lundi 19 mars 2018

Les derniers jours de nos pères

4e de couverture: Londres, 1940. Soucieux de pallier l’anéantissement de l’armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill a une idée qui va changer le cours de la guerre: créer une branche noire des services secrets, le Special Operation Executive (SOE), chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l’intérieur des lignes ennemies et dont les membres seraient issus des populations locales pour être insoupçonnables. Du jamais vu jusqu’alors.
L’existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-cinq ans après les faits, Les Derniers Jours de nos pères est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l’Angleterre de Churchill.

Le succès que connait Joël Dicker depuis quelques années, est venu, avec son 2e roman "La Vérité sur l'affaire Harry Québert". Un roman que beaucoup de monde à lu, sauf moi (et ce n'est pas faute de l'avoir puisqu'il traîne dans ma PAL depuis quelques temps). 
Sauf que parfois, j'aime bien lire les livres d'un auteur dans l'ordre chronologique d'écriture. C'est pourquoi, je me suis procuré son premier roman "Les derniers jours de nos pères, reparu en poche, après le succès de ses deux romans suivants. Et je l'ai ressorti à l'occasion de la sortie du 4e roman de Joël Dicker. 
En fait, je voulais savoir pourquoi ce livre était passé inaperçu. Et je pense l'avoir compris en le lisant. 
Le sujet est des plus intéressants: l''auteur raconte la naissance des services secrets anglais mis en place par Churchill au début de la 2nde guerre mondiale, et tout ça, à travers la Section française (section F) et certains de ses agents tels que Pal, Gros, Laura, Claude, Stanislas et quelques autres. 
Ce n'est pas un roman dénué d'intérêt, pour celui qui, comme moi s'intéresse à cette période, surtout que ce prisme des services britanniques et de ses agents secrets, n'a pas souvent croisé ma route, je l'avoue. L'auteur maîtrise assez bien son histoire qui n'est pas dénué de rebondissements qui peuvent tenir en haleine. 
Oui, mais voilà, si la première partie concernant l'entrainement en Angleterre de ces français, comme Pal, Gros et consort est bien menée et fait qu'on commence un peu à s'attacher à eux, toute la partie espionnage, résistance en France m'a paru un peu brouillonne et moins fouillé au niveau des caractères des personnages. Et puis, ceux ci, comme Pal, font des choses stupides qui font que je n'ai pu être qu'exaspéré par cela. 
l'auteur survole trop à mon avis, la partie "résistance" du roman, préférant se focaliser sur des choses intimes sur les personnages, ce qui est dommage, je trouve, car cela rend le tout un peu futile, au final. 
Un autre point qui a fait que je n'ai pas pu apprécier ce roman comme je le voulais, c'est que le style n'était pas maîtrisé (attention cela se lit bien, mais on sent que l'auteur se cherche), faisant que le style est un peu balbutiant. Mais je le comprend parfaitement, l'auteur était jeune et c'est un premier roman, donc, il se cherchait encore stylistiquement parlant. Voilà pourquoi, je suis allé au bout. Pour l'histoire d'abord, qui se tient à peu près jusqu'au bout malgré la futilité de certaines actions, et pour la période évoquée. 

Au final, un premier roman au style balbutiant, qui, m'a tenu jusqu'au bout pour la période évoquée (la Seconde Guerre mondiale à travers les services secrets britanniques) mais qui pêche parfois par certaines absurdités dans les actions des personnages. Des Personnages qui  manquaient de profondeurs, en survolant même certains comme Stanislas ou Claude, par exemple.. Ce n'est pas totalement mauvais, mais pas un grand livre non plus. Mais cela ne m'empêchera pas de lire un autre Joël Dicker, (parce que son 2e livre est déjà dans ma PAL) pour voir l'évolution de cet écrivain au succès grandissant. 

Joël Dicker: Les derniers jours de nos pères, De Fallois poche, 450 pages, 2012/2015 (pour l'édition poche)




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