, ni parti pour qui ou quoi que ce soit. Il le dit lui même, il n'est pas courageux et il le démontre face à des situations dramatiques comme l'arrestation du chauffeur du baron ou sa non confrontation avec Gunter, collègue et partisan du parti nazi. 

J'ai beaucoup aimé les passages en Allemagne, cet entre-deux guerre, qui oscille entre années folles ou la joie et les espoirs sont permis, à coup de cocktails et de musique de jazz (quand Karin travaille pour les studios de cinéma en tant que scénariste et où Billy entre dans l'entreprise IG Farben, comme traducteur) et la terreur la plus totale, quand Hitler arrive au pouvoir et que les SA et les SS déploient leur haine et leur violence dans Francfort et Berlin, (villes évoquées longuement dans le roman) envers les juifs et autres communistes. Tout cela est très bien retranscrit par Peter Behrens et on se laisse emporter dans ce tourbillon de joie et de violence mêlée dans une danse qui, on le sait tous, finira mal. 
Ce qui est appréciable, c'est que l'auteur évite d'écrire un roman sur les deux guerres que ses héros traversent: en effet, ces deux grands événements sont vite éclipsé dans le roman, juste évoqué (la première guerre mondiale est vu de l'Angleterre où l'auteur nous parle plus des conséquences de celles ci, sur la vie des Lange, par l'arrestation et l'emprisonnement du père de Billy, pour espionnage envers l'Angleterre, pour le compte de l'Allemagne; et la 2e est juste esquissé vers les dernières pages du roman) et se focalisant plus sur la période entre les deux. Un très bon point pour l'auteur, car, pour moi, qui est beaucoup lu de romans sur la 2e guerre mondiale, j'ai trouvé cela plus intéressant de découvrir comment ont en est arrivé là. 
Autre point appréciable, Peter Behrens, par l'intermédiaire de son narrateur Billy (qui, j'ai oublié de le dire, raconte et écrit cette histoire vers la fin de sa vie, dans les années 70-80), nous raconte, comment des personnages que Billy rencontre, que ce soit Gunter, Kauffman, l'avocat pour qui il travaille un temps, Constance, sa grand-mère ou ses parents, par exemple, vont finir leur vie et dans quelles circonstances ils sont morts. J'ai trouvé ce côté plaisant, même s'il me laisse quelques réserves sur la fin. 
Car, oui, le seul petit bémol de ce roman, mais qui a son importance, c'est que, à force de balader le lecteur dans les époques, et, en nous racontant la fin de certains personnages, la fin est moins maîtrisé et m'a semblé confuse. Je me suis senti perdu dans les dernières pages et cette confusion à la fin, m'a un peu déçu.J'ai eu l'impression que l'auteur ne savait pas comment  et à quel moment arrêter son histoire.  
Alors, cela n'enlève en rien le plaisir de lecture que ce roman fort et puissant m'a laissé, et me laissera probablement pour un moment. 

Au final, un roman puissant et poétique sur une période de l'histoire européenne et allemande en particulier, celle de l'entre deux-guerre, qui nous montre la violence et la montée de la haine et de ce racisme latent, qui gangrena le XXe siècle et qui risque, malheureusement de pourrir le siècle suivant, si on n'y prend pas garde. Un roman à découvrir, pour mieux comprendre cette période. 

Merci aux Editions Philippe Rey pour ces moments de lucidité, en compagnie d'insouciants.

Peter Behrens: Les insouciants, (Carry Me), Editions Philippe Rey, 528 pages, 2017


mercredi 8 février 2017

La Discothèque du 20e siècle #203

En 1971, Gérard Palaprat nous fredonne une chanson très spirituelle.

Gérard Palaprat: Fais moi un signe (1971)






Polnareff a un jour dit de lui qu'il a "un diamant dans la voix": joli compliment! Après avoir fait la manche, Gérard est engagé pour la comédie musicale Hair, dans lequel il chante le fameux Sodomie, un gros tube de l'année 70. Hippie "pour de vrai", il obtient un immense succès un an plus tard avec Fais moi un signe suivi de Les orgues de Berlin. Il décide alors de prendre la route, celle des Indes et du Népal, avant de revenir et de se faire plus discret. Vivement conseillée, sa compilation (publiée en 1998 sur Magic Records) est un must pour tous ceux qui se passionnent pour la chanson rock du début des années 70! (Source: Fascicule "La Discothèque du 20e siècle: 1971", Polygram Direct)

Bonne écoute!


dimanche 5 février 2017

Slow Qui Tue #307: Mon vieux

Le slow qui tue de la semaine dresse un portrait juste de son père.

Daniel Guichard: Mon vieux



Bonne écoute!


vendredi 3 février 2017

Aller au cinéma ou faire l'amour

4e de couverture: Elle les a tous approchés de très près ces grands fauves que sont Pialat, De Niro, Wenders, Spielberg, Almodovar, Ferrara, Kaurismäki… Christine Masson livre ici pour la première fois les moments incandescents, insolites ou tendres qu’elle a vécus avec ces monstres du cinéma durant 30 ans.
Comme ce jour où, alors que Francis Ford Coppola dînait à Cannes avec sa famille dans un petit restaurant italien, elle a convaincu chaque tablée de fredonner la musique du Parrain… Où ce jour où Lars von Trier l’a embarquée dans une folle séance d’hypnose dans les sous-sols d’un hôpital de Copenhague.
Les magnifiques dessins de Yann Legendre saisissent parfaitement l’essence de ces textes, de ce parcours intime. Celui d'une femme consumée par l’amour du cinéma.


Aller au cinéma ou faire l'amour.
Ce titre est un poème à lui tout seul. C'est d'ailleurs ce titre qui m'a donné envie de découvrir le livre. 

Quelle découverte que ce petit bijou, qui, de plus, se trouve dans un si bel écrin. (l'objet livre est magnifique (livre relié, couverture au grain velouté, habillé de teintes rouges, blanches, grises et noires que Yann Legendre à si bien mis en lumière). Un petit bijou, je vous dis) 

Dans ce petit "diamant livresque", Christine Masson, journaliste spécialisée dans le 7e art, raconte ses trente ans de passion pour le cinéma. Composée de petits textes (entre 2 et 5 pages), l'auteure nous dévoile ses rencontres avec les acteurs de cet art de l'image (de Gérard Depardieu, à Steven Spielberg, en passant par Viggo Mortensen et Jane Campion), Christine Masson nous parle de son amour pour le cinéma. Et son amour est contagieux. On sent que Christine Masson est une romantique de ce cinéma qui l'a ému à l'âge de 14 ans, en voyant Family Life de Ken Loach. Ce film là va être le déclic qui va chambouler sa vie. 

J'ai tout simplement adoré! Comme Christine Masson, j'aime le cinéma (ce n'est peut être pas un amour aussi fort, mais il est tout aussi romantique. Comme Christine, certains films m'ont fait vivre et comprendre des choses dans ma vie, que la vie elle même, ne m'aurait pas fait comprendre. Eh oui, c'est la fiction qui m'a donné parfois les plus belles leçons) et, grâce à elle, j'ai appris des choses sur certains réalisateurs ou acteurs (comme le fait que John Woo avait été un prof de danse de salon (!!) et qu'il préparait ses scènes d'actions comme une comédie musicale). C'est toujours un plaisir d'apprendre des choses, en se divertissant à travers un livre, surtout quand on ressent tout l'amour et la passion qui animé encore l'auteure. 

Qu'est ce que j'ai aimé la plume de Christine Masson. Une plume tendre, touchante, drôle, vibrante d'amour, mais aussi émouvante, qui revient sur trente ans de passion cinématographique. Une plume fluide, qui coule et qu'on prend plaisir à écouter. C'est même un bonheur de lire ces petits textes à voix haute. (j'en ai d'ailleurs fait l'expérience en lisant, à une de mes collègues certains textes de ce livre. Les mots chantent à notre oreille et on reste fasciné par ce que Christine Masson nous raconte. J'ai même donné envie à ma collègue de lire ce livre. Pari gagné!). On retrouve une petite musique qui chante à notre oreille,  et qui nous raconte le cinéma que l'on aime. 

Les illustrations de Yann Legendre qui accompagnent chacun des textes de Christine  habillent cet écrin d'un éclat particulièrement chaleureux. J'ai beaucoup aimé. 

Voilà un petit livre dont chaque texte se déguste comme une petite friandise. C'est même un livre à lire et à relire, en piochant au hasard, un petit texte pour éclairer notre journée. Un petit livre qu'on garde précieusement près de soi, mais qu'on expose pour le faire voir, tellement il est magnifique. Seul petit bémol: sa brièveté, (il est trop court). J'étais tellement bien dans ce petit cocon, que j'aurai voulu d'autres anecdotes. 

Au final, un petit bijou d'amour, qui a embelli mes deux jours de découvertes. Un livre doudou qui trouvera une place de choix dans ma bibliothèque et que je relirai surement. Un livre d'une amoureuse du cinéma, qui comblera tous les amoureux du cinéma, mais également les curieux qui désire savoir ce qui se cache derrière l'écran. 

Merci aux Editions Textuel pour ce merveilleux voyage. 

P.S. Chère Christine Masson, merci pour la jolie dédicace. Si vous avez encore des histoires à raconter et que vous décidez de donner une suite à ce "petit diamant", je serai au rendez-vous. J'aimerai tant que le voyage continue. 

Christine Masson (avec la collaboration de Yann Legendre pour les illustrations): Aller au cinéma ou faire l'amour, Editions Textuel, 144 pages, 2017



mercredi 1 février 2017

Le Poison (Belfond Vintage Saison 4, Volume 22)

4e de couverture: Le temps d'un week-end d'euphorie et de cauchemar, la descente aux enfers de Don Birnam, un écrivain raté dévoré par l'alcoolisme. Roman-culte sur l'addiction, chef-d'oeuvre de lucidité et de poésie, Le Poison est un morceau d'anthologie à redécouvrir au plus vite.

Il fallait bien que cela arrive un jour ou l'autre. 
Depuis 5 ans, j'ai eu la chance de découvrir et de lire des romans de cette formidable collection qu'est "Belfond [Vintage]". Chacun des livres lus (une dizaine pour le moment) m'avait plu, à des degrés divers. J'y avais toujours trouvé quelque chose qui m'avait captivé et que j'avais apprécié. 
Mais, il était concevable qu'un jour, je tombe sur un livre "déceptif", le livre qui ne me plairait pas.(Eh oui, sur une vingtaine de romans, il faut bien qu'il y en ai qui ne me plaisent pas).  Malheureusement, c'est sur ce "poison" que tombe ce (premier) ressenti de déception. 

Pourtant, ce texte a des qualités littéraires indéniables: une écriture forte qui décortique les pensées profondes de son personnage principal (Don) et qui nous embarque dans une folie dû à l'alcool, qui s'amplifie de page en page, nous plongeant dans un gouffre sans fond. 
Je conçois que Charles Jackson a su décrire, de façon magistrale, la dépendance à l'alcool: ses descriptions sur le délirium tremens sont très bien retranscrite et l'auteur (aussi dépendant à l'alcool que son personnage principal, tel que je le vois comme son double) sait vraiment de quoi il parle. Tout cela s'est un tant soit peu intéressant...mais pas assez pour m'embarquer, malheureusement. 

En fait, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas assez d'action (tout se passe le temps d'un week-end où l'on voit Don se saouler jusqu'à la folie, pendant des jours) et surtout que tout cela était décousu. Par moments, je n'arrivais plus à savoir de quoi l'auteur parlait (ce qui est normal puisqu'il parle d'un délire d'alcoolique, donc toute l'histoire se tient dans le contexte...sauf que je ne suis pas entré dans ce délire là). On passe à des moments de lucidités où Don est en recherche d'alcool ou lorsqu'ils rencontre des gens dans les bars ou la rue, mais les délires qui suivent ces moments là sont un peu trop barrés pour moi. 

Je pense que tout mon ressenti  est normal: je ne bois pas (sauf pour de grandes occasions et toujours modérément) car je n'aime pas l'alcool.Je n'ai jamais bu jusqu'à perdre la raison et je n'ai donc jamais eu de gueule de bois (je ne suis pas un saint pour autant), donc, je ne pouvais pas me reconnaître dans le personnage et pour m'immerger dans un roman, il faut que je partage certains points avec le personnage ou qu'il me fasse ressentir quelque chose. Là, j'étais trop détaché pour cela. 

En définitive, ce roman n'était clairement pas pour moi et je le déplore. Il y a tout de même des passages intéressants et qui ont réussi à me retenir, sinon, je ne serai pas allé au bout...mais cela ne m'a pas suffit pour que j'y prenne un plaisir constant. Dommage. 

Au final, un roman sur un sujet très maîtrisé par l'auteur (l'alcoolisme et ses dérives jusqu'à la folie) et qui est, je pense, l'un des rares romans à avoir parlé d'alcoolisme comme il le fait, avec autant d'introspection et en allant aussi loin (enfin, je pense, mais n'étant pas expert dans ce genre de romans, je peux me tromper) et qu'il peut intéresser certaines personnes. Tout simplement, ce livre n'était probablement pas fait pour moi. 

Ce petit échec dans ma découverte de la collection Belfond [Vintage] ne me décourage pas à continuer de lire cette collection que j'aime beaucoup. J'ai d'ailleurs, les 24 titres  de la collection, sortis jusqu'à maintenant (le 24e,  "Johnny Porter et le secret du mammouth congelé" de Lionel Davidson est sorti fin janvier 2017) dans ma bibliothèque et il m'en reste 11 à découvrir. 

L'aventure Belfond [Vintage] continue! 

Merci aux Editions Belfond pour cette découverte, malgré ma déception. 

Charles Jackson: Le poison (The Lost week-end), Belfond (Collection Belfond [Vintage]),1944 (pour l'édition américaine), 1947 (pour la première édition et traduction française), 2016 (pour la présente édition)


La Discothèque du 20e siècle #202

En 1967, Buffalo Springfield raconte en musique la bataille de Sunset Strip, qui eu lieu quelques mois plus tôt à Los Angeles.

Buffalo Springfield: For what it's worth (1967)




Sous l'égide de Neil Young et de Stephen  Stills, Buffalo Springfield est avec les Byrds le groupe pionnier du folk rock californien et, au delà un des hérauts de la contre-culture des années 60. For what it's Worth retrace la "bataille de Sunset Strip", qui, dans la nuit du 12 novembre 1966, opposa des jeunes sortis des clubs de Sunset Boulevard à la police de Los Angeles. Censurée par nombre de stations de radio, la composition de Stephen Stills atteindra tout de même la 7e place des charts du "Billboard" en janvier 1967. (Source: Fascicule "Mes Soirées 60's n°2",Universal Collections)

Bonne écoute!