vendredi 28 juillet 2017

Registre des morts

4e de couverture: À la morgue, tous les décès sont consignés au Registre des morts. Ce livre va bientôt revêtir une signification différente pour Kay Scarpetta. Lorsqu’elle s’installe à Charleston, en Caroline-du-Sud, pour y ouvrir, avec sa nièce Lucy et Pete Marino, un cabinet de médecine légale, elle pense commencer une nouvelle vie. Mais très vite, elle entre en conflit avec des politiciens locaux, et on cherche visiblement à saboter son projet. C’est alors que va se produire une série de morts violentes : un meurtre rituel, un enfant victime de sévices, une joueuse de tennis retrouvée mutilée à Rome, sans autre lien entre ces affaires qu’une certaine patiente d’un prestigieux hôpital psychiatrique de Nouvelle-Angleterre. D’autres noms vont s’ajouter au Registre des morts, peut-être même celui de Kay…

En commençant une enquête de Scarpetta, j'ai toujours cette impression qu'il va me falloir quelque temps pour raccrocher les wagons, avec les tomes précédents. 
Ce qui a surtout été flagrant dans ce tome ci, c'est que j'ai constaté que je ne gardais aucun souvenir de Sans Raison, la précédente enquête de Scarpetta, que j'ai lu l'année dernière...ce qui n'est pas bon signe. En fait, vite lu, vite oublié. 
Mais là, j'avais l'impression d'avoir manqué quelques épisodes car je n'arrivais pas à comprendre l'animosité du Dr Self (personnage rencontré dans le tome précédent des enquêtes) envers Scarpetta, après un procès dont elle était l'accusée et Scarpetta la témoin. Kesaco? me suis je dit. En fait, cela s'explique par le fait que ce procès n'a pas été mentionné dans le tome précédent puisqu'il s'est passé deux ans entre "Sans Raison" et ce "Registre des morts". Donc, ce procès s'est déroulée durant l'année écoulée entre les deux tomes. 

Je crois pouvoir dire que ce tome là est celui que j'ai détesté le plus, qui m'a fait pousser des soupirs d'exaspération devant tous les termes techniques, scientifiques dont l'auteure abreuve ces livres. Cela en devient indigeste et rend la lecture très difficile. 
Surtout, je pense que ce livre ne peut être lu que par les fans de la série, car il est très centrée sur la vie personnelle et les états d'âme de Scarpetta, Benton, Lucy et Marino, et qu'il est fait mention de plusieurs éléments des tomes précédents, comme la prétendue mort de Benton. 
En fait, j'ai eu l'impression de ne pas reconnaître les personnages que j'ai aimé jadis: Scarpetta est toujours aussi insensible, Benton, toujours aussi distant, Lucy est arrogante et Marino pète complètement un câble. Les autres personnages sont tous antipathiques, que ce soit Shandy, la nouvelle copine de Marino ou le Dr Self, cette psychaitre, imbu d'elle même et complètement psychotique. Comme quoi, les malades ne sont pas ceux que l'on croit. En fait le seul personnage que j'ai aimé retrouver, c'est Rose, la secrétaire de Scarpetta, mais son destin n'est pas des plus joyeux, dans ce tome là. 

De plus, l'enquête est complexe au possible et confuse, à tel point que je m'y suis souvent perdu...et le tueur n'est pas si extraordinaire pour retenir l'attention: un ancien militaire qui est revenu d'Irak complètement fou. Ouais...le sujet pouvait être intéressant (le traumatisme de la guerre et le retour à la vie civile) mais l'auteure préfère se perdre dans la vie personnelle de Scarpetta au lieu de construire une vrai psychologie à son tueur. 
Il y a surtout une scène qui m'a vraiment choqué et qui concerne Scarpetta et Marino. En la lisant, j'ai été écoeuré et je me suis dis que l'auteure avait atteint le point de non retour. Comment veut elle que la série continue après cette scène là. Pour moi, c'est à ce moment là que le personnage de Marino est "mort" et son retour sera des plus difficiles. 

La fin ne sauve même pas le reste et les révélations faites à propos du tueur et de ses liens avec le Dr Self m'ont laissé de marbre. Puis, comme d'habitude, la fin est bâclée et vite expédiée, et sur le même schéma que les autres tomes (efin les derniers avant celui ci). 
Je n'arrive pas comprendre comment la série à pu en arriver là. C'était une série brillante et excellente et les 8 premiers tomes m'ont laissé pantois, avec un rythme soutenu, des tueurs emblématiques (comme Temple Gault par exemple ou Carrie Grethen, la "nemesis" de Scarpetta), qui au fil du temps, est devenue longue, ennuyeuse, avec des personnages devenus tous antipathiques et des fins de plus en plus bâclées. A se demander si c'est la même auteure qui les écrit. A se demander aussi si l'éditeur lit ses nouveaux manuscrits avant publication car je pense que beaucoup de passages inutiles auraient dû être coupés afin de rendre la lecture plus fluide et addictive. Là, c'est souvent l'ennui, qui a primé. 

Au final, un tome qui m'a fait soupirer d'ennui et d'exaspération, avec une intrigue confuse et complexe qui perd le lecteur, avec des personnages tous antipathiques et énervants (la palme revenant ici à Marino). A se demander s'il ne serait pas temps d'arrêter les frais. On verra si l'année prochaine, je sors le tome 16 de la PAL. A suivre. 

Patricia Cornwell: Registre des morts, (Book of the dead), Le Livre de Poche, 536 pages, 2008


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