lundi 27 mars 2017

Stabat Murder

4e de couverture: Comment Mia, Matthis, Sacha et Valentin, quatre jeunes pianistes, étudiants au Conservatoire national de musique de Paris, ont-ils pu disparaître sans laisser de trace, à un mois d’un concours international ? Ont-ils, sous la pression, décidé ensemble de tout plaquer ? Impossible, d’après les familles interrogées sans relâche par Clara Di Lazio. S’agit-il d’un enlèvement ? La commissaire, réputée coriace, a l’intuition terrible que dans cette enquête, chaque minute compte…

Voilà un thriller adolescent trépidant et qui tient en haleine jusqu'à la dernière page. 

Sylvie Allouche a su, dès les premières pages, me happer pour ne plus me  lâcher. Un début de roman des plus nébuleux et angoissant qui pose les bases d'un thriller psychologique de toute beauté. 

Nous nous trouvons dans le monde de la musique et plus particulièrement de futurs grands pianistes, qui disparaissent quelques semaines avant un concours important. L'auteur va alors nous raconter comment on en est arrivé là, avec multiples flash-backs et de multiples révélations sur la vie intime de ces quatre jeunes pianistes.

Nous sommes vraiment en présence d'un roman addictif qu'on ne peut pas lâcher une seule minute, au point d'en oublier de manger, tellement on a envie de savoir dans quel endroit se trouve enfermé Mia, Matthis, Valentin et Sacha. D'ailleurs, le début du roman m'a fait penser au début du film "Cube" (où des hommes et des femmes se réveillent dans un cube, sans savoir comment ils sont arrivés là. (D'ailleurs, Sylvie Allouche a aussi nommé le lieu de séquestration des quatre painistes "Le Cube". Une référence?), sauf qu'ici, l'auteure nous décrit en quelques mots la vie de ses quatre héros, dès les premières pages. 

J'ai aimé entrer dans l'univers très particulier du Conservatoire, de voir ces jeunes si impliqué dans leur musique, jusqu'à en oublier d'avoir une vie sociale. Ce fut très bien retranscrit par l'auteur, qui s'est d'ailleurs renseigné sur ces musiciens, futurs concertistes, au CNSM (Conservatoire  National Supérieur de Musique) de Paris. 
Pourtant, les deux personnages qui ont su me marquer ne font pas parti des 4 héros: c'est Elise, jeune violoncelliste, amoureuse transie de Matthis, mais qui le cache bien derrière une carapace de fille forte et délurée, qui va tout faire pour retrouver son amoureux et ses amis, qui m'a le plus étonné. 
Puis, il y a la commissaire Clara Di Lazzio, qui est un personnage fabuleux, charismatique, mais qui derrière son image de femme flic, forte en gueule et pugnace, cache une blessure profonde (la disparition de son frère, Vincent, 17 ans plus tôt, jamais retrouvé, et qui reste comme une blessure ouverte). Son équipe n'est pas en reste non plus, entre les jeunes bleus, Louise et Lucas, aux caractères bien différents, Nathan, vieux flic consciencieux,sans oublier Clément, autre flic,toujours là pour épauler Clara. (Je ne serai pas contre d'ailleurs de les retrouver dans un autre roman...si Sylvie Allouche à l'idée de retrouver cette équipe de flics). 

Alors, j'avais deviné le fin mot de l'histoire, mais cela ne m'a pas empêché de prendre plaisir à ma lecture, car l'enquête est bien menée, et les personnages bien dessinés, avec des ressorts psychologiques, bien utilisé. Et la fin m'a bouleversée, (avec une phrase finale, qui sonne tellement vraie). 

Au final, un thriller psychologique prenant, qui vous happe dès la première page pour ne plus vous lâcher, avec des personnages, bien dessinés et sympathiques, pour lesquels on a de l'empathie.Une enquête bien menée qui réserve quelques surprises (même si j'ai deviné le fin mot de l'histoire, j'avais tellement de l'empathie pour les personnages que j'ai voulu savoir s'ils allaient s'en sortir). L'univers du conservatoire et des musiciens est finement bien montré et analysé. Une bonne surprise que ce thriller qui ravira les ados, (et les plus grands, bien sûr), sans temps mort et que j'ai beaucoup aimé. Je recommande vivement. 

Merci aux Editions Syros  qui m'a encore une fois agréablement surpris avec ce roman. 

Sylvie Allouche: Stabat Murder, Editions Syros, 301 pages, 2017


2 commentaires:

  1. Ton avis me l'a fait demandé aux éditions Syros/ Il vient d'arriver. Je le lis vite. Merci.

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    1. Je t'en souhaite une bonne lecture. En espérant qu'il te plaise autant. J'attends ton avis alors.

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