jeudi 3 août 2017

Ça a commencé comme ça

4e de couverture: De sa plume fine, drôle et toujours juste, Angéla Morelli brosse le portrait d’une femme qui, à trop penser aux autres, s’est perdue elle-même. Le bonheur est-il un choix ? Réponse dans ce roman léger, émouvant et garanti « feel good ». 

Ça a commencé quand Flore a fait brûler sa confiture de groseilles . Ou alors, quand son père l’a appelée à l’aide, coincé entre les branches du vieux pommier. En fait, non,  ça a vraiment commencé quand ses amis l’ont inscrite au concours de confitures. Oui, c’est à partir de ce moment-là que la vie de Flore a pris un tournant inattendu. 
Car la jeune mère célibataire presque trentenaire a dû faire face à un obstacle de choix : confectionner une confiture aux figues… sans figues. Et, malgré la mobilisation de tout le village pour la soutenir dans sa quête, impossible de trouver les fameux fruits au beau milieu de cette canicule qui frappe le Sud-Ouest de la France. Impossible ? Non, pas tout à fait. Car il y a bien quelqu’un qui en a, des figues : Corto, le beau jardinier mystérieux que tous les habitants du village considèrent avec méfiance. Et pour cause : il est tatoué et dégage une aura de mystère et de danger. 
Alors, oui, ça a commencé comme ça, avec un concours de confitures, une pénurie de figues et Corto

Une lecture détente pour l'été, ça vous tente? Ne cherchez pas plus loin. Ce roman là vous tend les bras. 

Après des lectures pas folichonnes qui m'ont laissé un petit goût amer, une lecture précédente passionnante, mais un peu dense (et dont je vous parlerai lors de sa sortie puisqu'il fait partie des nouveautés de la rentrée littéraire), j'avais besoin d'une lecture détente qui me fasse du bien. Et j'ai repensé à ce que j'avais dis à Angéla lors de notre rencontre au salon du livre: "ce livre sent bon l'été. Je le lirai donc pendant mes vacances". 
Voici donc lecture faite et je peux vous dire que ce petit roman est un petit délice que l'on déguste jusqu'à la dernière ligne et qui vous met du baume au coeur; C'est tout bonnement un livre-doudou dans lequel on se sent merveilleusement bien. 

La plume d'Angéla est toujours aussi fine et très drôle. Elle réussit amplement à donner vie à ses personnages. J'ai aimé tous les personnages de ce roman,(oui, oui , même Benoit le gendarme jaloux et Gautier, l'ex de Flore) à commencer par Flore, l'héroïne attachante de "Ça a commencé comme ça" jeune fille généreuse qui ne pense pas à  elle, mais plus aux autres. Je me suis retrouvé dans certains de ces goûts et dans son caractère. Sans oublier Fanny, la bonne copine, qui est toujours là pour aider. 

Alors, c'est vrai, dans les romans d'Angéla, pas de rebondissements à chaque page, pas de retournements de situation qui nous fasse faire "ouah!", pas de secrets rocambolesques...et alors...on s'en fout. Ce n'est pas les rebondissements à toutes les pages, tellement nombreux que cela en devient invraisemblables et ridicules qui font un bon roman. Non, ce qui prime dans les romans d'Angéla, ce sont les personnages vrais auxquels on s'attache et des histoires réelles auxquelles on croit mais qui nous font rêver. Flore, cela pourrait être une de vos copines, ou votre voisine...bref, une nana simple et ordinaire. Le portrait de Corto est certes trop idéal pour être vrai mais assez vraisemblable (il y a certains "Corto" dans la vie réelle mesdames,oui oui, ils sont pas nombreux mais ils existent) pour qu'on y croit. Voila ce que sont les romans d'Angéla: des histoires simples et vraies qui nous font rêver et qui nous font dire, en refermant le livre: ce qui arrive à Flore pourrait très bien m'arriver dans la vraie vie. 
Angela nous vend du rêve qui se transforme en réalité. C'est tout simplement merveilleux. 

Puis ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que derrière la légèreté de ce roman  se cache une gravité qui m'a beaucoup ému. La perte qu'à connue Flore étant petite m'a beaucoup touché et j'en ai eu le coeur chaviré. Quand un roman vous fait rire aux éclats (les fous rires provoqué par Fanny quand elle parle de ses rencontres avec les hommes ont été mémorables) et monter les larmes aux yeux, on touche au sublime. 

Au final, un roman-doudou idéal pour les vacances, et que l'on croque avec plaisir (ce roman donne très faim avec ces croissants, ces confitures et autres friandises dont Flore a le secret et dont elle nous abreuve au long du roman) en se disant: "et si c'était vrai et que cela m'arrivait lors de mon prochain été?". 

P.S; Merci Angéla pour ces jolis moments de bonheur délicieux. Merci pour toutes les références et les listes qui clôt certains chapitres (un autre point commun que j'ai avec Flore, les listes). Tes romans font du bien et donne le sourire. Et merci pour cette phrase qui m'a fait tant plaisir,  tiré de la liste "Les choses que j'aime même si personne ne comprend pourquoi: TOUTES les chansons de Michel Sardou" (p. 91) (Comme je la comprend Flore, quand elle écrit ça!) 

Et ça, c'est cadeau, car rien de mieux pour terminer un billet (et une soirée) qu'une chanson de Michel. (l'une de mes préférées)



Angéla Morelli: Ça a commencé comme ça, Harlequin, 357 pages, 2016



 

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